leral.net | S'informer en temps réel

CASA/MBOUR - Le Stade de Mbour décide de ne plus jouer à Ziguinchor et fustige l’attitude de Bocandé

Le Stade de Mbour a décidé de ne plus aller jouer à Ziguinchor suite aux violences dont sa délégation a été victime. Dans la même foulée, les dirigeants stadistes fustigent l’attitude de Jules François Bocandé, qui aurait envenimé les choses.


Rédigé par leral.net le Mercredi 29 Octobre 2008 à 04:58 | | 1 commentaire(s)|

CASA/MBOUR - Le Stade de Mbour décide de ne plus jouer à Ziguinchor et fustige l’attitude de Bocandé
Les supporters, joueurs et dirigeants du Stade de Mbour n’oublieront jamais l’avant-dernière journée du championnat national de football de D1 où ils rencontraient les Ziguinchorois du Casa-Sports, avec comme enjeu : la première place de la poule B. Pour cause, lors de leur déplacement dans cette partie Sud du Sénégal, les stadistes ont été victimes de violence de la part des supporters de l’équipe hôte.


Selon Ndiogou Hane, vice-président du Stade de Mbour chargé des compétitions, par ailleurs, chef de délégation lors de cette rencontre, tout a commencé dès leur arrivée à Ziguinchor dans la nuit du vendredi, c’est-à-dire à 48 heures du match. «Le Préfet (celui de Ziguinchor) qui avait senti que la situation était tendue du côté de Ziguinchor avait déjà pris toutes les dispositions afin que nous soyons dans de bonnes conditions de sécurité. C’est ainsi que, armées jusqu’aux dents, les forces de l’ordre nous ont encadré jusqu’à l’hôtel Néma Kadior où nous logions. Même quand il s’est agit de quitter l’hôtel pour se rendre au stade Aline Sitoé Diatta, c’était la croix et la bannière. C’est grâce à la détermination et la perspicacité des services de l’ordre qu’on est parvenu à accéder à l’intérieur du stade. Même nos supporters, pour se rendre au stade, ont été escortés par la police», explique le chef de la délégation du Stade de Mbour, qui souligne que «les jets de pierres ont commencé dès la séance d’échauffement du club visiteur.

ImageAu moment des présentations également, les supporters du Casa sont passés à la vitesse supérieure en jetant du sable et de l’eau mystique à nos joueurs», déplore avec la dernière énergie Ndiogou Hane, qui signale qu’il y a même eu une bagarre entre dirigeants, joueurs et supporters du Casa. «Même nous, en tant qu’officiels, nous avions des problèmes pour accéder aux gradins, alors que la main-courante était entièrement occupée par les Casaçais. Tout le staff du Stade de Mbour a été victime d’agressions verbales. Seul le président du Casa, Nouha Cissé, que nous remercions au passage pour son sens de responsabilités et sa sportivité, nous a apporté son soutien», ajoute-t-il. Avant de lancer : «S’il y a quelqu’un qui m’a très déçu, c’est bien Jules François Bocandé. Pour quelqu’un qui prétend diriger notre football, son rôle devait être, en de pareilles situations, un rôle digne d’un bon dirigeant sportif. Au lieu de cela, il n’a fait qu’attiser le feu qui couvait déjà. Il a même, à travers une radio de la place, déclaré que le Stade de Mbour, à Ziguinchor, ne peut avoir que ce qu’il mérite. Nous déplorons totalement cette attitude indigne de la part de quelqu’un qui devait être un symbole pour le football», s’indigne le dirigeant Mbourois.


D’après M. Hane, «au cours du match, on a même senti que tout était en notre défaveur, parce que même l’attitude des arbitres de la partie était incompréhensible. L’arbitre central du match a sifflé des coups francs illégaux contre nous et a laissé des hors-jeu flagrants au profit du Casa-Sports, avant de nous refuser un penalty indiscutable», conteste le vice-président du Stade de Mbour, chargé des compétitions.


