Le jeudi 13 février 2025, la plus haute juridiction sénégalaise rendra une décision cruciale sur l’avenir de cette centrale, dont les impacts dévastateurs sont dénoncés par les habitants et les défenseurs de l’environnement.
Située à moins de 500 mètres des écoles et des habitations, la centrale à charbon de Bargny enfreint les normes environnementales en vigueur. Les poussières de charbon, transportées par les vents, aggravent les maladies respiratoires et contribuent à une pollution atmosphérique qui affecte particulièrement les populations vulnérables, comme les enfants et les personnes âgées. "La vie de toute une communauté est menacée avec cette centrale à charbon installée au cœur de Bargny", dénonce le Réseau des Associations pour la Protection de l’Environnement et la Nature de Bargny (RAPEN). "Elle constitue un coup dur pour les populations pratiquant l’agriculture et l’élevage."
Les femmes transformatrices de Khelcom, pilier économique de la région, subissent également les conséquences de cette pollution. La contamination des produits halieutiques par des hydrocarbures et des particules de cendres, représente un danger sanitaire majeur et met en péril leur activité. Cette situation menace non seulement la sécurité alimentaire, mais aussi l’économie locale, déjà fragilisée par l’érosion côtière et l’accaparement des terres. "Les communautés se sont toujours opposées à la centrale qui occupe 29 hectares des terres destinées aux victimes de l’érosion côtière", rappelle le RAPEN.
Natural Justice, une organisation environnementale soutenant les communautés locales, dénonce l’inaction des autorités sénégalaises. "Nous trouvons inadmissible que la population de Bargny subisse un préjudice environnemental, social et économique, sous l’indifférence totale des autorités", déclare l’organisation. Elle rappelle que le droit à un environnement sain est inscrit dans la Constitution sénégalaise et reconnu internationalement par une résolution de l’ONU adoptée en juillet 2022. "Nous demandons au ministre de l’Environnement et de la Transition Écologique, de faire respecter la réglementation nationale et de mettre en œuvre les engagements environnementaux internationaux du Sénégal."
Les impacts de la centrale vont bien au-delà de la pollution atmosphérique. Une étude menée en 2022 par Natural Justice, a révélé des dangers multiples : pollution thermique, détérioration de la qualité de l’air, destruction de l’écosystème marin, contamination de l’eau et des sols, raréfaction de l’eau potable et recul du couvert végétal. Ces menaces cumulées fragilisent la survie des communautés locales et compromettent leur avenir. "Bargny vit sous la crainte d’une disparition irréversible, au regard des effets environnementaux engendrés par les industries polluantes", alerte le RAPEN.
L’audience du 13 février 2025 à la Cour suprême de Dakar, représente un moment décisif pour les habitants de Bargny, Miname et Sendou. Ils espèrent que la justice mettra un terme à cette situation insoutenable et protégera leur droit à un environnement sain. Le public et la presse sont invités à assister à cette audience, qui pourrait marquer un tournant dans la lutte pour la justice environnementale au Sénégal.
Birame Khary Ndaw
Située à moins de 500 mètres des écoles et des habitations, la centrale à charbon de Bargny enfreint les normes environnementales en vigueur. Les poussières de charbon, transportées par les vents, aggravent les maladies respiratoires et contribuent à une pollution atmosphérique qui affecte particulièrement les populations vulnérables, comme les enfants et les personnes âgées. "La vie de toute une communauté est menacée avec cette centrale à charbon installée au cœur de Bargny", dénonce le Réseau des Associations pour la Protection de l’Environnement et la Nature de Bargny (RAPEN). "Elle constitue un coup dur pour les populations pratiquant l’agriculture et l’élevage."
Les femmes transformatrices de Khelcom, pilier économique de la région, subissent également les conséquences de cette pollution. La contamination des produits halieutiques par des hydrocarbures et des particules de cendres, représente un danger sanitaire majeur et met en péril leur activité. Cette situation menace non seulement la sécurité alimentaire, mais aussi l’économie locale, déjà fragilisée par l’érosion côtière et l’accaparement des terres. "Les communautés se sont toujours opposées à la centrale qui occupe 29 hectares des terres destinées aux victimes de l’érosion côtière", rappelle le RAPEN.
Natural Justice, une organisation environnementale soutenant les communautés locales, dénonce l’inaction des autorités sénégalaises. "Nous trouvons inadmissible que la population de Bargny subisse un préjudice environnemental, social et économique, sous l’indifférence totale des autorités", déclare l’organisation. Elle rappelle que le droit à un environnement sain est inscrit dans la Constitution sénégalaise et reconnu internationalement par une résolution de l’ONU adoptée en juillet 2022. "Nous demandons au ministre de l’Environnement et de la Transition Écologique, de faire respecter la réglementation nationale et de mettre en œuvre les engagements environnementaux internationaux du Sénégal."
Les impacts de la centrale vont bien au-delà de la pollution atmosphérique. Une étude menée en 2022 par Natural Justice, a révélé des dangers multiples : pollution thermique, détérioration de la qualité de l’air, destruction de l’écosystème marin, contamination de l’eau et des sols, raréfaction de l’eau potable et recul du couvert végétal. Ces menaces cumulées fragilisent la survie des communautés locales et compromettent leur avenir. "Bargny vit sous la crainte d’une disparition irréversible, au regard des effets environnementaux engendrés par les industries polluantes", alerte le RAPEN.
L’audience du 13 février 2025 à la Cour suprême de Dakar, représente un moment décisif pour les habitants de Bargny, Miname et Sendou. Ils espèrent que la justice mettra un terme à cette situation insoutenable et protégera leur droit à un environnement sain. Le public et la presse sont invités à assister à cette audience, qui pourrait marquer un tournant dans la lutte pour la justice environnementale au Sénégal.
Birame Khary Ndaw