
L’affaire du blanchiment supposé de 125 milliards FCfa entre dans une phase critique, avec les auditions du député-maire Farba Ngom et de l’homme d’affaires Tahirou Sarr devant le Collège des juges d’instruction du Pool judiciaire financier. Entre soupçons d’escroquerie sur les deniers publics et bataille judiciaire, ces comparutions, qui débutent aujourd’hui, pourraient redessiner le paysage politico-judiciaire du pays.
Comme un feuilleton haletant aux multiples rebondissements, cette affaire entre dans une phase cruciale, avec l’ouverture du bal des comparutions devant le Collège des juges d’instruction du Pool judiciaire financier. Deux figures de premier plan, le député-maire des Agnam, Mouhamadou Ngom, dit Farba et l’homme d’affaires Seydou Sarr, alias Tahirou, s’apprêtent à affronter à nouveau les feux de la justice. Après un premier passage devant le président Idrissa Diarra, Farba Ngom, le 13 février, suivi de Tahirou Sarr, le 14 février dernier, ils sont convoqués pour audition, respectivement, ce jeudi 27 et vendredi 28 février 2025.
Deux journées décisives, alors que les soupçons s’amoncellent autour de cette affaire aux ramifications complexes. Les locaux du Pool judiciaire financier, qui doivent abriter ces rendez-vous judiciaires déterminants, bruissent déjà des échos de ce dossier tentaculaire, où pouvoir et argent s’entrelacent dans un ballet opaque. Tous les regards sont braqués sur ces audiences, susceptibles de redessiner l’avenir judiciaire de ces figures du landerneau politique. Tandis qu’un parfum de suspense flotte sur la capitale, les Sénégalais attendent l’issue de ces premiers face-à-face, oscillant entre tension palpable et désir de justice, selon le bord politique où l’on se place.
Dès le départ, l’opinion publique perçoit cette affaire comme un vaste scandale mêlant escroquerie sur les deniers publics, association de malfaiteurs et blanchiment de capitaux. Un montage qui, selon le Parquet judiciaire financier, aurait été orchestré via des sociétés écrans servant à des transactions suspectes, provisoirement estimées à plus de 125 milliards FCfa. Cette somme figure dans un rapport de la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif), transmis au Collège des juges d’instruction du Pool judiciaire financier.
Pourtant, lors de l’audience (reportée) du 13 février dernier de Farba Ngom, sa défense a révélé que le président Idrissa Diarra, chef du Collège des juges d’instruction, leur avait signifié que ce dossier avait été scindé en deux. L’affaire impliquant Tahirou Sarr, Farba Ngom et consorts porte ainsi sur une enquête relative à des transactions suspectes estimées à 91 milliards FCfa, entre la société Sofico de Tahirou Sarr et deux entreprises supposées liées à Farba Ngom, gérées par ses frères, Birane et Ismaïla Ngom. Des accusations que les avocats du député-maire des Agnam rejettent en bloc.
Face à la presse, ils dénoncent ce qu’ils qualifient de tentative de liquidation d’un adversaire politique, affirmant que leur client a été cité à tort et qu’il détient toutes les preuves de son innocence. L’audience d’aujourd’hui constitue donc une opportunité pour la défense de Farba Ngom, de démontrer sa bonne foi devant le Collège des juges d’instruction du PJF. Après lui, Tahirou Sarr comparaîtra demain, vendredi, devant la même instance.
Mais cette affaire, aux allures de tempête politico-financière, qui risque de bouleverser le pays, ne s’arrête pas là. Ses ramifications, longtemps insoupçonnées, s’étendent désormais à des figures que l’on croyait hors d’atteinte. Dernier séisme en date, révélé en exclusivité par "L’Observateur" : l’implication de l’homme d’affaires et maire de Podor, Mamadou Racine Sy, ainsi que celle d’Amadou Sall, fils de l’ancien président Macky Sall, désormais au cœur de l’enquête. Le procureur du Parquet financier les a visés dans son réquisitoire, ajoutant un nouveau chapitre explosif à l’enquête.
Poursuivis pour association de malfaiteurs, complicité d’abus de biens sociaux, complicité d’escroquerie sur les deniers publics et complicité de blanchiment de capitaux, Mamadou Racine Sy et Amadou Sall risquent, comme Farba Ngom et Tahirou Sarr, un mandat de dépôt. Cependant, le fils de l’ancien président se trouve actuellement au Maroc, où ses parents ont élu domicile depuis leur chute du pouvoir.
Le Parquet financier vise également d’autres personnes, dont l’ancien Directeur général de la Couverture Maladie Universelle (CMU), Bocar Mamadou Daff et Ndèye Seynabou Ndiaye. Cette dernière, d’après le rapport de la Centif, avait donné procuration à Amadou Sall pour gérer un compte bancaire de la société Woodrose Investment Ltd. La Centif a fait état de bons de caisse d’un montant de 10 milliards FCfa, dont une partie a été virée sur un compte de Woodrose Investment Ltd, logé à la NSIA.
