leral.net | S'informer en temps réel

BAL Dakar 2022 / Woury Diallo, journaliste sportif sénégalais : « Cette compétition est une opportunité offerte aux basketteurs locaux du continent africain »

Le journaliste sportif sénégalais, Woury Diallo, a braqué son regard inquisiteur sur la BAL Dakar 2022, qui selon lui, est une opportunité offerte aux basketteurs locaux du continent africain. Il estime que cette compétition, suivie dans plus de 215 pays, traduite en 15 langues, est très profitable au basket africain. Elle lui permet de se développer et de continuer à progresser. Il ajoute que certains joueurs pourront saisir cette opportunité pour se dévoiler, démontrer leur talent à la face du monde. Saluant l’initiative, le journaliste sportif souhaite que cette compétition profite beaucoup plus aux basketteurs africains.


Rédigé par leral.net le Lundi 7 Mars 2022 à 11:01 | | 0 commentaire(s)|

BAL Dakar 2022 / Woury Diallo, journaliste sportif sénégalais : « Cette compétition est une opportunité offerte aux basketteurs locaux du continent africain »
Leral: Quelle est votre lecture sur cette compétition de la BAL Dakar 2022 ?

Woury Diallo: La BAL est une bonne compétition qui arrive à son heure pour le basket Africain. On y voit de très bons matchs. Cela permet au basket-ball africain de se développer et de continuer à progresser. Aussi, cela permet à certains joueurs de se dévoiler et de démontrer leur talent à la face du monde. D'autant plus qu'elle est suivie dans plus de 215 pays, traduites en 15 langues. C'est une opportunité offerte aux basketteurs locaux africains. C'est donc une initiative à saluer. Maintenant, il faut espérer que cette compétition profite beaucoup plus aux basketteurs africains.

Si on prend l'exemple du DUC, sur le parquet hier, il y avaient que deux joueurs parmi ceux qui avaient remporté le championnat et ayant permis au club d'accéder à cette compétition. Votre appréciation par rapport à une telle situation?

C'est effectivement un problème qu'il y ait si peu de joueurs de l'équipe championne du DUC sur le parquet. Mais, au delà de la BAL, la plupart des équipes qui gagnent le championnat, perdent souvent leurs meilleurs joueurs. Ils saisissent pour la plupart, de meilleures opportunités de carrière à l'étranger. A mon avis, cela n'a rien à voir avec la BAL, c'est une réalité qui est là depuis des années. On perd nos meilleurs joueurs à la fin de chaque saison. C'est aussi bien valable pour les filles que pour les garçons.

Aujourd'hui, nous devons penser à travailler sur comment maintenir nos meilleurs joueurs en fin de saison. Derrière, il y a aussi l'aspect financier et les problèmes de moyen. Le problème est que chaque joueur rêve d'évoluer et d'avoir des meilleurs plans de carrière. Aujourd'hui, avec de telles opportunités, ils en profitent au maximum. La BAL est une compétition qui concerne également les joueurs étrangers en plus des locaux. Il faut se renforcer puisque le niveau est très élevé.

D'ailleurs, le règlement stipule qu'il faut obligatoirement quatre (4) recrues et deux (2) de ces recrues doivent obligatoirement être des africains et huit (8) joueurs locaux. C'est la raison pour laquelle les équipes se renforcent. C'est le niveau élevé de la compétition qui l'exige. Quand on doit faire face à des équipes telles que le Zamalek, l'US Monastir et autres qui survolent cette compétition, il faut se renforcer. Car, il y a un écart entre le niveau de certains pays comme le Sénégal face à d'autres comme l'Égypte, la Tunisie, etc.

Quelles sont les limtes et perspectives de la BAL?


Je pense qu'il faut continuer à saluer cette compétition et voir comment permettre au basket africain de mieux profiter aux basketteurs africains surtout, aux locaux. C'est en effet une belle opportunité. Je salue également l'idée d'avoir mis les joueurs de la NBA Academie dans cette compétition. Au-delà du fait de vouloir gagner cette compétition, les gens veulent également assister à un beau spectacle. Quand on réunit de jeunes talents, on a forcément du beau basket. C'est ce qu'il s'est passé l'année dernière où il y avait même des joueurs qui avaient déjà joué la G-league. Un ancien de la NBA avait également pris part au tournoi. Il faudrait offrir cette même opportunité aux joueurs locaux.

Sur le plan local, si je prends l'exemple de l'AS Douanes de l'année passée, du DUC pour cette année, je pense qu'il faudrait que les sociétés, les bonnes volontés, les entreprises et les sponsors en général, les soutiennent. Cela leur permettrait de pouvoir sélectionner de grands joueurs et rivaliser avec les plus grands, qui ne comptent pratiquement que des internationaux dans leurs clubs.

Entretien réalisé par Sabirane Seck, envoyé spécial à la BAL DAKAR 2022 de Dakar Arena




Ousmane Wade