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Arrestations tous azimuts, sévices corporels : Kédougou, le supplice de la torture

La gendarmerie de Kédougou a procédé ce week-end au transfèrement vers Tambacounda des jeunes qui ont été arrêtés lors des affrontements entre forces de l’ordre et étudiants. 22 jeunes ont été déferrés et quatre autres libérés. Certains parmi ceux qui ont eu la chance de ne pas faire partie de ce voyage reviennent sur les actes de tortures commis sur eux par les forces de l’ordre durant leur garde-à-vue.


Rédigé par leral.net le Lundi 29 Décembre 2008 à 10:14 | | 1 commentaire(s)|

Arrestations tous azimuts, sévices corporels : Kédougou, le supplice de la torture
Après l’arrestation d’un certain nombre de manifestants, suite aux affrontements entre forces de l’ordre et étudiants, la gendarmerie de Kédougou a procédé à un tri pour libérer les uns et déferrer les autres à Tambacounda. Selon une source jointe hier par téléphone à Kédougou, ce sont 22 jeunes qui ont été transférés vers la Brigade de gendarmerie de Tambacounda. Ainsi, dans leur tri, les forces de l’ordre ont ciblés seulement les anciens militaires et les étudiants pour leur transfèrement. «Tous les autres qu’ils jugent non impliqués dans cette affaire ont été libérés ce samedi», précise-t-il. Aujourd’hui, les gens qui ont été libérés racontent leur mésaventure. Ils reviennent sur les durs moments de leur détention dans les locaux de la Brigade de Gendarmerie de cette partie du Sud-est du pays. Moussa Yoro Dansokho fait partie de ceux-là. Il essaye de renouer fil après fil «l’enfer qu’il a vécu». Une vraie torture. Selon M. Dansokho, l’humiliation a commencé le jour même où les forces de l’ordre sont venues le cueillir chez lui. La voix un peu nouée, l’homme digère mal ce qui lui est arrivé. Il semble être profondément choqué par ce passage dans les locaux de la brigade de gendarmerie de Kédougou. «C’est devant ma famille qu’on m’a frappé, menotté et mis dans le véhicule. On m’a beaucoup maltraité. J’ai eu un peu de la chance parce que j’étais malade, mais j’ai vu des gens qu’on a torturés avec des coups de pieds dans le ventre. On nous a maltraités», narre-t-il. Bacary Dansokho est lui aussi sous le choc après sa libération. Il fait partie aussi de ceux qui ont eux la chance d’être «blanchis». Mais, cet homme a vécu lui aussi l’enfer entre les mains des forces de l’ordre. Un passage qui ressemblait selon lui, à un cauchemar. Tout a commencé le samedi dernier dans l’après midi. C’est au moment où M. Dansokho et sa famille prenaient le déjeuner qu’il a été cueilli par des éléments du Groupement d’intervention de la gendarmerie nationale (Gign). L’homme qui dit s’en remettre à Dieu après les actes de tortures commis contre lui par les forces de l’ordre revient sur son séjour carcéral. «Les éléments du Gign m’ont donnés des coups de poings sur la tête et sur les parties intimes. Ils m’ont tabassé et ont versé de l’eau chaude sur mon visage. Ils avaient dit même qu’ils allaient me tuer et me dépecer en morceaux. Le plus ridicule, c’est que l’adjoint au commandant de la gendarmerie m’avait accusé d’outrage aux gendarmes en fonction, alors que moi je n’ai rien fait», soutient-il.
Selon Bacary Dansokho, la gendarmerie a libéré seulement quatre personnes et les autres ont été acheminés vers Tambacounda où ils seront jugés.
source le quotidien

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1.Posté par diedhiou le 29/12/2008 19:16 | Alerter
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cet acte de barbarie ne doit pas rester impunie. Si non nous nous acheminons vers la jungle.

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