Le premier, chef religieux de son état, a perdu le pouvoir avec la défaite de Wade qu’il avait promis de réélire grâce à ses millions de disciples. Le second est arrivé au pouvoir au bénéfice à sa coalition avec Macky Sall. Le premier, dont personne n’a encore démontré la responsabilité dans le double meurtre de Bara Sow et Ababacar Diagne, en avril 2012, est maintenu en prison depuis avril dernier. Le second, attaqué par un cortège de nervis à la devanture de sa mairie, a été montré par des chaînes de télévision et sites internet, arme au poing, tirant dans la direction dudit cortège. Le jeune Ndiaga Diouf a été tué par balle, d’autres membres de « gang » blessés. Qui a tiré?
Si celui-ci peut bénéficier de la liberté provisoire, participer à des élections législatives et se faire élire député sur la liste de la mouvance présidentielle, qui lui garantissent une certaine immunité, pourquoi Cheikh Béthio, qui n’est pas directement impliqué dans l’acte commis par ses talibés ne bénéficierait pas de la liberté provisoire ? Et on évoque, chaque fois, l’indépendance des pouvoirs pour expliquer la position distante, mais troublante, de l’Exécutif dans les deux dossiers. C’est à se demander si au Sénégal, il n’y a pas une justice à deux vitesses.
Lesenegalais.net
Si celui-ci peut bénéficier de la liberté provisoire, participer à des élections législatives et se faire élire député sur la liste de la mouvance présidentielle, qui lui garantissent une certaine immunité, pourquoi Cheikh Béthio, qui n’est pas directement impliqué dans l’acte commis par ses talibés ne bénéficierait pas de la liberté provisoire ? Et on évoque, chaque fois, l’indépendance des pouvoirs pour expliquer la position distante, mais troublante, de l’Exécutif dans les deux dossiers. C’est à se demander si au Sénégal, il n’y a pas une justice à deux vitesses.
Lesenegalais.net