Atteint par la limite d’âge, Mamadou Lamine Keïta, 37 ans, président de la commission nationale de réorganisation de l’Ujtl, est hors course dans la bataille pour les renouvellements du mouvement des jeunes libéraux. Sa mission se termine les 29 et 30 avril prochains, à l’issue du congrès prévu à cet effet et qui consacrera l’arrivée de son remplaçant.
Un putsch en règle
Si bien que les paris sur sa succession semblent ouverts. Mais cette vision est loin de refléter la réalité, si l’on se réfère aux pratiques actuellement en cours au sein de la structure des jeunes du Pds. On assiste à des manœuvres souterraines de la part de responsables qui se positionnent déjà en successeurs de Mamadou Lamine Keïta. C’est le cas notamment de Coumba Gaye qui, sans attendre jusqu’au congrès d’avril prochain, a entrepris un putsch en règle contre le ministre de la Jeunesse.
D’autant que la jeune native de Rufisque, 31 ans, s’est d’ores et déjà taillé un manteau de patronne de l’Ujtl et a convoqué, à ce titre, un séminaire sur le thème : « quelles stratégies pour réélire le Secrétaire général national du Pds Maître Abdoulaye Wade en 2012 ». Prévue aujourd’hui, cette rencontre qui devait réunir les jeunes libéraux et les membres du Comité directeur du Pds a été convoquée au nom de l’Ujtl. Pourtant, cette mission revient de droit à Mamadou Lamine Keïta dont le mandat n’a pas encore expiré. Dans cette même logique de positionnement, Coumba Gaye, selon des sources proches du Pds, a convoqué les Comités de liaison fédérale (Clf) ainsi que les Comités de liaison communale (Clc), en vue de se construire un soutien à l’heure H.
Le ministère de la Jeunesse, l’enjeu principal
Au delà de son caractère politique, l’activisme de la ministre déléguée chargée des Droits humains, pour le poste de secrétaire générale de l’Ujtl, cache des ambitions gouvernementales. Coumba Gaye qui gère une coquille vide (son ministère ne dispose même pas de budget) rêve d’atterrir à la tête du ministère de la Jeunesse. Et il n’y a pas meilleur levier que le fauteuil de l’Ujtl. Puisqu’avec l’avènement de l’alternance depuis 2000, le département de la Jeunesse est toujours confié au patron des jeunesses libérales. Modou Diagne Fada, Aliou Sow et maintenant Mamadou Lamine Keïta, constituent les exemples vivants de cette tradition.
Mamadou Lamine Keïta : « J’en ai fini avec l’Ujtl et je n’ai ni poulain ni rien »
Cela dit, ce dernier se montre indifférent devant ces manoeuvres tous azimuts et reste concentré sur un autre centre d’intérêt. Mon enjeu actuel, explique Mamadou Lamine Keïta, « c’est Bignona et les populations qui m’ont fait confiance. Je travaille pour consolider ce pacte de confiance, pour l’intérêt du parti dans le département de Bignona qui compte 19 collectivités locales. Et je compte me mobiliser corps et âme pour consolider et élargir le leadership de Me Abdoulaye Wade dans cette zone ». S’agissant exactement de l’Ujtl, objet de nombreuses convoitises, le ministre de la Jeunesse et de l’Emploi affirme : « j’ai fait ce que je devais faire pour l’Ujtl. En parfaite compréhension avec le frère secrétaire général national, le Président Abdoulaye Wade, nous avons eu deux séances de travail à ce sujet ».
C’est ainsi qu’un mécanisme a été dégagé pour renouveler le leadership chez les jeunes. A ceux qui se positionnent d’ores et déjà pour le contrôle du poste très convoité de secrétaire général de l’Ujtl, le maire de Bignona recommande : « qu’ils se battent chez eux pour être délégués avant de se battre au niveau national pour prétendre diriger l’Ujtl ». Disposé à s’effacer conformément aux textes en vigueur au sein du Pds, Mamadou Lamine Keïta déclare qu’il n’a ni soutien, ni poulain.
