En effet, après Karim Wade, le fils de l’ancien président auditionné à plusieurs reprises par la Cour de répression et d’enrichissement illicite (CREI), dans le cadre des enquêtes sur les biens mal acquis, c’est maintenant au tour d’Amadou Sall, un des responsables du PDS, de passer 24 heures au Tribunal de Dakar pour « offense au président de la République ». On lui reproche, à la suite de l’audition la semaine dernière de Wade fils sur sa fortune, d’avoir affirmé à la presse que Macky Sall obéissait à des marabouts et qu’on ne peut pas « gérer un pays avec des fétiches, dans le mysticisme ».
Au cours de la campagne présidentielle, l’enfant de Fatick avait présenté un programme très séduisant, marqué notamment par sa détermination et sa ferme volonté de rompre d’avec le passé. Mais huit mois après sa prise de fonction, ce 2 avril 2012, sa lutte contre la mal gouvernance semble s’être muée en attaque directe contre ses camarades d’hier.
Il est vrai que ses électeurs attendent, à juste titre, qu’on fasse l’audit de ses prédécesseurs, et que ceux-là qui semblent avoir accumulé des fortunes « himalayesques » sous le régime Wade rendent gorge ou à tout le moins justifient la provenance licite de tels patrimoines. Mais pour justifiée qu’elle soit, cette campagne contre l’enrichissement illicite, que d’aucuns n’hésitent pas à qualifier de « chasse aux sorcières », ne saurait être la priorité des priorités du régime Macky.
D’autres chantiers sont là effectivement qui attendent le nouveau président et dont la résolution donnerait raison à ceux qui lui ont fait confiance en le portant au pouvoir. Nous pensons à la récurrente problématique des inondations urbaines qui enlaidissent la ville de Dakar, ou celle de la fourniture d’électricité en temps réel et partout où besoin est. Sans compter bien sûr l’insoluble crise casamançaise.
Bref, n’eût été la décision ferme d’ouvrir le procès tant attendu et maintes fois différé de l’ancien président tchadien Hussein Habré, force est de constater qu’il y a moins de réalisations de généreuses promesses électorales sur le terrain.
Parlant la semaine dernière à un parterre de jeunes de son parti, le nouveau président sénégalais a déclaré qu’il n’entendait plus qu’on foule au pied la dignité présidentielle à travers sa personne ; autant dire qu’il rendrait désormais coup pour coup. Et c’est sans doute dans cet esprit qu’il faut comprendre l’attrait de l’opposant Amadou Sall devant les Tribunaux pour offense au président de la République. Le président Macky Sall est-il vraiment bien inspiré en se montrant si allergique à la critique politicienne ? On peut en douter.
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Au cours de la campagne présidentielle, l’enfant de Fatick avait présenté un programme très séduisant, marqué notamment par sa détermination et sa ferme volonté de rompre d’avec le passé. Mais huit mois après sa prise de fonction, ce 2 avril 2012, sa lutte contre la mal gouvernance semble s’être muée en attaque directe contre ses camarades d’hier.
Il est vrai que ses électeurs attendent, à juste titre, qu’on fasse l’audit de ses prédécesseurs, et que ceux-là qui semblent avoir accumulé des fortunes « himalayesques » sous le régime Wade rendent gorge ou à tout le moins justifient la provenance licite de tels patrimoines. Mais pour justifiée qu’elle soit, cette campagne contre l’enrichissement illicite, que d’aucuns n’hésitent pas à qualifier de « chasse aux sorcières », ne saurait être la priorité des priorités du régime Macky.
D’autres chantiers sont là effectivement qui attendent le nouveau président et dont la résolution donnerait raison à ceux qui lui ont fait confiance en le portant au pouvoir. Nous pensons à la récurrente problématique des inondations urbaines qui enlaidissent la ville de Dakar, ou celle de la fourniture d’électricité en temps réel et partout où besoin est. Sans compter bien sûr l’insoluble crise casamançaise.
Bref, n’eût été la décision ferme d’ouvrir le procès tant attendu et maintes fois différé de l’ancien président tchadien Hussein Habré, force est de constater qu’il y a moins de réalisations de généreuses promesses électorales sur le terrain.
Parlant la semaine dernière à un parterre de jeunes de son parti, le nouveau président sénégalais a déclaré qu’il n’entendait plus qu’on foule au pied la dignité présidentielle à travers sa personne ; autant dire qu’il rendrait désormais coup pour coup. Et c’est sans doute dans cet esprit qu’il faut comprendre l’attrait de l’opposant Amadou Sall devant les Tribunaux pour offense au président de la République. Le président Macky Sall est-il vraiment bien inspiré en se montrant si allergique à la critique politicienne ? On peut en douter.
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