Dans la région de Fatick, l’insécurité gagne du terrain. Il ne se passe plus un seul jour sans que des actes de banditisme ne soient perpétrés. Le dernier en date a eu lieu dans la nuit du vendredi au samedi dans le chef-lieu d’arrondissement de Diakhao situé 22 kilomètres de Fatick. C’est vers 2 heures du matin que des assaillants, deux, selon les témoignages, armés jusqu’aux dents ont débarqué sur les lieux. Ne trouvant pas le gardien, les brigands ont alors tabassé, un vendeur de poisson, qui attendait certainement le petit matin pour vaquer à ses occupations. Le prenant, sans doute, pour le vigile, ils l’ont ligoté après un tabassage en règle pour le mettre « hors d’état de nuire ». Armes à feu à la main, les bandits pouvaient alors passer à l’action. C’est ainsi qu’ils ont défoncé la porte de la mutuelle Asacase de la localité pour vider le coffre-fort qui contenait plus de 10 millions de francs Cfa. Déterminés à ne pas s’arrêter en si bon chemin, les cambrioleurs, très surexcités, n’ont trouvé rien de mieux à faire que de tirer, à partir du véhicule à bord duquel ils étaient, des coups de feu sur un car rempli de pèlerins en partance pour Touba. Jusqu’au moment où nous mettions sous presse, le gardien qui a reçu une convocation de la gendarmerie ne s’est pas montré. A signaler que ce sont les populations terrifiées par les crépitements des armes qui ont alerté la gendarmerie de Fatick. Les pandores ont dare-dare effectué une descente sur les lieux pour constater les faits avant d’ouvrir une enquête. On souhaite ardemment que cette affaire ne connaisse pas le même sort que le cambriolage de la pharmacie régionale d’approvisionnement, pillée depuis plusieurs mois, et dont les auteurs ne sont toujours pas arrêtés. Ce hold-up de la mutuelle de Diakhao est le second en l’espace de 2 mois, après celui de la mutuelle « Mbokatore, Diégue Diam » de la localité de Fimela où 6 millions ont été emportés, par des individus non encore identifiés.
Papa Samba SENE l'as
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