Le Sénégal, champion du monde des révisions constitutionnelles
Notre pays détient le record du monde en matière de révisions constitutionnelles. Le Pr. Ismaïla Madior Fall de l’UCAD qui le dit explique que ces derniers temps, nous avons presque une révision tous les six mois.
Le constitutionnaliste renseigne qu’en matière de révisions, nous avons des révisions consolidantes et celles déconsolidantes. Dans ces explications, l’actuel Président remporte la palme devant ses prédécesseurs. Sous Senghor, les révisions consolidantes l’ont emporté sur celles déconsolidantes, il en est de même sous Abdou Diouf avec un léger recul. C’est toute fois l’inversion des choses sous Wade, « qui a une tendance à recourir à la Constitution et pour des questions simples, comme un levier de pouvoir », là où Senghor comme les grecs pensait que « les pays qui légifèrent peu sont des pays heureux ».
Dans une comparaison imagée, le Professeur Fall qui était dans l'émission Grand Jury de la RFM, ce dimanche, explique que, « Senghor était un poète qui contemplait le droit, Abdou Diouf, un administrateur, esclave du droit et Wade, un avocat qui ruse avec les textes ».
Ndiaga DIOUF
Le constitutionnaliste renseigne qu’en matière de révisions, nous avons des révisions consolidantes et celles déconsolidantes. Dans ces explications, l’actuel Président remporte la palme devant ses prédécesseurs. Sous Senghor, les révisions consolidantes l’ont emporté sur celles déconsolidantes, il en est de même sous Abdou Diouf avec un léger recul. C’est toute fois l’inversion des choses sous Wade, « qui a une tendance à recourir à la Constitution et pour des questions simples, comme un levier de pouvoir », là où Senghor comme les grecs pensait que « les pays qui légifèrent peu sont des pays heureux ».
Dans une comparaison imagée, le Professeur Fall qui était dans l'émission Grand Jury de la RFM, ce dimanche, explique que, « Senghor était un poète qui contemplait le droit, Abdou Diouf, un administrateur, esclave du droit et Wade, un avocat qui ruse avec les textes ».
Ndiaga DIOUF
Disqualification de Wade en 2012 : les solutions de rattrapage
Le Pr. Ismaïla Madior Fall est catégorique sur une chose : les dispositions sur cette question dans la Constitution ne sont pas claires. Mais le Président Wade s’est disqualifié lui-même en déclarant qu’il a verrouillé la Constitution, ce qui l’empêchait de se représenter une troisième fois. La raison pour le Professeur Fall, c’est que la déclaration du Président, premier acteur de la Constitution, est une source importante en droit constitutionnel parce qu’il en est « le gardien mais aussi l’interprète authentique ».
Aujourd’hui les solutions qui s’offrent au Président sont au nombre de deux selon le Professeur, « laisser le Conseil constitutionnel dire le droit ou chercher l’arbitrage du peuple à travers un référendum » et le constitutionnaliste de préciser que le parlement est totalement incompétent relativement à l’adoption d’une loi interprétative.
Le Professeur Fall accuse tout de même le Conseil constitutionnel qui « s’autolimite dans sa façon de voir le droit constitutionnel », « il n’est pas hardi »,dit-il. Il a ajouté que le jeu des institutions ce n’est pas seulement ce qui est formel, ce sont les coups de téléphones, les rencontres nocturnes et informelles. D’ailleurs, le Professeur Isma ïla Madior Fall qui était dans l’émission Grand jury de ce dimanche sur la RFM, s’est félicité de la saisie du Conseil par le Président Wade mais regrette tout de même qu’il ne peut pas le faire de façon officielle à l’état actuel de notre système constitutionnel.
Ndiaga DIOUF
Aujourd’hui les solutions qui s’offrent au Président sont au nombre de deux selon le Professeur, « laisser le Conseil constitutionnel dire le droit ou chercher l’arbitrage du peuple à travers un référendum » et le constitutionnaliste de préciser que le parlement est totalement incompétent relativement à l’adoption d’une loi interprétative.
Le Professeur Fall accuse tout de même le Conseil constitutionnel qui « s’autolimite dans sa façon de voir le droit constitutionnel », « il n’est pas hardi »,dit-il. Il a ajouté que le jeu des institutions ce n’est pas seulement ce qui est formel, ce sont les coups de téléphones, les rencontres nocturnes et informelles. D’ailleurs, le Professeur Isma ïla Madior Fall qui était dans l’émission Grand jury de ce dimanche sur la RFM, s’est félicité de la saisie du Conseil par le Président Wade mais regrette tout de même qu’il ne peut pas le faire de façon officielle à l’état actuel de notre système constitutionnel.
Ndiaga DIOUF