Au moment précis où la question de la candidature de l’unité et du rassemblement se jouait entre Ousmane Tanor Dieng et Moustapha Niasse, une bonne partie de l’opinion a pensé qu’il suffisait que l’un des deux renonçât à briguer les suffrages des Sénégalais pour que le capitaine d’équipe fût connu et installé dans ses habits de champion toutes catégories de l’Opposition dite significative. L’emballage, sous lequel les enjeux ont été présentés, en faisait une affaire de gentlemen. Les deux protagonistes de cet épisode ont joué le jeu. Aucun d’eux n’a voulu prendre l’initiative d’une rupture. Pourtant, chacun savait qu’il irait au bout de sa logique de candidature à la présidentielle. Le manteau de Bennoo est un habit de lumière qui accorde un plus à l’élu de la coalition. En filigrane, il y a la posture avantageuse d’un Wade intronisé avant l’heure par la Gauche puis, au second tour, par l’écrasante majorité des partis politiques.
Dans la manœuvre de Tanor et Niasse, les hommes sont très vite passés après les appareils de leurs partis respectifs. Le Bureau politique puis le Comité central du PS engagent OTD à porter la candidature des Verts au sein de ce cadre de l’Opposition. Auparavant, il a été investi. La réplique, douce, a aussitôt été donnée. L’AFP, de son côté, donne quitus à son leader. De tels choix enlèvent toute gêne au débat sur la candidature. Les intérêts des partis, clairement exprimés, mettent à l’aise deux dirigeants dépeints comme les acteurs d’un atroce duel d’egos. Pour Niasse, la retraite politique peut bien sonner avec un ralliement à Tanor. Mêm e au nom de la Cause ! Une fausse alerte a eu lieu après la publication des premières tendances de la présidentielle de 2007. La polémique sur la sincérité du vote a sauvé son « emploi » de pensionnaire de la société politique sénégalaise. 2012, il n’y va pas pour l’honneur, mais bien pour la gagner, cette élection ! Pour Tanor, la retraite politique n’est pas forcément une question d’âge, mais d’inamovibilité à la tête de sa formation. Après le traumatisme de 2000, il a été troisième en 2007. Une défaite en 2012, surtout un score peu honorable, alimentera le débat sur le renouveau (tiens, Djibo Kâ nous revient dans le champ conceptuel !). Une non-participation sera encore plus lourde de conséquences pour un parti fier de son histoire.
Le choix de Bennoo a réveillé le vieux Parti socialiste. Les instances multiplient les réunions. En un peu plus d’un mois, deux réunions du Comité central ont été tenues. Ce n’est pas un constat ordinaire parce que c’est le Parlement du parti qui légifère entre deux congrès. Le réveil se passe aussi sur le terrain politique. Ousmane Tanor Dieng a quitté les salons pour investir le champ politique. Il manœuvre pour élargir la base affective de son parti en nouant alliances et en échangeant de points de vue avec des acteurs qui ne sont pas de son écurie politique. Le « complot », bruyamment dénoncé par son camp, l’a libéré. Il prend son destin en mains, conscient que, plus que jamais, le premier tour fera figure de véritables primaires pour l’Opposition. La candidature plurielle a ceci de piquant : elle donne au PS l’envie de démontrer que sa force de frappe est bien supérieure à celle de l’AFP voire de ses 19 souteneurs réunis. Niasse et ses alliés ont perçu le message. La pré-campagne des Progressistes est annoncée. Avec, en arrière-plan, les couleurs de leur Bennoo.
lesenegalais.net
Dans la manœuvre de Tanor et Niasse, les hommes sont très vite passés après les appareils de leurs partis respectifs. Le Bureau politique puis le Comité central du PS engagent OTD à porter la candidature des Verts au sein de ce cadre de l’Opposition. Auparavant, il a été investi. La réplique, douce, a aussitôt été donnée. L’AFP, de son côté, donne quitus à son leader. De tels choix enlèvent toute gêne au débat sur la candidature. Les intérêts des partis, clairement exprimés, mettent à l’aise deux dirigeants dépeints comme les acteurs d’un atroce duel d’egos. Pour Niasse, la retraite politique peut bien sonner avec un ralliement à Tanor. Mêm e au nom de la Cause ! Une fausse alerte a eu lieu après la publication des premières tendances de la présidentielle de 2007. La polémique sur la sincérité du vote a sauvé son « emploi » de pensionnaire de la société politique sénégalaise. 2012, il n’y va pas pour l’honneur, mais bien pour la gagner, cette élection ! Pour Tanor, la retraite politique n’est pas forcément une question d’âge, mais d’inamovibilité à la tête de sa formation. Après le traumatisme de 2000, il a été troisième en 2007. Une défaite en 2012, surtout un score peu honorable, alimentera le débat sur le renouveau (tiens, Djibo Kâ nous revient dans le champ conceptuel !). Une non-participation sera encore plus lourde de conséquences pour un parti fier de son histoire.
Le choix de Bennoo a réveillé le vieux Parti socialiste. Les instances multiplient les réunions. En un peu plus d’un mois, deux réunions du Comité central ont été tenues. Ce n’est pas un constat ordinaire parce que c’est le Parlement du parti qui légifère entre deux congrès. Le réveil se passe aussi sur le terrain politique. Ousmane Tanor Dieng a quitté les salons pour investir le champ politique. Il manœuvre pour élargir la base affective de son parti en nouant alliances et en échangeant de points de vue avec des acteurs qui ne sont pas de son écurie politique. Le « complot », bruyamment dénoncé par son camp, l’a libéré. Il prend son destin en mains, conscient que, plus que jamais, le premier tour fera figure de véritables primaires pour l’Opposition. La candidature plurielle a ceci de piquant : elle donne au PS l’envie de démontrer que sa force de frappe est bien supérieure à celle de l’AFP voire de ses 19 souteneurs réunis. Niasse et ses alliés ont perçu le message. La pré-campagne des Progressistes est annoncée. Avec, en arrière-plan, les couleurs de leur Bennoo.
lesenegalais.net