Hawa BOUSSO
lasquotidien.info
Un putsch en règle
Si bien que les paris sur sa succession semblent ouverts. Mais cette vision est loin de refléter la réalité, si l’on se réfère aux pratiques actuellement en cours au sein de la structure des jeunes du Pds. On assiste à des manœuvres souterraines de la part de responsables qui se positionnent déjà en successeurs de Mamadou Lamine Keïta. C’est le cas notamment de Coumba Gaye qui, sans attendre jusqu’au congrès d’avril prochain, a entrepris un putsch en règle contre le ministre de la Jeunesse.
D’autant que la jeune native de Rufisque, 31 ans, s’est d’ores et déjà taillé un manteau de patronne de l’Ujtl et a convoqué, à ce titre, un séminaire sur le thème : « quelles stratégies pour réélire le Secrétaire général national du Pds Maître Abdoulaye Wade en 2012 ». Prévue aujourd’hui, cette rencontre qui devait réunir les jeunes libéraux et les membres du Comité directeur du Pds a été convoquée au nom de l’Ujtl. Pourtant, cette mission revient de droit à Mamadou Lamine Keïta dont le mandat n’a pas encore expiré. Dans cette même logique de positionnement, Coumba Gaye, selon des sources proches du Pds, a convoqué les Comités de liaison fédérale (Clf) ainsi que les Comités de liaison communale (Clc), en vue de se construire un soutien à l’heure H.
Le ministère de la Jeunesse, l’enjeu principal
Au delà de son caractère politique, l’activisme de la ministre déléguée chargée des Droits humains, pour le poste de secrétaire générale de l’Ujtl, cache des ambitions gouvernementales. Coumba Gaye qui gère une coquille vide (son ministère ne dispose même pas de budget) rêve d’atterrir à la tête du ministère de la Jeunesse. Et il n’y a pas meilleur levier que le fauteuil de l’Ujtl. Puisqu’avec l’avènement de l’alternance depuis 2000, le département de la Jeunesse est toujours confié au patron des jeunesses libérales. Modou Diagne Fada, Aliou Sow et maintenant Mamadou Lamine Keïta, constituent les exemples vivants de cette tradition.
Mamadou Lamine Keïta : « J’en ai fini avec l’Ujtl et je n’ai ni poulain ni rien »
Cela dit, ce dernier se montre indifférent devant ces manoeuvres tous azimuts et reste concentré sur un autre centre d’intérêt. Mon enjeu actuel, explique Mamadou Lamine Keïta, « c’est Bignona et les populations qui m’ont fait confiance. Je travaille pour consolider ce pacte de confiance, pour l’intérêt du parti dans le département de Bignona qui compte 19 collectivités locales. Et je compte me mobiliser corps et âme pour consolider et élargir le leadership de Me Abdoulaye Wade dans cette zone ». S’agissant exactement de l’Ujtl, objet de nombreuses convoitises, le ministre de la Jeunesse et de l’Emploi affirme : « j’ai fait ce que je devais faire pour l’Ujtl. En parfaite compréhension avec le frère secrétaire général national, le Président Abdoulaye Wade, nous avons eu deux séances de travail à ce sujet ».
C’est ainsi qu’un mécanisme a été dégagé pour renouveler le leadership chez les jeunes. A ceux qui se positionnent d’ores et déjà pour le contrôle du poste très convoité de secrétaire général de l’Ujtl, le maire de Bignona recommande : « qu’ils se battent chez eux pour être délégués avant de se battre au niveau national pour prétendre diriger l’Ujtl ». Disposé à s’effacer conformément aux textes en vigueur au sein du Pds, Mamadou Lamine Keïta déclare qu’il n’a ni soutien, ni poulain.
Hawa BOUSSO
lasquotidien.info