A l’issue de votre réunion ce jour, qu’est ce que vous avez retenu à propos de la dette intérieure ?
Avant cette dernière discussion, je rappelle que j’avais moi-même rencontré le président de la République et le ministre des finances. Ce qui avait suscité, lors du Conseil présidentiel de l’investissement (Cpi) l’annonce du 31 janvier 2009 comme date pour le paiement de la dette intérieure. Quand on parle de dette intérieure, c’est probablement tout au moins 90% de cet argent qui sont dus à des entreprises du Conseil national du patronat. Donc, nous sommes les premiers concernés. Nous avions, à un moment donné, parlé de l’impact négatif de cette dette intérieure sur notre économie dans sa globalité. Nous avions fait le point précis des différentes entreprises Btp et autres. Nous avons fait l’évaluation auprès de nos adhérents sur ce que constituait la dette intérieure pour nous. Nous l’avions fait avant le 31 décembre 2008, c’est-à-dire même vers fin octobre. Nous en avions fait une réactualisation pour la réunion que nous avions tenu aujourd’hui. C’est vrai que même s’il y a eu des efforts qui ont été faits, c’est quand même en deçà de nos attentes. Cependant, avant de rentrer en réunion, j’ai pris le soin de parler au ministre des finances pour avoir plus de précision sur les montants qui ont été payés. Au-delà des montants qui ont été payés, parce qu’à la réunion d’hier, pour le Groupe consultatif, il avait indiqué avoir payé 130 milliards de FCfa avec un reliquat de 40 milliards de FCfa sur les 174 milliards de FCfa. Il m’a réaffirmé et confirmé que dans les 48 heures, il y aurait une discussion avec les banques de la place. Cette information a été confirmée par le représentant de l’association des banques qui est membre de notre bureau. Des montants importants sur lesquels il y a des engagements et le Fonds monétaire international (Fmi) doit aussi porter son avis et son opinion. Le Fmi est là. Donc le représentant de l’association des banques qui, non seulement a indiqué qu’en effet ils ont pris des engagements sur des montants importants et qu’aussi, même le Fmi est en train de vouloir les rencontrer d’ici demain pour traiter cette question d’une façon définitive.
Est ce que ce nouveau délai d’une semaine ne suscite pas des craintes ou des doutes ?
Bien sûr, même si une date de 31 janvier 2009 avait été avancée et qu’encore une fois, ce que nous, nous montrons, c’est en deçà de nos attentes. Nous ne pouvons cependant que donner les trois à quatre jours que le ministre des finances a indiqué, ou la semaine qui suit pour encore injecter dans notre économie à peu près 80 milliards de FCfa. Si tel est le cas, bien sur encore une fois, les premiers concernés par la question de la dette intérieure c’est nous les entreprises. En tant qu’entreprise, notre seul souci, c’est d’être payé parce que si on ne l’est pas, toutes les conséquences négatives sont connues. Bien sûr s’il y a un glissement d’une semaine et que la question est réglée, tant mieux. Mais, ce que nous estimons aussi et qui n’est pas acceptable, c’est qu’il y ait au même moment une pression fiscale sur les entreprises à qui l’Etat doit déjà de l’argent. Il faut que la pression fiscale soit réduite. En plus, le bureau du Cnp m’a mandaté pour essayer de rencontrer dans 48 heures le ministre des finances pour avoir plus de précision. Le bureau du Cnp considère qu’il faut qu’on soit un tout petit peu plus précis sur les montants et sur l’évaluation de la dette. Il faut qu’on ait peut être plus de transparence. Ceci va aider peut être à la discussion. Comme je dis, c’est pour cela qu’il faut la validité des chiffres et de l’information qui circule. C’est tout à fait important qu’on ait un sentiment, de part et d’autre, de transparence des données évoquées pour plus de sérénité. La dette intérieure constitue un énorme problème pour notre économie, les emplois, entre autres.
Avec les sommes déjà annoncées par l’Etat et les 80 milliards qui seront dégagés, est-ce que c’est suffisant pour régler définitivement le problème ?
