Sauter, sans gêne, nos brillants constitutionnalistes, formés à la bonne école, pour aller solliciter effrontément l’avis de juristes occidentaux sur une question aussi simple que l’invalidité de la candidature de Wade, c’est poser le dernier acte d’une série de scandales aussi bien financiers que moraux auxquels le régime en place nous a habitués. Lorsque le gratin sur les questions juridiques au Sénégal s’est clairement prononcé sur l’inconstitutionnalité de la candidature, vouloir poursuivre le débat avec des soi-disant constitutionalistes étrangers c’est tenter tout bonnement d’amuser la galerie. Une farce de mauvais à coup sûr!
Ces invités inopinés, après avoir fini de disserter sur le sujet sans grande conviction s’enfermeront surement dans leurs suites pour réfléchir aux dépenses qu’ils feront des millions d’euros ou de dollars déjà transférés dans leurs comptes en banque. Ils sont surement pressés de rentrer au bercail, faire la bamboula avec l’argent reçu avant de s’occuper plus honnêtement des questions de leurs pays respectifs qui les concernent plus directement. Ils ne manquent pas, en ce moment, de rire sous cape et de se dire que ces Africains sont vraiment bêtes.
Et pourtant, cette manne financière aurait probablement permis d’acheminer très dignement à Dakar les centaines de pèlerins sénégalais qui vivotent à Djeddah ces jours-ci depuis la fin du Hajj par la faute de gestionnaires cupides et corrompus, incapables d’organiser un pèlerinage sans couac. Elle pourrait également régler tant d’autres problèmes sociaux de base qui n’ont toujours pas trouvé de réponse.
Ce qui révolte le plus, c’est cette croyance presque pathologique à penser que nous avons toujours besoin du concours des Occidentaux pour régler nos problèmes mêmes les plus élémentaires. Pourquoi nécessairement penser que le juriste blanc, qu’il soit Français ou Américain, est plus compétent que son homologue sénégalais et qu’il sera, par conséquent, mieux écouté que son pair noir? Supposer de facto qu’il détienne la science infuse et que son verdict final sur la constitutionnalité de la candidature de Wade soit libéré de toute contestation est symptomatique d’une élite africaine incapable de prendre son destin en main tout seul.
Cheikh Anta Diop et Mamadou Dia ne seraient sûrement pas fiers de cette comédie de trop à laquelle le pays est exposé. Cette ultime humiliation, cinquante ans après les indépendances, le Sénégal pouvait bien s’en passer.
Pensez-vous, un seul instant, que nos brillants universitaires sénégalais, peu importe leurs compétences, soient invités dans l’hexagone, aux frais du contribuable français, pour trancher un débat public qui divise les Français? Cela relèverait d’une chimère.
On nous ressasse continuellement que l’homme noir doit rester debout malgré toutes les afflictions subies dans son histoire, mais ceux qui nous gouvernent, en plus de montrer toutes leurs limites endémiques à répondre favorablement aux préoccupations de la population, sont les premiers à étouffer tout sentiment de dignité et de liberté de leur peuple. Les milliards investis dans l’éducation ne valent rien, en terme d’investissement prospectif, si ceux qui en jouissent ne se font pas confiance pour bâtir une nation démocratique et développée. La confiance en soi c’est ce qui donne des ailes et qui pousse les plus ambitieux à oser crier : sky is the limit.
Des pays qui étaient, il y a quelques années, classés parmi les nations sous développées ont montré, à force de courage et de persévérance qu’il n’y a pas de place à la fatalité.
Cet énième coup de Jarnac d’Abdoulaye Wade infligé à l’estime de nos brillants universitaires ne constitue, ni plus ni moins, que le signe d’une fin de régime qui, ne sachant plus où donner de la tête, s’accroche par tous les moyens au pouvoir au risque de se ridiculiser et de foutre la honte aux Sénégalais.
Source: xalimablog.com/lamineniang
Ces invités inopinés, après avoir fini de disserter sur le sujet sans grande conviction s’enfermeront surement dans leurs suites pour réfléchir aux dépenses qu’ils feront des millions d’euros ou de dollars déjà transférés dans leurs comptes en banque. Ils sont surement pressés de rentrer au bercail, faire la bamboula avec l’argent reçu avant de s’occuper plus honnêtement des questions de leurs pays respectifs qui les concernent plus directement. Ils ne manquent pas, en ce moment, de rire sous cape et de se dire que ces Africains sont vraiment bêtes.
Et pourtant, cette manne financière aurait probablement permis d’acheminer très dignement à Dakar les centaines de pèlerins sénégalais qui vivotent à Djeddah ces jours-ci depuis la fin du Hajj par la faute de gestionnaires cupides et corrompus, incapables d’organiser un pèlerinage sans couac. Elle pourrait également régler tant d’autres problèmes sociaux de base qui n’ont toujours pas trouvé de réponse.
Ce qui révolte le plus, c’est cette croyance presque pathologique à penser que nous avons toujours besoin du concours des Occidentaux pour régler nos problèmes mêmes les plus élémentaires. Pourquoi nécessairement penser que le juriste blanc, qu’il soit Français ou Américain, est plus compétent que son homologue sénégalais et qu’il sera, par conséquent, mieux écouté que son pair noir? Supposer de facto qu’il détienne la science infuse et que son verdict final sur la constitutionnalité de la candidature de Wade soit libéré de toute contestation est symptomatique d’une élite africaine incapable de prendre son destin en main tout seul.
Cheikh Anta Diop et Mamadou Dia ne seraient sûrement pas fiers de cette comédie de trop à laquelle le pays est exposé. Cette ultime humiliation, cinquante ans après les indépendances, le Sénégal pouvait bien s’en passer.
Pensez-vous, un seul instant, que nos brillants universitaires sénégalais, peu importe leurs compétences, soient invités dans l’hexagone, aux frais du contribuable français, pour trancher un débat public qui divise les Français? Cela relèverait d’une chimère.
On nous ressasse continuellement que l’homme noir doit rester debout malgré toutes les afflictions subies dans son histoire, mais ceux qui nous gouvernent, en plus de montrer toutes leurs limites endémiques à répondre favorablement aux préoccupations de la population, sont les premiers à étouffer tout sentiment de dignité et de liberté de leur peuple. Les milliards investis dans l’éducation ne valent rien, en terme d’investissement prospectif, si ceux qui en jouissent ne se font pas confiance pour bâtir une nation démocratique et développée. La confiance en soi c’est ce qui donne des ailes et qui pousse les plus ambitieux à oser crier : sky is the limit.
Des pays qui étaient, il y a quelques années, classés parmi les nations sous développées ont montré, à force de courage et de persévérance qu’il n’y a pas de place à la fatalité.
Cet énième coup de Jarnac d’Abdoulaye Wade infligé à l’estime de nos brillants universitaires ne constitue, ni plus ni moins, que le signe d’une fin de régime qui, ne sachant plus où donner de la tête, s’accroche par tous les moyens au pouvoir au risque de se ridiculiser et de foutre la honte aux Sénégalais.
Source: xalimablog.com/lamineniang