Décryptant la propulsion du fils du chef de l’État à la tête d’un grand ministère par son propre père, le journaliste Chérif Elvalid Seye analyse la question sous plusieurs angles. D’une part, il soutient que c’est paradoxal « dans la mesure où le président Wade avait promis de tirer tous les enseignements de ce revers électoral. En conséquence, un certain nombre de ministres ont été remerciés mais pas Karim Wade qui, pourtant, a été battu ». De l’autre, il juge que ce n’est pas un paradoxe car « le président Wade reste fidèle à sa logique de positionner son fils du mieux qu’il peut. Il espère voir son fils lui succéder ».
« C’est un signe de respect de la volonté populaire que de ne pas promouvoir quelqu’un qui vient d’être désavoué par le vote des électeurs », a-t-il ajouté.
A en croire M. Sèye, la seule chose que Wade peut faire pour rendre son fils populaire c’est ce qu’il est en train de tenter. « La première tentative c’est de la mettre président de l’Agence chargée de construire les infrastructures pour l’organisation de la conférence islamique (Oci) à Dakar et dont le bilan est plus que mitigé. Presque aucun de ses chantiers n’a été achevé maintenant il lui donne un portefeuille comportant l’essentiel des prérogatives dont il jouissait avant même d’être ministre d’État. Wade espère ainsi que son fils aura un bilan qui lui permettra d’être populaire aux yeux des Sénégalais », souligne l’ancien collaborateur de Wade à l’aube de l’alternance.
Chérif Elvalid Sèye considère par ailleurs que la nomination de Karim Wade comme ministre d’État, ministre de la Coopération internationale, de l’aménagement du territoire, des transports aériens et des infrastructures, est à la fois un risque et une chance parce que, fait-il savoir, ce ministère va être chargé de l’essentiel des actions gouvernementales en tout ce qui concerne les infrastructures et les ressources financières. « C’est en même temps un risque parce qu’il est engagé directement alors que quand il était à la tête de l’agence de l’Oci, il n’était que président du conseil de surveillance et en plus, il n’était pas à l’abri d’un échec. Il a une méconnaissance totale de l’administration sénégalaise, si l’on s’en tient à la manière dont il a travaillé », note-t-il.
« S’il réussi à faire des choses, il pourra présenter un bilan encore qu’en matière d’élections au Sénégal, les bilans n’ont pas toujours été récompensés. Si jamais Karim ne peut pas se prévaloir d’un bilan excellent lui permettant de dire aux sénégalais "regardez ce dont je suis capable", il devra mettre une croix sur ses ambitions politiques », fait-il également remarquer.
Sur les intentions derrière cette nomination, le journaliste affirme : « Wade a dû se dire que si pour la rue, Karim n’a pas d’atouts car, il ne parle pas le wolof qui est la langue nationale sénégalaise, sa seule chance c’est donc de rebondir sur un terrain de management ».
En ce qui concerne la position des caciques du Parti démocratique sénégalais sur cette promotion du fils du président, il déclare : « avec la nomination de Karim et leur éviction, ces prétendants à la succession de Wade n’ont plus d’autres choix que de s’opposer à Karim s’ils veulent exister ».
Interrogé sur la possibilité pour Idrissa Seck de succéder à Me Wade, Chérif Elvalid Sèye fait remarquer : « il me semble que Karim est son premier choix. Si ce choix s’avérait impossible, Idrissa Seck pourrait être l’une des nouvelles cartes sans exclure celui qui vient d’être nommé premier ministre (Souleymane Ndéné Ndiaye). Il est l’un des rares vainqueurs du Pds à une municipalité, c’est un vieux militant du Pds, il a été très proche collaborateur du chef de l’État. Il a également été le seul responsable du Pds à dire qu’il ne se rangerait jamais derrière Karim Wade. On lui connait d’étroites relations avec l’ancien premier ministre Macky Sall. Je pense qu’il va incarner à partir de maintenant une forme d’alternative ».
nettali
« C’est un signe de respect de la volonté populaire que de ne pas promouvoir quelqu’un qui vient d’être désavoué par le vote des électeurs », a-t-il ajouté.
A en croire M. Sèye, la seule chose que Wade peut faire pour rendre son fils populaire c’est ce qu’il est en train de tenter. « La première tentative c’est de la mettre président de l’Agence chargée de construire les infrastructures pour l’organisation de la conférence islamique (Oci) à Dakar et dont le bilan est plus que mitigé. Presque aucun de ses chantiers n’a été achevé maintenant il lui donne un portefeuille comportant l’essentiel des prérogatives dont il jouissait avant même d’être ministre d’État. Wade espère ainsi que son fils aura un bilan qui lui permettra d’être populaire aux yeux des Sénégalais », souligne l’ancien collaborateur de Wade à l’aube de l’alternance.
Chérif Elvalid Sèye considère par ailleurs que la nomination de Karim Wade comme ministre d’État, ministre de la Coopération internationale, de l’aménagement du territoire, des transports aériens et des infrastructures, est à la fois un risque et une chance parce que, fait-il savoir, ce ministère va être chargé de l’essentiel des actions gouvernementales en tout ce qui concerne les infrastructures et les ressources financières. « C’est en même temps un risque parce qu’il est engagé directement alors que quand il était à la tête de l’agence de l’Oci, il n’était que président du conseil de surveillance et en plus, il n’était pas à l’abri d’un échec. Il a une méconnaissance totale de l’administration sénégalaise, si l’on s’en tient à la manière dont il a travaillé », note-t-il.
« S’il réussi à faire des choses, il pourra présenter un bilan encore qu’en matière d’élections au Sénégal, les bilans n’ont pas toujours été récompensés. Si jamais Karim ne peut pas se prévaloir d’un bilan excellent lui permettant de dire aux sénégalais "regardez ce dont je suis capable", il devra mettre une croix sur ses ambitions politiques », fait-il également remarquer.
Sur les intentions derrière cette nomination, le journaliste affirme : « Wade a dû se dire que si pour la rue, Karim n’a pas d’atouts car, il ne parle pas le wolof qui est la langue nationale sénégalaise, sa seule chance c’est donc de rebondir sur un terrain de management ».
En ce qui concerne la position des caciques du Parti démocratique sénégalais sur cette promotion du fils du président, il déclare : « avec la nomination de Karim et leur éviction, ces prétendants à la succession de Wade n’ont plus d’autres choix que de s’opposer à Karim s’ils veulent exister ».
Interrogé sur la possibilité pour Idrissa Seck de succéder à Me Wade, Chérif Elvalid Sèye fait remarquer : « il me semble que Karim est son premier choix. Si ce choix s’avérait impossible, Idrissa Seck pourrait être l’une des nouvelles cartes sans exclure celui qui vient d’être nommé premier ministre (Souleymane Ndéné Ndiaye). Il est l’un des rares vainqueurs du Pds à une municipalité, c’est un vieux militant du Pds, il a été très proche collaborateur du chef de l’État. Il a également été le seul responsable du Pds à dire qu’il ne se rangerait jamais derrière Karim Wade. On lui connait d’étroites relations avec l’ancien premier ministre Macky Sall. Je pense qu’il va incarner à partir de maintenant une forme d’alternative ».
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