Après la forte pluie qui s’est abattue avant-hier, certaines populations de la banlieue dakaroise affichent leurs inquiétudes. Guédiawaye et d’autres localités comme Daroukhane, Yeumbeul Nord, le quartier Moussa Guèye ainsi que d’autres quartiers sont présentement sous les eaux. Certains habitants, délogés de leur maison par les eaux de pluie sont accueillis par leurs voisins. «Il y a quelques mois de cela, on a fait des déclarations pour inviter les autorités à agir avant l’arrivée de la pluie, et de ne pas attendre que nous soyons complètement inondés pour nous venir en aide», lance Souleymane Thiam. Ce dernier a été rencontré à Daroukhane en train d’évacuer, à l’aide d’un seau, l’eau de pluie qui a fini d’inonder sa demeure. Dans cette maison, les jeunes s’activent à déplacer les bagages vers la terrasse. Un des voisins de Thiam, Pape Samba Ndiaye, venu prêter main forte soutient : «Dans la banlieue, les autorités étatiques n’ont jamais pris au sérieux ni même en considération nos revendications. Ici au quartier Mactar Mané, nos maisons ont été démolies depuis 4 ans avant qu’on ne nous promette des maisons à Jaxaay. Mais depuis, rien n’a été fait», déplore M. Ndiaye, victime des inondations.
Au marché Bou Bess, quitter cette zone en car rapide pour rallier le quartier de Yeumbeul vers la station d’essence est devenu impossible, car la route qui mène vers cette localité est inondée par les eaux de pluie. D’ailleurs, les chauffeurs de «car rapide» ont décidé de changer d’itinéraire.
Hier à Yeumbeul Nord, la situation était pire. Les populations vivent un calvaire. Plusieurs familles sont délogées présentement de leur maison. «Avec le peu de pluie qui est tombée, nous sommes inondés», constate la dame Adji Sow, victime des inondations, avant de poursuivre : «Chaque année, c’est pareil. Dès que le ciel menace, c’est le désarroi total. Vous avez constaté : les matelas sont mouillés, n’empêche les enfants ont dormi dessus. Et depuis des années, nous attendons les clefs de nos maisons». «Nous avons été informés que le plan Jaxaay est annulé et que les travaux ont été arrêtés, alors que ma maison a été détruite il y a 5 ans», indique Mme Sow. Veuve depuis l’année dernière, elle a été obligée d’habiter dans une maison abandonnée et inondée. «Je n’ai pas les moyens de louer une chambre avec mes enfants, âgés entre 5 et 15 ans», renseigne-t-elle.
Par ailleurs, les populations de différentes localités de la banlieue dakaroise se sont prononcées sur les difficultés qu’elles rencontrent pour l’obtention d’une motopompe. Aujourd’hui, malgré les promesses non tenues des autorités, les populations de certaines localités de la banlieue dakaroise ont décidé de louer des motopompes pour leur quartier.
A Darourakhmane pour avoir une motopompe, il faut débourser 50 mille francs Cfa pour 4 jours. «Les motopompes de Karim Wade ont disparu de la zone, c’était de la politique. Mais avec certaines bonnes volontés, nous avons décidé de ne plus attendre les autorités qui ne respectent jamais leurs promesses. C’est ainsi que nous avons décidé de nous organiser et créer une caisse pour louer des motopompes et acheter du carburant, pour assurer l’évacuation des eaux dans certaines localités. Car avec les motopompes de Karim Wade, il y avait de la discrimination. S’il y a un responsable de l’opposition qui habite dans un quartier donné, les populations de cette localité ne vont pas en bénéficier. Et cela nous l’avons constaté», informe Mansour Dieng responsable des jeunes à Guédiawaye. Ces jeunes soutiennent à l’unanimité : «Cela ne sert à rien de faire des marches. L’élection présidentielle approche, il ne reste que 6 mois. Notre calvaire va bientôt prendre fin», soutient Mbath Diallo, notable au quartier Darourakhmane et ex-travailleur de la Sotrac.
Le Quotidien
Au marché Bou Bess, quitter cette zone en car rapide pour rallier le quartier de Yeumbeul vers la station d’essence est devenu impossible, car la route qui mène vers cette localité est inondée par les eaux de pluie. D’ailleurs, les chauffeurs de «car rapide» ont décidé de changer d’itinéraire.
Hier à Yeumbeul Nord, la situation était pire. Les populations vivent un calvaire. Plusieurs familles sont délogées présentement de leur maison. «Avec le peu de pluie qui est tombée, nous sommes inondés», constate la dame Adji Sow, victime des inondations, avant de poursuivre : «Chaque année, c’est pareil. Dès que le ciel menace, c’est le désarroi total. Vous avez constaté : les matelas sont mouillés, n’empêche les enfants ont dormi dessus. Et depuis des années, nous attendons les clefs de nos maisons». «Nous avons été informés que le plan Jaxaay est annulé et que les travaux ont été arrêtés, alors que ma maison a été détruite il y a 5 ans», indique Mme Sow. Veuve depuis l’année dernière, elle a été obligée d’habiter dans une maison abandonnée et inondée. «Je n’ai pas les moyens de louer une chambre avec mes enfants, âgés entre 5 et 15 ans», renseigne-t-elle.
Par ailleurs, les populations de différentes localités de la banlieue dakaroise se sont prononcées sur les difficultés qu’elles rencontrent pour l’obtention d’une motopompe. Aujourd’hui, malgré les promesses non tenues des autorités, les populations de certaines localités de la banlieue dakaroise ont décidé de louer des motopompes pour leur quartier.
A Darourakhmane pour avoir une motopompe, il faut débourser 50 mille francs Cfa pour 4 jours. «Les motopompes de Karim Wade ont disparu de la zone, c’était de la politique. Mais avec certaines bonnes volontés, nous avons décidé de ne plus attendre les autorités qui ne respectent jamais leurs promesses. C’est ainsi que nous avons décidé de nous organiser et créer une caisse pour louer des motopompes et acheter du carburant, pour assurer l’évacuation des eaux dans certaines localités. Car avec les motopompes de Karim Wade, il y avait de la discrimination. S’il y a un responsable de l’opposition qui habite dans un quartier donné, les populations de cette localité ne vont pas en bénéficier. Et cela nous l’avons constaté», informe Mansour Dieng responsable des jeunes à Guédiawaye. Ces jeunes soutiennent à l’unanimité : «Cela ne sert à rien de faire des marches. L’élection présidentielle approche, il ne reste que 6 mois. Notre calvaire va bientôt prendre fin», soutient Mbath Diallo, notable au quartier Darourakhmane et ex-travailleur de la Sotrac.
Le Quotidien