Aujourd’hui, avec tout le bruit soulevé par cette affaire aux ramifications tentaculaires, le Collège des juges d’instruction du Pool judiciaire financier a la lourde responsabilité d’éclairer cette nébuleuse qui continue de secouer le paysage politico-judiciaire sénégalais. C’est dans ce contexte tendu que débutent les auditions, avec Farba Ngom en premier devant les juges.
Senenews
Comme un feuilleton haletant aux multiples rebondissements, cette affaire entre dans une phase cruciale, avec l’ouverture du bal des comparutions devant le Collège des juges d’instruction du Pool judiciaire financier. Deux figures de premier plan, le député-maire des Agnam, Mouhamadou Ngom, dit Farba et l’homme d’affaires Seydou Sarr, alias Tahirou, s’apprêtent à affronter à nouveau les feux de la justice. Après un premier passage devant le président Idrissa Diarra, Farba Ngom, le 13 février, suivi de Tahirou Sarr, le 14 février dernier, ils sont convoqués pour audition, respectivement, ce jeudi 27 et vendredi 28 février 2025.
Deux journées décisives, alors que les soupçons s’amoncellent autour de cette affaire aux ramifications complexes. Les locaux du Pool judiciaire financier, qui doivent abriter ces rendez-vous judiciaires déterminants, bruissent déjà des échos de ce dossier tentaculaire, où pouvoir et argent s’entrelacent dans un ballet opaque. Tous les regards sont braqués sur ces audiences, susceptibles de redessiner l’avenir judiciaire de ces figures du landerneau politique. Tandis qu’un parfum de suspense flotte sur la capitale, les Sénégalais attendent l’issue de ces premiers face-à-face, oscillant entre tension palpable et désir de justice, selon le bord politique où l’on se place.
Dès le départ, l’opinion publique perçoit cette affaire comme un vaste scandale mêlant escroquerie sur les deniers publics, association de malfaiteurs et blanchiment de capitaux. Un montage qui, selon le Parquet judiciaire financier, aurait été orchestré via des sociétés écrans servant à des transactions suspectes, provisoirement estimées à plus de 125 milliards FCfa. Cette somme figure dans un rapport de la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif), transmis au Collège des juges d’instruction du Pool judiciaire financier.
Pourtant, lors de l’audience (reportée) du 13 février dernier de Farba Ngom, sa défense a révélé que le président Idrissa Diarra, chef du Collège des juges d’instruction, leur avait signifié que ce dossier avait été scindé en deux. L’affaire impliquant Tahirou Sarr, Farba Ngom et consorts porte ainsi sur une enquête relative à des transactions suspectes estimées à 91 milliards FCfa, entre la société Sofico de Tahirou Sarr et deux entreprises supposées liées à Farba Ngom, gérées par ses frères, Birane et Ismaïla Ngom. Des accusations que les avocats du député-maire des Agnam rejettent en bloc.
Face à la presse, ils dénoncent ce qu’ils qualifient de tentative de liquidation d’un adversaire politique, affirmant que leur client a été cité à tort et qu’il détient toutes les preuves de son innocence. L’audience d’aujourd’hui constitue donc une opportunité pour la défense de Farba Ngom, de démontrer sa bonne foi devant le Collège des juges d’instruction du PJF. Après lui, Tahirou Sarr comparaîtra demain, vendredi, devant la même instance.
Mais cette affaire, aux allures de tempête politico-financière, qui risque de bouleverser le pays, ne s’arrête pas là. Ses ramifications, longtemps insoupçonnées, s’étendent désormais à des figures que l’on croyait hors d’atteinte. Dernier séisme en date, révélé en exclusivité par "L’Observateur" : l’implication de l’homme d’affaires et maire de Podor, Mamadou Racine Sy, ainsi que celle d’Amadou Sall, fils de l’ancien président Macky Sall, désormais au cœur de l’enquête. Le procureur du Parquet financier les a visés dans son réquisitoire, ajoutant un nouveau chapitre explosif à l’enquête.
Poursuivis pour association de malfaiteurs, complicité d’abus de biens sociaux, complicité d’escroquerie sur les deniers publics et complicité de blanchiment de capitaux, Mamadou Racine Sy et Amadou Sall risquent, comme Farba Ngom et Tahirou Sarr, un mandat de dépôt. Cependant, le fils de l’ancien président se trouve actuellement au Maroc, où ses parents ont élu domicile depuis leur chute du pouvoir.
Le Parquet financier vise également d’autres personnes, dont l’ancien Directeur général de la Couverture Maladie Universelle (CMU), Bocar Mamadou Daff et Ndèye Seynabou Ndiaye. Cette dernière, d’après le rapport de la Centif, avait donné procuration à Amadou Sall pour gérer un compte bancaire de la société Woodrose Investment Ltd. La Centif a fait état de bons de caisse d’un montant de 10 milliards FCfa, dont une partie a été virée sur un compte de Woodrose Investment Ltd, logé à la NSIA.
Aujourd’hui, avec tout le bruit soulevé par cette affaire aux ramifications tentaculaires, le Collège des juges d’instruction du Pool judiciaire financier a la lourde responsabilité d’éclairer cette nébuleuse qui continue de secouer le paysage politico-judiciaire sénégalais. C’est dans ce contexte tendu que débutent les auditions, avec Farba Ngom en premier devant les juges.
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