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Bibliothèque Daaray Kaamil de Touba : 7 tonnes 500 de livres archivés

Construite en 1977 par Serigne Abdoul Ahad Mbacké, la bibliothèque de Touba conserve une grande partie des enseignements du Cheikh. Mais, en dehors du Magal qui voit les curieux s’y bousculer, la communauté mouride qui l’a construite, s’en sert très peu. Seuls les intellectuels et des étrangers connaissent vraiment sa valeur.


Rédigé par leral.net le Vendredi 13 Février 2009 à 17:04 | | 1 commentaire(s)|

Bibliothèque Daaray Kaamil de Touba : 7 tonnes 500 de livres archivés
La bibliothèque Cheikhal Khadim, communément appelée Daaray Kaamil, est située à l’est de la grande mosquée de Touba et est contiguë à la façade ouest de la maison de Serigne Abdou Khadr Mbacké (4e khalife entre 1989/1990).Elle est une bibliothèque privée placée sous la direction du khalife générale des mourides. C’est l'endroit qu'il faut vraiment visiter pour avoir une meilleure idée de la dimension de l'œuvre de Cheikh Ahmadou Bamba Khadimu Rassûl. Cette imposante bâtisse qui a été réalisée en 1977 par Serigne Abdoul Ahad Mbacké (troisième khalife 1968/1989), aura coûté 225 millions de francs Cfa entièrement financés par la communauté mouride. Et elle conserve l'inestimable patrimoine que Cheikh Ahmadou Bamba a légué à la Ummah islamique toute entière. Elle est aussi la maison construite pour accueillir et honorer le Coran.

Son patrimoine d'une valeur inestimable couvre toutes les disciplines et branches du savoir, de la scolastique traditionnelle et religieuse et des domaines de la science moderne. Outre les salles spécialisées pour les ouvrages, la salle de correction et de vérification, l'unité de reluire et d’impression, la bibliothèque abrite une salle remarquable contenant des objets et reliques ayant appartenus au Cheikh. Selon Ibrahima Sall, directeur de l’école franco-arabe Tafsir Mbaké, Serigne Touba privilégiait deux dimensions : la connaissance et le travail. ‘Pour lui, les deux vont ensemble, c’est pourquoi la voie mouride symbolise la connaissance. Et pour cela, la communauté mouride a pensé à sauvegarder ce patrimoine tiré de l’islam. C’est un endroit où sont gardées les œuvres de Serigne Touba’, lance M. Sall qui assure, en même temps, le secrétariat de la bibliothèque Daaray Kaamil. Selon lui, tous ceux qui désirent connaître les enseignements de Serigne Touba, doivent s’y rendre.

Trois jours avant le Magal, une énorme foule de curieux fait le tour des quatre compartiments du grand bâtiment jaune. Juste à gauche, une large place est réservée aux œuvres et enseignements de Serigne Touba. ‘Serigne Touba dispose de 7 tonnes 500 kilogrammes de livres. L’histoire révèle qu’une bonne partie de ses œuvres a été lancée dans la mer et une autre enterrée. Ce sont certainement de profonds secrets. Une bonne partie est entre les mains de familles mourides qui refusent de nous la léguer’.

A l’intérieur de la bibliothèque, des milliers de livres sont disposés sur des étagères. De couleur marron, chacun de ces ouvrages respire une vie du Cheikh. Pour y accéder, il faut traverser quelques obstacles et s’arrêter à côté de l’informaticien qui gère le patrimoine du Cheikh. ’Là, il y a dix recueils de poèmes ou khassaïdes. Chaque recueil fait 100 khassaïdes. Dans ses œuvres, Cheikh Ahmadou Bamba parle de la pratique de l’islam, de la charia, du prophète Mohamed (Psl) et même de la grammaire arabe’, explique notre guide. La bibliothèque dispose également d’une salle d’écrits coraniques entièrement rédigés à la main par des érudits maures et sénégalais. Une salle de lecture est à gauche et une autre est réservée aux personnalités et compagnons du Cheikh. Il y a enfin une salle technique qui s’occupe de la conservation des documents. Il s’y ajoute sa grande imprimerie composée de sept machines et son unité de reluire intégrée qui en font un complexe de conservation, d'impression et de restauration très complet. Cependant, la bibliothèque vient à peine de faire ses premiers pas vers l’informatisation. Un site informatique est en ligne, mais sans données précises.

Pendant le Magal, l’édifice refuse du monde. ‘Mais au-delà, elle est fréquentée par des intellectuels et des étrangers. Il faut que les mourides viennent consulter sur place les enseignements du cheikh, c’est ce qui donne à la bibliothèque sa fonction initiale’, soutient Ibrahima Sall. Mais pour réussir ce pari, il faudrait auparavant traduire la majorité des œuvres en français afin de toucher un public large et varié.

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1.Posté par diallo le 13/03/2013 18:03 | Alerter
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que le bon dieu vous en garde,et vous auquemente le courage de votre travail tres remarcable que vous faite ;que serigne touba vous paye.

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