Les victimes guinéennes de la barbarie du 28 septembre 2009 ont fait une grande recrue, en la personne du célèbre avocat français, Me Jacques Vergès. En conférence de presse dans le IXe arrondissement de Paris, l'ancien bâtonnier du barreau de Paris, Me Jean-Louis Kéita a présenté aux journalistes M. Vergès prêt à défendre les victimes et leurs familles après le massacre du 28 septembre au stade du même nom. En effet, ce sont cinq des victimes qui ont saisi Me Kéita qui est d'origine guinéenne pour défendre leur cause. Et l'avocat s'est rapproché de son confrère français pour l'associer et porter la voix des victimes. Durant la conférence, Me Jacques Vergès a estimé que présentement, ce sont des ‘accusations en l'air’ puisqu'il n'y a pas encore ‘un juge qui acte nos propos et ordonne une enquête ensuite’. ‘Nous sommes dans le vide. Rien n'est prévu dans le cadre africain pour le moment. Il faut un juge qui acte, contrôle si c'est vrai ou pas’, estime Me Jacques Vergès. Pour lui, il faut que les autorités africaines créent un tribunal spécial ou confient la procédure judiciaire à un pays tiers, comme dans l'affaire Hissène Habré.
Quand on lui parle du Tribunal pénal international (Tpi), Jacques Vergès brandit la remise en cause de la crédibilité de celle-ci aux yeux des autorités africaines. ‘Nous sommes dans l'attente pour ne pas dire dans l'impasse parce que, d'une part, la Cour pénale internationale a pris des initiatives, mais nous savons très bien qu’elle souffre de grandes accusations de racisme. Tous les accusés devant la cour pénale internationale sont curieusement noirs. Pour la Cour pénale internationale, il ne s'est rien passé à Gaza, à Abu Ghraïb, en Irak et même il ne s'est rien passé à Guantanamo de même que dans certaines prisons européennes comme en Pologne, en Roumanie en matière de tortures ou en sous-traitant la torture pour les Etats-Unis. Donc, le résultat de tout ça est que lorsqu'un mandat d'arrêt international a été émis contre le président du Soudan, tous les Chefs d'État africains ont refusé de s'exécuter. Alors, la cour pénale internationale a perdu toute autorité étant donné son comportement dans ces affaires. Nous sommes dans le vide puisque d'autre part sur le plan africain, il n'y a rien de prévu et c'est compréhensible car les évènements ne datent que de 15 jours’, explique Me Jacques Vergès.
Alors, quelles solutions pour rendre justice à des victimes pressées de savoir ceux qui sont à la base de ce massacre ? ‘Ne faudrait-il pas que les Africains eux-mêmes prennent l'affaire en charge ?’, s'interroge Me Jean-Louis Kéita. Avant de se répondre : ‘Nous allons faire appel aux chefs d'État africains pour que d'abord il y ait des élections, et, surtout, que ceux qui ont commis des faits, à commencer par le capitaine Moussa Dadis Camara, soient punis et châtiés. Donc châtiés par les Africains, car il faut que les Africains aussi se prennent en charge. Il faut que l'Afrique se prenne en main, que tous ces despotes, ces tyrans aient peur d'une force africaine qui vient leur dire ça suffit.’.
Mais le problème c'est que la mise en place d'une nouvelle structure juridique risque de prendre un délai assez long alors que les victimes et leurs familles réclament derechef la justice. Même si Me Kéita le reconnaît, il estime que déclencher une procédure judiciaire, engager des enquêtes avant de tenir tout procès prend nécessairement du temps.
source Walfadjri
Quand on lui parle du Tribunal pénal international (Tpi), Jacques Vergès brandit la remise en cause de la crédibilité de celle-ci aux yeux des autorités africaines. ‘Nous sommes dans l'attente pour ne pas dire dans l'impasse parce que, d'une part, la Cour pénale internationale a pris des initiatives, mais nous savons très bien qu’elle souffre de grandes accusations de racisme. Tous les accusés devant la cour pénale internationale sont curieusement noirs. Pour la Cour pénale internationale, il ne s'est rien passé à Gaza, à Abu Ghraïb, en Irak et même il ne s'est rien passé à Guantanamo de même que dans certaines prisons européennes comme en Pologne, en Roumanie en matière de tortures ou en sous-traitant la torture pour les Etats-Unis. Donc, le résultat de tout ça est que lorsqu'un mandat d'arrêt international a été émis contre le président du Soudan, tous les Chefs d'État africains ont refusé de s'exécuter. Alors, la cour pénale internationale a perdu toute autorité étant donné son comportement dans ces affaires. Nous sommes dans le vide puisque d'autre part sur le plan africain, il n'y a rien de prévu et c'est compréhensible car les évènements ne datent que de 15 jours’, explique Me Jacques Vergès.
Alors, quelles solutions pour rendre justice à des victimes pressées de savoir ceux qui sont à la base de ce massacre ? ‘Ne faudrait-il pas que les Africains eux-mêmes prennent l'affaire en charge ?’, s'interroge Me Jean-Louis Kéita. Avant de se répondre : ‘Nous allons faire appel aux chefs d'État africains pour que d'abord il y ait des élections, et, surtout, que ceux qui ont commis des faits, à commencer par le capitaine Moussa Dadis Camara, soient punis et châtiés. Donc châtiés par les Africains, car il faut que les Africains aussi se prennent en charge. Il faut que l'Afrique se prenne en main, que tous ces despotes, ces tyrans aient peur d'une force africaine qui vient leur dire ça suffit.’.
Mais le problème c'est que la mise en place d'une nouvelle structure juridique risque de prendre un délai assez long alors que les victimes et leurs familles réclament derechef la justice. Même si Me Kéita le reconnaît, il estime que déclencher une procédure judiciaire, engager des enquêtes avant de tenir tout procès prend nécessairement du temps.
source Walfadjri