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Assemblée nationale : Sa réforme exigée

Moustapha Diakhaté fait constater que l’Assemblée nationale fonctionne, manifestement, comme l’annexe du Palais. Elle est prête à violer la Constitution et les lois en vigueur pour satisfaire les désirs prédateurs du régime présidentiel.


Rédigé par leral.net le Mardi 16 Février 2021 à 17:42 | | 0 commentaire(s)|

Assemblée nationale : Sa réforme exigée
« On l’a vu récemment avec l’affaire AIBD/Fame. Aussi dans l’affaire de la levée de l’immunité parlementaire du député Sonko, le Bureau de l’Assemblée nationale agit de la même façon. En effet, pour lever l’immunité parlementaire d’un député, il faut que le parquet indique clairement par écrit, les poursuites engagées contre le député. Ce qui n’a pas été fait par le parquet jusqu’ici dans l’affaire Sonko », regrette Mamadou Lamine Diallo.

En conséquence, le Bureau de l’Assemblée nationale aurait dû déclarer irrecevable la demande du parquet transmise par le ministre de la Justice. Ce comportement de l’Assemblée nationale est un obstacle à la démocratisation de notre société. Surtout, comme le dit Maître Wade, nous avons affaire à « un adversaire puissant et futé ».

C’est pourquoi, précise-t-il, il est temps de la réformer. « Il faut mettre fin à la pratique du « rawgaddu » qui fait que BBY peut avoir moins de 50% des voix aux élections législatives et obtenir plus de 75% des sièges. Ceci est injuste. Et on voit les dégâts dans la marche de la République », soutient-il.

D’après l’économiste, les prédateurs politiques parlent de l’instabilité qui découlerait de la suppression du « rawgaddu » dans les élections législatives et même locales. « Ils aiment citer, leurs cultures politiques limitées, l’exemple de l’Italie. Cela m’a toujours fait rire, car c’est cette Italie qui reçoit les émigrés sénégalais ».

La théorie du vainqueur qui prend tout (rawgaddu), insiste-t-il, est au cœur du présidentialisme obscur qui permet la prédation des ressources naturelles par les élites au service de leurs parrains.



Ousmane Wade