Ce devait être la grande nouveauté de cette journée électorale : la loi « ficha limpa », une loi exigeant un casier judiciaire vierge, et qui écarte tous les candidats condamnés pour malversations, corruption, trafic d´influence, infraction aux règles électorales, et autres crimes.
Le Congrès avait rechigné, mais en juin, il avait dû se soumettre à la pression de l´opinion publique : le projet de loi avait été présenté par des juristes et des associations, et signé par deux millions de personnes, fatiguées de la mauvaise réputation de leurs politiciens.
Mais en ce jour de vote, personne ne sait plus si cette loi est ou non applicable. Au total, 169 candidats écartés des listes ont fait appel, alléguant l´inconstitutionnalité du texte, et la Cour suprême n´a pas encore statué.
Les électeurs trouveront donc dans les urnes électroniques le nom de ces personnages. Mais lors des résultats, leur nombre de voix ne sera pas publié. La justice statuera, un jour, sur le destin de ces bulletins de votes. Une impasse qui entache tout le scrutin.
Parmi les principaux candidats à la présidentielle en lice pour ce scrutin, Dilma Rousseff, la candidate soutenue par le président Luiz Inacio Lula da Silva, est donnée gagnante par les sondages devant son principal adversaire, le social-démocrate José Serra, ex-gouverneur de Sao Paulo. L'écologiste Marina Silva n'arrive qu'en troisième position.
Dans une campagne assez morne, la seule surprise est venue du parti des Verts. Leur candidate Marina Silva est accréditée de 16%. Si elle veut rester neutre pour un éventuel deuxième tour, le président du parti José Luiz Penna a annoncé sa préférence pour le candidat social-démocrate José Serra et non pour la dauphine de Lula, Dilma Roussef.
L’héritage politique de la présidence Lula
En arrivant au pouvoir, le président Lula avait déclaré sa priorité : lutter contre la faim, et la misère. 8 ans plus tard, 28 millions de Brésiliens sont sortis de la pauvreté, grâce à des programmes sociaux comme la Bourse Famille, mais pas seulement. Les petits agriculteurs ont reçu des aides, et la revalorisation du salaire minimum a permis une forte augmentation du pouvoir d´achats des plus humbles. Résultat : 40 millions de personnes ont changé de classe sociale, et la classe moyenne représente presque la moitié de la population.
Le Brésil a su profiter des opportunités que lui offrait un contexte économique mondial favorable, créant des millions d´emplois. La croissance doit atteindre 7% cette année.
Pourtant, le Brésil de Lula reste un pays où les inégalités sont toujours très grandes, où les riches sont devenus plus riches; où la corruption engloutirait 30 milliards d´euros chaque année. Le chef de l´Etat n´a pas mis son immense popularité au service de réformes profondes, politique fiscale, agraire. Des dossiers délicats laissés à son successeur.
Mais aujourd’hui,Lula est déjà entré dans l’histoire du Brésil comme le président le plus populaire de tous les temps. Au moment où il s’apprête à passer le pouvoir, 80% des Brésiliens ont une opinion favorable de lui. Comme en témoigne Maria Ines de Almeida Soares qui a travaillé avec Lula au Parti des travailleurs, avant qu’il ne soit élu président :
« Une de ses grandes contributions était de montrer au Brésil et au monde entier, que l’on a pas besoin d’avoir dix diplômes pour diriger un pays. Dans ce sens là, il a vraiment ouvert une brèche. Il a prouvé qu’un mécanicien sans études supérieures peut avoir la capacité de diriger un pays. Et il l’a très bien fait. On ne peut pas dire qu’il n’a pas eu de formation, mais ce n’était pas une formation au sens classique. Il a appris beaucoup de choses grâce aux fonctions qu’il occupait avant d’être élu président. Et toute cette expérience qu’il a accumulée pendant ces années-là a forgé sa personnalité. Il est vraiment unique dans son genre ».
Rfi
Le Congrès avait rechigné, mais en juin, il avait dû se soumettre à la pression de l´opinion publique : le projet de loi avait été présenté par des juristes et des associations, et signé par deux millions de personnes, fatiguées de la mauvaise réputation de leurs politiciens.
Mais en ce jour de vote, personne ne sait plus si cette loi est ou non applicable. Au total, 169 candidats écartés des listes ont fait appel, alléguant l´inconstitutionnalité du texte, et la Cour suprême n´a pas encore statué.
Les électeurs trouveront donc dans les urnes électroniques le nom de ces personnages. Mais lors des résultats, leur nombre de voix ne sera pas publié. La justice statuera, un jour, sur le destin de ces bulletins de votes. Une impasse qui entache tout le scrutin.
Parmi les principaux candidats à la présidentielle en lice pour ce scrutin, Dilma Rousseff, la candidate soutenue par le président Luiz Inacio Lula da Silva, est donnée gagnante par les sondages devant son principal adversaire, le social-démocrate José Serra, ex-gouverneur de Sao Paulo. L'écologiste Marina Silva n'arrive qu'en troisième position.
Dans une campagne assez morne, la seule surprise est venue du parti des Verts. Leur candidate Marina Silva est accréditée de 16%. Si elle veut rester neutre pour un éventuel deuxième tour, le président du parti José Luiz Penna a annoncé sa préférence pour le candidat social-démocrate José Serra et non pour la dauphine de Lula, Dilma Roussef.
L’héritage politique de la présidence Lula
En arrivant au pouvoir, le président Lula avait déclaré sa priorité : lutter contre la faim, et la misère. 8 ans plus tard, 28 millions de Brésiliens sont sortis de la pauvreté, grâce à des programmes sociaux comme la Bourse Famille, mais pas seulement. Les petits agriculteurs ont reçu des aides, et la revalorisation du salaire minimum a permis une forte augmentation du pouvoir d´achats des plus humbles. Résultat : 40 millions de personnes ont changé de classe sociale, et la classe moyenne représente presque la moitié de la population.
Le Brésil a su profiter des opportunités que lui offrait un contexte économique mondial favorable, créant des millions d´emplois. La croissance doit atteindre 7% cette année.
Pourtant, le Brésil de Lula reste un pays où les inégalités sont toujours très grandes, où les riches sont devenus plus riches; où la corruption engloutirait 30 milliards d´euros chaque année. Le chef de l´Etat n´a pas mis son immense popularité au service de réformes profondes, politique fiscale, agraire. Des dossiers délicats laissés à son successeur.
Mais aujourd’hui,Lula est déjà entré dans l’histoire du Brésil comme le président le plus populaire de tous les temps. Au moment où il s’apprête à passer le pouvoir, 80% des Brésiliens ont une opinion favorable de lui. Comme en témoigne Maria Ines de Almeida Soares qui a travaillé avec Lula au Parti des travailleurs, avant qu’il ne soit élu président :
« Une de ses grandes contributions était de montrer au Brésil et au monde entier, que l’on a pas besoin d’avoir dix diplômes pour diriger un pays. Dans ce sens là, il a vraiment ouvert une brèche. Il a prouvé qu’un mécanicien sans études supérieures peut avoir la capacité de diriger un pays. Et il l’a très bien fait. On ne peut pas dire qu’il n’a pas eu de formation, mais ce n’était pas une formation au sens classique. Il a appris beaucoup de choses grâce aux fonctions qu’il occupait avant d’être élu président. Et toute cette expérience qu’il a accumulée pendant ces années-là a forgé sa personnalité. Il est vraiment unique dans son genre ».
Rfi