Des chauffeurs rencontrés aux gares routières de Petersen et de Colobane affirment qu’ils ne vont pas augmenter les prix du transport avec l’instauration du système à péage sur le tronçon Patte d’Oie-Pikine. D’autres estiment que ce tronçon est sans effet sur la mobilité urbaine, surtout pour les usagers qui vont à Rufisque.
En cette matinée de fin de Ramadan, le soleil darde ses rayons sur la gare routière de Petersen. L’atmosphère est lourde et la canicule à son comble. Les véhicules de transport en commun charruent incessamment banlieusards, bureaucrates, ambulants et autres gens ordinaires.
Dans le bouillonnement d’avant-fête qui caractérise les lieux, on remarque des gens pressés qui vont dans tous les sens. C’est un tohu-bohu indescriptible dans lequel, les chauffeurs tentent de se frayer un passage à coups de klaxon. Le taximan Daouda Ndir fait le trajet entre Petersen et Keur Massar.
Comme lui, les automobilistes, qui font la liaison entre Dakar et Rufisque, vont devoir payer pour emprunter le tronçon Patte d’Oie-Pikine de l’autoroute à péage à partir du 08 septembre prochain. M. Ndir est juste devant son taxi « iranien », un rabatteur se charge d’appeler les clients. Un temps pour ce chauffeur de taxi de discuter. L’autoroute à péage, selon lui, est une importante chose, seulement explique-t-il les prix sont « chers ».
Pour les particuliers, les taxis et tous les véhicules de sept places, le prix du trajet est de 400 francs Cfa.
Un avis que partage Cheikh Dièye, un cadre moyen dans une société de la place. M. Dièye estime que « le prix est trop cher comparé à la distance » à parcourir. Il pense qu’il faut réduire le prix. Daouda Ndir explique que, pour un aller simple à Rufisque, il encaisse 4.000 francs Cfa et doit en contrepartie donner 500 francs Cfa au rabatteur (« coxeur »), 200 francs Cfa à l’amicale des anciens chauffeurs et dépenser 2.500 francs Cfa en carburant pour un aller-retour. Soit un total de 3.200 francs.
« Le peu qu’on gagne, c’est lors du trajet retour, au cas où on a des clients ». Il croit avec Cheikh Sall, un autre chauffeur de taxi, que « ce sera difficile de débourser 400 francs Cfa pour chaque trajet ». A Colobane, le décor est caractérisé par les longues files de véhicules, le bousculement des piétons sur la chaussée et le commerce des ambulants.
Réduire l’attente
Cette atmosphère est accentuée avec les préparatifs de la fête de Korité. Regroupés dans leur coin habituel, des chauffeurs de taxi attendent vainement l’arrivée de clients. Le maintien ou le changement de la date d’ouverture ne signifie pas grand-chose pour eux. La plupart d’entre eux jugent excessifs les 400 francs Cfa à payer.
« Ce n’est surtout pas un bon prix pour nous chauffeurs de taxi, assure Samba Sy, parce que, même en encaissant 4.000 francs Cfa à la gare routière, nous sommes obligés de payer pas moins de 500 francs Cfa avant de pouvoir partir ».
Serigne Diouf estime qu’avec les charges inhérentes à la conduite du taxi (achat de carburant, versement journalier de 10.000 francs Cfa et entretien), il devient impossible de rajouter d’autres dépenses. Chez les cars de transport en commun de Petersen, si on est au courant du péage, ce n’est pas au même niveau d’information. Matar Sarr et Baye Fall, deux chauffeurs de « Ndiaga Ndiaye », qui font la liaison Petersen-Rufisque, disent ne pas être trop informés. Leur crainte, c’est « la perte de temps au niveau du péage ». « Je ne sais pas quels seront tous les moyens de paiement qui seront utilisés mais il serait intéressant de voir comment réduire l’attente au niveau du péage », dit Cheikh Dièye.
Les cars de transports en commun doivent payer 600 francs Cfa pour un trajet. Une information que les sieurs Sarr et Fall n’avaient pas encore.
Selon eux, les autorités chargées du péage doivent davantage communiquer avec les usagers, en particulier les chauffeurs. Tout comme les particuliers et les chauffeurs de taxi susmentionnés, ils estiment qu’ils ne vont pas augmenter les prix du trajet.
Toutefois, une augmentation est entrevue au niveau du groupement Aftu qui gère les minibus « Tata », même si la quasi-totalité des lignes de ce groupement n’emprunte pas l’autoroute à péage.
« Nous n’empruntons pas l’autoroute à péage parce qu’il y a certains de nos clients qui descendent à Cambérène », soutient Matar Diallo, un responsable d’Aftu au niveau de la ligne 55. En revanche, il dit avoir fait une proposition aux responsables de sa ligne de mettre parallèlement à la ligne 55, une ligne 55 Express qui ira directement à Rufisque, avec bien sûr une légère hausse des prix. Une proposition qui reste toujours à l’étude, rappelle-t-il.
Pour Baye Fall, « l’effectivité du tronçon Patte d’Oie-Pikine est une bonne chose mais cela ne règle pas grand-chose pour ceux qui vont vers Rufisque, parce qu’après ce tronçon, les usagers doivent emprunter le goulot d’étranglement que constitue le tronçon Sips-Fass Mbao ».
