La fermeture en 2012 de 376 entreprises formelles, dans le secteur des petites et moyennes entreprises, doit pousser l’Etat à avoir beaucoup plus de considération pour les entreprises en difficulté. Telle est la conviction du Président du Conseil national du patronat (Cnp) qui recevait, hier, le ministre du Commerce, Alioune Sarr. Une prise en charge urgente qui doit se matérialiser, selon Baïdy Agne, par la mise en opération de la Cellule de l’entreprise de l’Agence de développement et d’encadrement des petites et moyennes entreprises (Adepme). Le patron du Cnp croit que «la fonctionnalité de cette cellule, qui regroupe toutes les structures publiques et privées, est à même de soutenir toutes les entreprises en difficulté». Sur la liste des doléances du patronat, le secteur agro-industriel occupe une place de choix, parce qu’il met «en valeur, industriellement, les produits agricoles, tout en développant l’agriculture». Baidy Agne de souligner que ce secteur «est porteur de croissance et de milliers d’emplois au niveau national».
Baisser les facteurs de production
Même si le Cnp «apprécie positivement l’action républicaine de l’Etat de baisser les prix des denrées de première nécessité», il juge qu’il est «indispensable que des efforts de baisse des prix de revient des produits consentis par les industriels se répercutent au niveau des consommateurs». Le président du Cnp estime «qu’aucune industrie ou entreprise ne peut vendre à perte». Et c’est pour conseiller au ministre «de veiller à ne pas mettre en péril les industries, parce qu’elles créent la valeur ajoutée et d’emploi». Tout cela est possible, «en agissant sur plusieurs leviers comme la baisse des coûts de facteur de production, l’amélioration de la productivité du travail et de la qualité des produits». Le gouvernement doit s’atteler aussi «à la promotion du consommer local, au lieu de la subvention et de la promotion des importations avec les conséquences que nous savons tous». Ces conséquences, croit savoir le patronat, «ne sont que plus de déficit budgétaire, l’augmentation de la dette intérieure, plus d’exportation de devises, la perte d’emplois au niveau local…». Baïdy Agne d’exhorter le gouvernement «à donner le meilleur pour l’accompagnement des exportations dans le domaine des Tics et des Btp». Le patronat veut aussi davantage d’implication de l’Etat dans la chaine de valeur des exportations vers les pays de la sous-région, par le développement des infrastructures et des moyens de transport. Aussi bien routiers, ferroviaires, maritimes qu’aériens.
«Le gré à gré doit rester l’exception»
Sur la question des marchés publics, Baïdy Agne demande à Alioune Sarr «un quota exclusivement réservé à l’achat des produits, biens et services locaux». Le chef du patronat veut que «sur les 170 milliards de la commande publique réservés aux fournitures, 20% soient donnés aux entreprises locales». Cela pour refléter la volonté du gouvernement d’appuyer les Pme. Dans le cadre de certains marchés public-privé, les chefs d’entreprises veulent que l’Etat instaure des garde-fous en définissant le rôle des entreprises sénégalaises dans ces marchés et leurs intérêts. «Sinon, nous serons écartés de tous les grands projets structurants des entreprises privées étrangères, sans être informés et sans y participer. Ce que le patronat n’est pas prêt à accepter», peste Baïdy Agne. Donc, il faut l’instauration d’un processus transparent des contrats spécifiques que l’Etat signe. En guise de conclusion, dit-il, «la concurrence est la règle, le gré à gré doit rester l’exception». Face à toutes ces doléances, le ministre reconnait que «l’Etat ne doit pas mettre en péril nos entreprises». Mais, poursuit-il, «les chefs d’entreprises doivent comprendre la volonté du gouvernement d’alléger la souffrance des Sénégalais par la baisse des prix». Alioune Sarr de soutenir que «cela n’a jamais été fait sur un coup de tête». Les deux parties ont promis de se rencontrer le 28 de ce mois. Histoire de poursuivre la réflexion sur les nombreuses questions soulevées.
rewmi.com
Baisser les facteurs de production
Même si le Cnp «apprécie positivement l’action républicaine de l’Etat de baisser les prix des denrées de première nécessité», il juge qu’il est «indispensable que des efforts de baisse des prix de revient des produits consentis par les industriels se répercutent au niveau des consommateurs». Le président du Cnp estime «qu’aucune industrie ou entreprise ne peut vendre à perte». Et c’est pour conseiller au ministre «de veiller à ne pas mettre en péril les industries, parce qu’elles créent la valeur ajoutée et d’emploi». Tout cela est possible, «en agissant sur plusieurs leviers comme la baisse des coûts de facteur de production, l’amélioration de la productivité du travail et de la qualité des produits». Le gouvernement doit s’atteler aussi «à la promotion du consommer local, au lieu de la subvention et de la promotion des importations avec les conséquences que nous savons tous». Ces conséquences, croit savoir le patronat, «ne sont que plus de déficit budgétaire, l’augmentation de la dette intérieure, plus d’exportation de devises, la perte d’emplois au niveau local…». Baïdy Agne d’exhorter le gouvernement «à donner le meilleur pour l’accompagnement des exportations dans le domaine des Tics et des Btp». Le patronat veut aussi davantage d’implication de l’Etat dans la chaine de valeur des exportations vers les pays de la sous-région, par le développement des infrastructures et des moyens de transport. Aussi bien routiers, ferroviaires, maritimes qu’aériens.
«Le gré à gré doit rester l’exception»
Sur la question des marchés publics, Baïdy Agne demande à Alioune Sarr «un quota exclusivement réservé à l’achat des produits, biens et services locaux». Le chef du patronat veut que «sur les 170 milliards de la commande publique réservés aux fournitures, 20% soient donnés aux entreprises locales». Cela pour refléter la volonté du gouvernement d’appuyer les Pme. Dans le cadre de certains marchés public-privé, les chefs d’entreprises veulent que l’Etat instaure des garde-fous en définissant le rôle des entreprises sénégalaises dans ces marchés et leurs intérêts. «Sinon, nous serons écartés de tous les grands projets structurants des entreprises privées étrangères, sans être informés et sans y participer. Ce que le patronat n’est pas prêt à accepter», peste Baïdy Agne. Donc, il faut l’instauration d’un processus transparent des contrats spécifiques que l’Etat signe. En guise de conclusion, dit-il, «la concurrence est la règle, le gré à gré doit rester l’exception». Face à toutes ces doléances, le ministre reconnait que «l’Etat ne doit pas mettre en péril nos entreprises». Mais, poursuit-il, «les chefs d’entreprises doivent comprendre la volonté du gouvernement d’alléger la souffrance des Sénégalais par la baisse des prix». Alioune Sarr de soutenir que «cela n’a jamais été fait sur un coup de tête». Les deux parties ont promis de se rencontrer le 28 de ce mois. Histoire de poursuivre la réflexion sur les nombreuses questions soulevées.
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