Je pense qu’il y a quand même un problème que moi-même je n’arrive pas à comprendre. Normalement si on est assez organisé, nous ne devrions pas débattre du montant de la dette. Maintenant, pour une économie, à tout moment il y aura une dette intérieure, mais tout dépend de l’entendement global de ce que nous savons du niveau de la somme globale. Il faut s’entendre sur ceci. Il est clair qu’il y a des dépenses qui sont engagées dont l’Etat et les bailleurs disent qu’il faut auditer pour savoir si elles ont été correctes ou pas. Si ce ne sont pas des dépenses qui ont été gonflées… Le plus important pour moi, je pense qu’on arrive à un point où, non seulement il faut payer, tout le temps payer et en même temps être précis sur les montants qui sont concernés. Nous ne pouvons pas en tant que pays continuer à douter du montant de la dette. Nous ne devons pas. Tout au moins, ça impliquerait alors une nécessité d’une certaine modernisation de nos administrations. Je ne sais pas si cela suffit mais tout l’argent qui est injecté par rapport à ce que nous estimons être la dette due à nos entreprises, ce montant-là ne règle pas toute la dette.
Est-ce que vous connaissez des entreprises qui ont été déjà payées ?
Quand on a fait une réactualisation, comme je l’avais dis plus haut, certaines entreprises qui avaient des créances sur l’Etat ont répondu en disant que nous avons perçu ça et d’autres aussi disent qu’elles ont perçu d’autres sommes. Il faut faire un travail plus poussé même auprès des entreprises. Il faut de la transparence de part et d’autre sur le paiement. Nous du Cnp, nous ne sommes pas les seuls mais dans tous les cas, il y a une nécessité de plus de communication, de plus de transparence, pour savoir effectivement si tel montant a été payé et à qui ? Ceci pour qu’on puisse recenser, confronter et en même temps continuer à régler le problème dans sa globalité. Ce que je sais c’est qu’on traverse des moments difficiles pour notre pays et le sens de la responsabilité suggère une certaine forme de solidarité parce que si l’économie est bloquée ça n’arrange personne. L’économie fonctionne sur la base de la confiance. Si nous rompons totalement cette confiance entre nous, si nous perdons la sérénité nécessaire, c’est notre économie dans sa globalité qui en souffrira et par la suite les populations. De notre position de premier créancier, nous sommes concernés par le paiement et la résolution de ce problème au premier chef. Donc, nous ne pouvons qu’essayer d’accompagner le ministre des finances dans ce qu’il venait de me dire et que le représentant des banques m’a confirmé. Que cette opération puisse se passer bien et que dans la semaine qui suit, on puisse injecter autant d’argent dans l’économie et dans le paiement de la dette.
Combien d’entreprises sont concernées par cette question de la dette intérieure ?
Il y a beaucoup d’entreprises concernées. Toutes les entreprises d’une façon globale qui contractent avec l’Etat sont concernées.
source sud quotidien
Avant cette dernière discussion, je rappelle que j’avais moi-même rencontré le président de la République et le ministre des finances. Ce qui avait suscité, lors du Conseil présidentiel de l’investissement (Cpi) l’annonce du 31 janvier 2009 comme date pour le paiement de la dette intérieure. Quand on parle de dette intérieure, c’est probablement tout au moins 90% de cet argent qui sont dus à des entreprises du Conseil national du patronat. Donc, nous sommes les premiers concernés. Nous avions, à un moment donné, parlé de l’impact négatif de cette dette intérieure sur notre économie dans sa globalité. Nous avions fait le point précis des différentes entreprises Btp et autres. Nous avons fait l’évaluation auprès de nos adhérents sur ce que constituait la dette intérieure pour nous. Nous l’avions fait avant le 31 décembre 2008, c’est-à-dire même vers fin octobre. Nous en avions fait une réactualisation pour la réunion que nous avions tenu aujourd’hui. C’est vrai que même s’il y a eu des efforts qui ont été faits, c’est quand même en deçà de nos attentes. Cependant, avant de rentrer en réunion, j’ai pris le soin de parler au ministre des finances pour avoir plus de précision sur les montants qui ont été payés. Au-delà des montants qui ont été payés, parce qu’à la réunion d’hier, pour le Groupe consultatif, il avait indiqué avoir payé 130 milliards de FCfa avec un reliquat de 40 milliards de FCfa sur les 174 milliards de FCfa. Il m’a réaffirmé et confirmé que dans les 48 heures, il y aurait une discussion avec les banques de la place. Cette information a été confirmée par le représentant de l’association des banques qui est membre de notre bureau. Des montants importants sur lesquels il y a des engagements et le Fonds monétaire international (Fmi) doit aussi porter son avis et son opinion. Le Fmi est là. Donc le représentant de l’association des banques qui, non seulement a indiqué qu’en effet ils ont pris des engagements sur des montants importants et qu’aussi, même le Fmi est en train de vouloir les rencontrer d’ici demain pour traiter cette question d’une façon définitive.
Est ce que ce nouveau délai d’une semaine ne suscite pas des craintes ou des doutes ?
