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CAMPUS DE L'UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP UN VERITABLE ESPACE DE DEBROUILLARDISE : Les étudiants transforment les chambres en lieu de commerce de toutes sortes

http://www.popxibaar.com Pour faire face aux nombreuses, sollicitations, les pensionnaires du campus social de l'université Cheikh Anta Diop transforment leurs chambres en de véritables espaces de commerces de toutes sortes. De la gravure de Cd à la plastification en passant par la vente de l'eau glacée, de produits cosmétiques, de clés Usb, l'impression, le scanner, la coiffure, les étudiants s'adonnent à toutes ces activités.


Rédigé par leral.net le Dimanche 11 Décembre 2011 à 01:44 | | 0 commentaire(s)|

CAMPUS DE L'UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP UN VERITABLE ESPACE DE DEBROUILLARDISE : Les étudiants transforment les chambres en lieu de commerce de toutes sortes
Le campus social est en phase de devenir un marché. Les étudiants ont fini de transformer leurs chambres en de véritables lieux de commerces de toutes sortes. Sur les affiches qui décorent les murs des pavillons, on peut lire: «gravure, impression, vente Seddo, scanner, vente de clé Usb de portables, photo numérique, plastification, vente de glace». Et, les tenant de ces petits commerces ne manquent pas de préciser le numéro de leur chambre et les prix.
Le pavillon A est l'endroit où est concentré la majeure partie des étudiants «businessman». Ce qui lui vaut même l'appellation de «Centre commercial».
Matar Diao étudiant à la faculté des lettres et sciences humaines (Flsh) mène son petit commerce depuis trois ans: «Je fais de la gravure et c'est pour faire face à certains besoins que la bourse ne peut pas couvrir. Je dois aider mes parents, mon père est à la retraite. J'assure la dépense quotidienne chez moi et je paye les factures d'eau et d'électricité». Il avoue que son activité est rentable. «Je gagne en moyenne 10 000 F par jour et quand les étudiants perçoivent leurs bourses, j'ai plus», soutient-il.
Même s'il avoue s'en sortir, Matar avoue que son business n'est pas sans conséquence sur ses études: «l'inconvénient est qu'on ne peut pas allier cela et les études, plusieurs fois je suis allé en deuxième session aux examens».
Pensionnaire au pavillon A, Bacary Kaba, étudiant à la Flsh s'active dans le scanner de photos. «Depuis 5 ans, je fais le scanner. C'est un commerce qui marchait au début, mais il y a la concurrence maintenant», raconte-t-il. Une activité qui ne lui empêche pas de suivre normalement ses cours, puisque le scan ne prend pas beaucoup de temps. «Quand les affaires marchent, je scanne près de 15 photos à 50 francs chacune. L'argent que je gagne me permet de satisfaire mes besoins personnels, parce que la bourse ne suffit plus» conclut-il.
Abondant dans le même sens, Moustapha Diocou lance : «on ne peut pas avec la bourse payer les tickets de restaurant, les fournitures et les ordonnances quand on est malade».
Etudiant en informatique, Mouhamadou Badiane, plus connu au campus sous le nom de «médecin des ordo» dit «aider sa famille et régler ses problèmes avec ce qu'il gagne». «J'installe en moyenne une machine à 4 000 francs. Ce que je gagne me permet d'aider ma famille et de régler mes problèmes» renseigne-il.
Tresse, vente de produits cosmétiques, de lait caillé: activités des filles
Du côté des filles, ce sont surtout la vente de savons, de produits cosmétiques ou du lait caillé et du jus et la tresse qui se font. «Je prépare des sachets de thiakry et du Ngalax que je vends à 150 francs. J'avais acheté un réfrigérateur d'occasion avec la bourse. Je ne veux pas tendre la main toujours à mes parents» explique Adja, une étudiante à la faculté des sciences économiques et de gestion (Faseg).

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