«Au coup de sifflet final, alors que notre entraîneur était face à la presse, nous avons entendu les bruits des grenades lacrymogènes. C’est à ce moment précis que notre bus a été saccagé, le pare-brise cassé. De 18 heures à 20 heures 30 minutes, on ne pouvait pas sortir du stade Aline Sitoé Diatta à cause des nombreux supporters qui étaient devant la porte du stade pour, soi-disant, nous régler notre compte, en barrant les voies avec des pneus qu’ils ont brûlés. Il a fallu l’intervention d’un renfort de la gendarmerie pour nous faire sortir du stade et nous escorter jusqu’à notre hôtel», signale Ndiogou Hane, qui révèle qu’un détachement du Groupement mobile d’intervention (Gmi) a passé la nuit à l’hôtel Néma Kadior jusqu’au lendemain matin.


«D’ailleurs, pour retourner à Mbour, on a eu droit à une forte escorte des forces de sécurité qui nous ont accompagnés jusqu’à la sortie de la ville. On n’a vraiment pas compris l’acharnement des populations envers notre équipe. Cela veut dire que si on avait gagné le Casa, on enregistrerait certainement mort d’homme», regrette Ndiogou Hane. Ce dernier révèle même qu’à leur arrivée à la frontière, des supporters du Casa venus de Dakar par le biais de Abdoulaye Baldé (le Secrétaire général de la Présidence de la République) les ont provoqués. Et les supporters des deux camps en sont venus aux mains.


A leur arrivée à Mbour, les stadistes ont été accueillis par des supporters qui, très remontés contre les Ziguinchorois, ont par la suite brûlés des pneus sur la route nationale pour protester contre ces cas de violences pas du tout dignes d’un match de football. Après une trentaine de minutes, ils ont été dispersés par des éléments du Gmi venus spécialement de Thiès. Après, les supporters, qui sont pour la plupart des jeunes, se sont rendus au quartier «44» chez le vieux Cheikhou Badji où logent le Casa-Sports lors de ses déplacements à Mbour. Là aussi, il a fallu l’intervention rapide des «Gmi» afin que l’irréparable soit évité.
D’ailleurs, les forces de l’ordre ont finalement passé la nuit chez le vieux Badji qui fait office de siège du Casa-Sport.


Les dirigeants du Stade de Mbour demandent au Comité de normalisation du football (Cnf) «d’appliquer les textes et règlements en vigueur et de prendre toutes les mesures idoines afin que pareilles pratiques ne se reproduisent plus dans nos stades», lance Ndiogou Hane. Ce dernier, révèle que Mbour ne va plus jouer à Ziguinchor : «Les parents de nos joueurs ont décidé de ne plus laisser leurs progénitures se rendre en Casamance. Parce que quand ce genre de problème survient, la vie de ces derniers est en danger», déclare le vice-président du Stade de Mbour, chargé des compétitions.
source le quotidien

leral .net


1.Posté par Regomer le 29/10/2008 08:24 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler

Les responsables de Mbour et le journaliste qui rapporte ces faits sont bien bizarres. Nous avons bien entendu ce qu'ils disaient à travers les radios avant de partir jouer à Zig: "Nié nié sécurité...patati patata...". Et puis, vous croyez vraiment que les supporters du Casa sport se sont levés comme ça, gratuitement pour agir de la sorte. Ce journaliste que rapporte ces faits n'a vraiment pas eu une attitude objective. Qu'est ce que les ziguinchorois lui ont alors donné comme explication? Qu'il écrirve alors, au moins: "Nos tentatives pour joindre un responsable du Casa sont restées vaines..."
Il ne faut pas jouer avec le feu. Tout ce qui s'est passé doit rester dans le cadre des débordements parfois liés aux activités sportives. Menacer de ne plus aller jouer à Ziguinchor est quand même une décision qui ne respecte pas l'ensemble des ziguinchorois. On a comme l'impression que c'est toute la région qui s'était organisée pour poser ces actes de violence qui restent condamnables.
Non, Messieurs les Mbourois, ayez une peu de retenue et faites attention à ce que vous dites.

Nouveau commentaire :

Tout commentaire à caractère commercial, insultant, pornographique, raciste, homophobe, incitant à la violence ou contraire aux lois sénégalaises sera supprimé, Peut entraîner votre bannissement total du site