Selon des informations du Financial Times, dans une lettre du 6 août à la Securities and Exchange Commission nigériane (SEC), dont une copie a été envoyée aux directeurs de la banque, la directrice en charge de la finance et du risque d'Ecobank prévient que le conseil d'administration de la banque "n'opère pas dans l'intérêt des actionnaires".
Laurence do Rego accuse notamment Kolapo Lawson , le président de la banque, et Thierry Tanoh , le nouveau directeur général, d’avoir tenté de vendre des actifs à un prix "bien en dessous de leur valeur du marché". Elle affirme également qu'il lui a été demandé d'annuler les dettes dues par une société immobilière présidée par Kolapo Lawson ainsi que de manipuler les résultats financiers de 2012 afin d'améliorer ceux de 2013 au moment où Thierry Tanoh avait été confirmé à son poste de directeur général.
Bonus de 1,14 million de dollars
Laurence do Rego s'interroge également sur les procédures entourant l'approbation d'un bonus de 1,14 million de dollars à Thierry Tanoh en 2012. Ce dernier serait, selon elle, supérieur de 935 967 dollars à ce qu'il aurait été en vertu de son contrat. Cela alors que d'autres cadres de la banque avaient vu leur bonus amputé.
Kolapo Lawson nie toute tentative de radiation de la dette et a remboursé les 1,6 milliard de naira (10 millions de dollars) que sa société familiale devait à Ecobank le mois dernier. Jeremy Reynolds, porte-parole d’Ecobank cité par le [I]Financial Times[/I], a déclaré que le bonus de Thierry Tanoh avait été augmenté "avec l'approbation du comité de gouvernance". Il a ajouté que Laurence do Rego avait été suspendue de son poste plus tôt au mois d’août et dit à propos de sa lettre que "la Banque prend ces allégations très au sérieux", mais les considère "sans aucun fondement". Il ajoute que la cause immédiate de la suspension de Laurence do Rego résulte de la découverte "qu’elle ne possède pas les qualifications professionnelles qu’elle a toujours affirmé avoir".
À quoi cette dernière répond qu’elle n'a jamais menti sur ses qualifications et affirme qu’elle a fourni les documents du ministère de l'Éducation français prouvant qu’elle a effectivement soutenu sa thèse. Dans ses échanges avec la SEC et les directeurs de la banque, elle suggère que son refus de se conformer aux exigences qu'elle croyait contraires aux intérêts de la banque avait conduit à sa suspension.
Divisions au sein du conseil d'administration
Les allégations de Laurence do Rego sont susceptibles de rallumer les divisions au sein du conseil d'administration de la banque suite à des désaccords antérieurs. La Banque centrale du Nigeria (BCN) avait informé Ecobank en avril dernier que Kolapo Lawson n'avait pas respecté son engagement de rembourser une dette due à l'Asset Management Corp du Nigeria (Amcon, une entité mise en place par la BCN en 2010 pour absorber les actifs non-performants des banques nigérianes dans la foulée du crash bancaire de 2009).
Le sud-africain Public Investment Corporation (PIC), premier actionnaire d'Ecobank, avait également fait part de ses inquiétudes à propos d’un litige impliquant des entreprises associées à Kolapo Lawson, le président du groupe.
Le conseil d'administration d'Ecobank s'était réuni lundi 5 août afin de décider du sort de son président. Via un communiqué de presse daté du 6 août, le conseil avait "conclu qu'il n'y avait eu aucune irrégularité financière et que M. Lawson avait en tout moment agi de bonne foi". Il avait en conséquence réaffirmé sa confiance à Kolapo Lawson.
Contacté par Jeune Afrique, Ecobank n'était pas immédiatement disponible pour commenter.
Jeuneafrique
Laurence do Rego accuse notamment Kolapo Lawson , le président de la banque, et Thierry Tanoh , le nouveau directeur général, d’avoir tenté de vendre des actifs à un prix "bien en dessous de leur valeur du marché". Elle affirme également qu'il lui a été demandé d'annuler les dettes dues par une société immobilière présidée par Kolapo Lawson ainsi que de manipuler les résultats financiers de 2012 afin d'améliorer ceux de 2013 au moment où Thierry Tanoh avait été confirmé à son poste de directeur général.
Bonus de 1,14 million de dollars
Laurence do Rego s'interroge également sur les procédures entourant l'approbation d'un bonus de 1,14 million de dollars à Thierry Tanoh en 2012. Ce dernier serait, selon elle, supérieur de 935 967 dollars à ce qu'il aurait été en vertu de son contrat. Cela alors que d'autres cadres de la banque avaient vu leur bonus amputé.
Kolapo Lawson nie toute tentative de radiation de la dette et a remboursé les 1,6 milliard de naira (10 millions de dollars) que sa société familiale devait à Ecobank le mois dernier. Jeremy Reynolds, porte-parole d’Ecobank cité par le [I]Financial Times[/I], a déclaré que le bonus de Thierry Tanoh avait été augmenté "avec l'approbation du comité de gouvernance". Il a ajouté que Laurence do Rego avait été suspendue de son poste plus tôt au mois d’août et dit à propos de sa lettre que "la Banque prend ces allégations très au sérieux", mais les considère "sans aucun fondement". Il ajoute que la cause immédiate de la suspension de Laurence do Rego résulte de la découverte "qu’elle ne possède pas les qualifications professionnelles qu’elle a toujours affirmé avoir".
À quoi cette dernière répond qu’elle n'a jamais menti sur ses qualifications et affirme qu’elle a fourni les documents du ministère de l'Éducation français prouvant qu’elle a effectivement soutenu sa thèse. Dans ses échanges avec la SEC et les directeurs de la banque, elle suggère que son refus de se conformer aux exigences qu'elle croyait contraires aux intérêts de la banque avait conduit à sa suspension.
Divisions au sein du conseil d'administration
Les allégations de Laurence do Rego sont susceptibles de rallumer les divisions au sein du conseil d'administration de la banque suite à des désaccords antérieurs. La Banque centrale du Nigeria (BCN) avait informé Ecobank en avril dernier que Kolapo Lawson n'avait pas respecté son engagement de rembourser une dette due à l'Asset Management Corp du Nigeria (Amcon, une entité mise en place par la BCN en 2010 pour absorber les actifs non-performants des banques nigérianes dans la foulée du crash bancaire de 2009).
Le sud-africain Public Investment Corporation (PIC), premier actionnaire d'Ecobank, avait également fait part de ses inquiétudes à propos d’un litige impliquant des entreprises associées à Kolapo Lawson, le président du groupe.
Le conseil d'administration d'Ecobank s'était réuni lundi 5 août afin de décider du sort de son président. Via un communiqué de presse daté du 6 août, le conseil avait "conclu qu'il n'y avait eu aucune irrégularité financière et que M. Lawson avait en tout moment agi de bonne foi". Il avait en conséquence réaffirmé sa confiance à Kolapo Lawson.
Contacté par Jeune Afrique, Ecobank n'était pas immédiatement disponible pour commenter.
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