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CIMETIERES DE YOFF - Affaissement d’un pan du mur de clôture : Les tombes à la merci des chiens errants

L’affaissement d’un pan du mur de clôture des cimetières de Yoff favorise sa banalisation, car c’est par là qu’entrent des chiens errants.

Le décor n’a rien à envier à celui de la décharge de Mbebeuss. Des tas d’immondices et de gravats sont déversés sur le terrain vague qui jouxte les cimetières de Yoff (du côté de l’unité 25 des Parcelles Assainies). Laissant échapper une odeur nauséabonde. Tout autour, des baraques installées par des teinturiers, des vendeurs de briques, des charretiers et autres clandos. A côté, une pelleteuse déblaie une partie de ce vaste terrain, sous l’œil vigilant de deux «promoteurs privés». Aucune mesure n’est, manifestement, prise pour empêcher la transformation de ce site en dépotoir, d’autant qu’il côtoie un endroit particulier : Les cimetières. Lesquels ont vu un pan de leur mur de clôture, d’ailleurs, s’affaisser, depuis belle lurette. Créant, du coup, une voie d’accès pour les chiens errants et un raccourci pour les passants. Une situation préoccupante pour les riverains qui, il y a quelques semaines, avaient menacé de descendre dans la rue, si les autorités ne réagissent pas pour refaire le mur. «Ce n’est pas normal de laisser le pan du mur comme ça», déclare Ahmeth Mbengue, un menuisier trouvé dans son atelier Le Gandiol qui fait face aux cimetières.


Rédigé par leral.net le Mardi 12 Août 2008 à 12:57 | | 0 commentaire(s)|

CIMETIERES DE YOFF - Affaissement d’un pan du mur de clôture : Les tombes à la merci des chiens errants
(leral) - Vêtu d’un tee-shirt bleu, visage dégoulinant de sueur, ce menuisier d’une vingtaine d’années, rabote une planche. Il est visiblement occupé. Mais, le sort des cimetières de Yoff l’intéresse. Volubile, il s’écrit : «Ce sont de saints hommes qui sont enterrés dans ces cimetières et il est choquant de voir des chiens errants y pénétrer. Mais, aussi le risque de voir des voleurs y passer, après leur forfait, pour se fondre dans la nature.» Ces sentiments sont partagés par Laye Sarr, son voisin immédiat, qui, lui, s’étrangle lorsqu’il voit «des badauds faire leurs besoins à l’intérieur des cimetières». Suffisant pour que Ahmet réclame, «non seulement le rétablissement du mur, mais aussi son élévation à hauteur de 4 mètres de plus».

APPEL D’OFFRES LANCE
Du côté des autorités ayant en charge la gestion des cimetières de Yoff, on semble se préoccuper de l’affaissement d’un pan du mur de clôture qui risque, à la longue, d’emporter avec lui, une partie. Selon Abdou Aziz Diène, régisseur adjoint des lieux, «un appel d’offres a été lancé par la Mairie de Dakar depuis longtemps, pour la clôture» desdits cimetières.
Au-delà de l’affaissement de ce pan, Ameth plaide aussi pour la salubrité des abords des cimetières, puisque «la propreté fait partie de la foi». Pour le jeune menuisier, «les cimetières sont un lieu sacré et nous devons les maintenir propre».
Les populations de l’Unité de 25 et celles de Nord-Foire ne parviennent plus à respirer de l’air pur, à cause de l’odeur pestilentielle qui s’échappe de ce dépotoir d’ordure. Mais, ces quatre jeunes garçons, confortablement installés sous une tente au milieu des détritus, eux, semblent s’habituer aux odeurs pestilentielles. Ils devisent à voix basse. Ils ne sentent nullement préoccupés par l’état de l’environnement. Ils nous renvoient vers le «gardien» des lieux. Mais, ce dernier ne l’est pas. Il veille plutôt sur la dizaine de lotissements appartenant à «un homme d’affaire lébou».
Interpellé sur la question, M. Diène répond : «Moi, je ne m’occupe que des cimetières. Il faut plutôt aller voir les promoteurs qui y construisent.»

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