Bien sûr, même si une date de 31 janvier 2009 avait été avancée et qu’encore une fois, ce que nous, nous montrons, c’est en deçà de nos attentes. Nous ne pouvons cependant que donner les trois à quatre jours que le ministre des finances a indiqué, ou la semaine qui suit pour encore injecter dans notre économie à peu près 80 milliards de FCfa. Si tel est le cas, bien sur encore une fois, les premiers concernés par la question de la dette intérieure c’est nous les entreprises. En tant qu’entreprise, notre seul souci, c’est d’être payé parce que si on ne l’est pas, toutes les conséquences négatives sont connues. Bien sûr s’il y a un glissement d’une semaine et que la question est réglée, tant mieux. Mais, ce que nous estimons aussi et qui n’est pas acceptable, c’est qu’il y ait au même moment une pression fiscale sur les entreprises à qui l’Etat doit déjà de l’argent. Il faut que la pression fiscale soit réduite. En plus, le bureau du Cnp m’a mandaté pour essayer de rencontrer dans 48 heures le ministre des finances pour avoir plus de précision. Le bureau du Cnp considère qu’il faut qu’on soit un tout petit peu plus précis sur les montants et sur l’évaluation de la dette. Il faut qu’on ait peut être plus de transparence. Ceci va aider peut être à la discussion. Comme je dis, c’est pour cela qu’il faut la validité des chiffres et de l’information qui circule. C’est tout à fait important qu’on ait un sentiment, de part et d’autre, de transparence des données évoquées pour plus de sérénité. La dette intérieure constitue un énorme problème pour notre économie, les emplois, entre autres.
Avec les sommes déjà annoncées par l’Etat et les 80 milliards qui seront dégagés, est-ce que c’est suffisant pour régler définitivement le problème ?
Je pense qu’il y a quand même un problème que moi-même je n’arrive pas à comprendre. Normalement si on est assez organisé, nous ne devrions pas débattre du montant de la dette. Maintenant, pour une économie, à tout moment il y aura une dette intérieure, mais tout dépend de l’entendement global de ce que nous savons du niveau de la somme globale. Il faut s’entendre sur ceci. Il est clair qu’il y a des dépenses qui sont engagées dont l’Etat et les bailleurs disent qu’il faut auditer pour savoir si elles ont été correctes ou pas. Si ce ne sont pas des dépenses qui ont été gonflées… Le plus important pour moi, je pense qu’on arrive à un point où, non seulement il faut payer, tout le temps payer et en même temps être précis sur les montants qui sont concernés. Nous ne pouvons pas en tant que pays continuer à douter du montant de la dette. Nous ne devons pas. Tout au moins, ça impliquerait alors une nécessité d’une certaine modernisation de nos administrations. Je ne sais pas si cela suffit mais tout l’argent qui est injecté par rapport à ce que nous estimons être la dette due à nos entreprises, ce montant-là ne règle pas toute la dette.
Est-ce que vous connaissez des entreprises qui ont été déjà payées ?
Quand on a fait une réactualisation, comme je l’avais dis plus haut, certaines entreprises qui avaient des créances sur l’Etat ont répondu en disant que nous avons perçu ça et d’autres aussi disent qu’elles ont perçu d’autres sommes. Il faut faire un travail plus poussé même auprès des entreprises. Il faut de la transparence de part et d’autre sur le paiement. Nous du Cnp, nous ne sommes pas les seuls mais dans tous les cas, il y a une nécessité de plus de communication, de plus de transparence, pour savoir effectivement si tel montant a été payé et à qui ? Ceci pour qu’on puisse recenser, confronter et en même temps continuer à régler le problème dans sa globalité. Ce que je sais c’est qu’on traverse des moments difficiles pour notre pays et le sens de la responsabilité suggère une certaine forme de solidarité parce que si l’économie est bloquée ça n’arrange personne. L’économie fonctionne sur la base de la confiance. Si nous rompons totalement cette confiance entre nous, si nous perdons la sérénité nécessaire, c’est notre économie dans sa globalité qui en souffrira et par la suite les populations. De notre position de premier créancier, nous sommes concernés par le paiement et la résolution de ce problème au premier chef. Donc, nous ne pouvons qu’essayer d’accompagner le ministre des finances dans ce qu’il venait de me dire et que le représentant des banques m’a confirmé. Que cette opération puisse se passer bien et que dans la semaine qui suit, on puisse injecter autant d’argent dans l’économie et dans le paiement de la dette.
Combien d’entreprises sont concernées par cette question de la dette intérieure ?
Il y a beaucoup d’entreprises concernées. Toutes les entreprises d’une façon globale qui contractent avec l’Etat sont concernées.
source sud quotidien