LE Soleil
En cette matinée de fin de Ramadan, le soleil darde ses rayons sur la gare routière de Petersen. L’atmosphère est lourde et la canicule à son comble. Les véhicules de transport en commun charruent incessamment banlieusards, bureaucrates, ambulants et autres gens ordinaires.
Dans le bouillonnement d’avant-fête qui caractérise les lieux, on remarque des gens pressés qui vont dans tous les sens. C’est un tohu-bohu indescriptible dans lequel, les chauffeurs tentent de se frayer un passage à coups de klaxon. Le taximan Daouda Ndir fait le trajet entre Petersen et Keur Massar.
Comme lui, les automobilistes, qui font la liaison entre Dakar et Rufisque, vont devoir payer pour emprunter le tronçon Patte d’Oie-Pikine de l’autoroute à péage à partir du 08 septembre prochain. M. Ndir est juste devant son taxi « iranien », un rabatteur se charge d’appeler les clients. Un temps pour ce chauffeur de taxi de discuter. L’autoroute à péage, selon lui, est une importante chose, seulement explique-t-il les prix sont « chers ».
Pour les particuliers, les taxis et tous les véhicules de sept places, le prix du trajet est de 400 francs Cfa.
Un avis que partage Cheikh Dièye, un cadre moyen dans une société de la place. M. Dièye estime que « le prix est trop cher comparé à la distance » à parcourir. Il pense qu’il faut réduire le prix. Daouda Ndir explique que, pour un aller simple à Rufisque, il encaisse 4.000 francs Cfa et doit en contrepartie donner 500 francs Cfa au rabatteur (« coxeur »), 200 francs Cfa à l’amicale des anciens chauffeurs et dépenser 2.500 francs Cfa en carburant pour un aller-retour. Soit un total de 3.200 francs.
« Le peu qu’on gagne, c’est lors du trajet retour, au cas où on a des clients ». Il croit avec Cheikh Sall, un autre chauffeur de taxi, que « ce sera difficile de débourser 400 francs Cfa pour chaque trajet ». A Colobane, le décor est caractérisé par les longues files de véhicules, le bousculement des piétons sur la chaussée et le commerce des ambulants.
Réduire l’attente
Cette atmosphère est accentuée avec les préparatifs de la fête de Korité. Regroupés dans leur coin habituel, des chauffeurs de taxi attendent vainement l’arrivée de clients. Le maintien ou le changement de la date d’ouverture ne signifie pas grand-chose pour eux. La plupart d’entre eux jugent excessifs les 400 francs Cfa à payer.
« Ce n’est surtout pas un bon prix pour nous chauffeurs de taxi, assure Samba Sy, parce que, même en encaissant 4.000 francs Cfa à la gare routière, nous sommes obligés de payer pas moins de 500 francs Cfa avant de pouvoir partir ».
Serigne Diouf estime qu’avec les charges inhérentes à la conduite du taxi (achat de carburant, versement journalier de 10.000 francs Cfa et entretien), il devient impossible de rajouter d’autres dépenses. Chez les cars de transport en commun de Petersen, si on est au courant du péage, ce n’est pas au même niveau d’information. Matar Sarr et Baye Fall, deux chauffeurs de « Ndiaga Ndiaye », qui font la liaison Petersen-Rufisque, disent ne pas être trop informés. Leur crainte, c’est « la perte de temps au niveau du péage ». « Je ne sais pas quels seront tous les moyens de paiement qui seront utilisés mais il serait intéressant de voir comment réduire l’attente au niveau du péage », dit Cheikh Dièye.
Les cars de transports en commun doivent payer 600 francs Cfa pour un trajet. Une information que les sieurs Sarr et Fall n’avaient pas encore.
Selon eux, les autorités chargées du péage doivent davantage communiquer avec les usagers, en particulier les chauffeurs. Tout comme les particuliers et les chauffeurs de taxi susmentionnés, ils estiment qu’ils ne vont pas augmenter les prix du trajet.
Toutefois, une augmentation est entrevue au niveau du groupement Aftu qui gère les minibus « Tata », même si la quasi-totalité des lignes de ce groupement n’emprunte pas l’autoroute à péage.
« Nous n’empruntons pas l’autoroute à péage parce qu’il y a certains de nos clients qui descendent à Cambérène », soutient Matar Diallo, un responsable d’Aftu au niveau de la ligne 55. En revanche, il dit avoir fait une proposition aux responsables de sa ligne de mettre parallèlement à la ligne 55, une ligne 55 Express qui ira directement à Rufisque, avec bien sûr une légère hausse des prix. Une proposition qui reste toujours à l’étude, rappelle-t-il.
Pour Baye Fall, « l’effectivité du tronçon Patte d’Oie-Pikine est une bonne chose mais cela ne règle pas grand-chose pour ceux qui vont vers Rufisque, parce qu’après ce tronçon, les usagers doivent emprunter le goulot d’étranglement que constitue le tronçon Sips-Fass Mbao ».
LE Soleil