D’autant plus facilement que l’aveu, la reine des preuves, du chef de l’Etat sénégalais semble le dispenser de s’inquiéter du fait que son employé reçoit un mystérieux « cadeau » non déballé contrairement au code d’éthique et de conduite en vigueur, surtout de la part du président sénégalais au sortir d’un dîner certainement copieux et arrosé.
Tout comme il ne s’alarme pas outre mesure sur le fait que l’argent ne soit compté que sept milles Km plus loin, à Barcelone en pays catalan précisément. L’institution de Dominique Strauss Kahn a peut-être le droit de dégager en touche en attendant de faire payer la facture à qui de droit, mais elle ne saurait empêcher l’opinion sénégalaise et africaine de s’interroger sur les blancs qui parsèment son texte. « (…)Dans la soirée du 25 septembre, Alex Ségura avait un vol prévu pour Paris à la fin de son séjour de 3 ans au Sénégal comme Représentant-résident. Il a été invité à dîner avec le Président Wade du Sénégal avant son départ. Après le dîner, un cadeau lui a été remis que le Président a décrit comme un cadeau d’adieu (…)
Qu’est-ce qui a empêché Alex « d’admirer » son cadeau devant le donateur ne serait-ce qu’en guise de remerciement au bienfaiteur ? « (…)A la suite du dîner et en route vers l’aéroport, M. Ségura a fait un bref arrêt à la résidence officielle du Représentant-résident pour prendre ses bagages. C’est seulement à la résidence qu’il a découvert que le cadeau consistait en une forte somme d’argent. Pendant qu’il était à la résidence, M. Ségura a informé la nouvelle Représentante-résidente qu’il avait reçu une somme d’argent. Ils se sont accordé sur la nécessité d’en informer le Bureau d’éthique du FMI. Etant donné que la somme paraissait importante, ils ont décidé que pour des raisons de sécurité, l’argent ne devait pas rester dans la résidence (…) ».
Pourquoi ne pas garder l’argent dans le coffre du bureau sécurisé de la représentation à Dakar si tant est que l’on doute de la sécurité dans la maison où, assurément tout objet de valeur aurait été préalablement évacué ? Pourquoi ne pas retarder son vol ne serait-ce que de 24 heures pour tirer cette affaire au clair ? Convoquer une conférence de presse si, au palais, on refuse de reprendre la généreuse donation « ci sutura » (dans la discrétion),-pour moins que cela, il s’est épanché dans la presse,- au lieu de prendre autant de risques inutiles ? Que fait-on de la version des détecteurs à l’aéroport de Paris et de Barcelone ? Alex Ségura pouvait-il ignorer que malgré son statut de diplomate, la police des frontières et la douane sénégalaises étaient bien compétentes à s’intéresser au transfert illégal de devises dont il se rendait ainsi coupable ?
Si le but du jeu était de le salir, il offrait par ce fait sur le sol sénégalais imprudemment occasion à ses détracteurs. Alex Ségura a embouché les trompettes de la bonne gouvernance et de la transparence dans la gestion des deniers publics, même si le président Wade se dédouanant affirme qu’il n’était pas l’ami du Sénégal tout le temps qu’il était en poste chez nous. Ce qui lui a valu beaucoup de sympathie et certainement de l’inimitié. Mais lui comme Wade ne sauraient peser sur la balance face aux 12 millions d’âmes que nous sommes et qui sommes très éloignés du raffinement de leurs turpitudes. Il n’avait pas le droit de se prêter un seul instant au jeu de l’insouciant président sénégalais qui donne des « bonbons » si gros. Pauvre Cheikh Bara Cissokho, le colonel d’aide de camp. C’est le fusible tout trouvé pour sauter et sauver le reste du système. Devenu sourd et myope à force d’emprunter les airs en accompagnant son patron à travers le monde, il confond aisément 5OOO euros avec 100.000 euros. Et pour faire bonne mesure, il rajoute 50.000 dollars us, histoire d’être sur d’avoir bien compris les instructions de ce quelque chose (sic) dont le chef de l’Etat gratifie la plupart de ses invités. Le colonel Cissokho dans le billetage de ce quelque chose, a-t-il confondu les coupures de 500 euros à celle de 50 ? Au fait, il s’agit là d’une banque ou d’un palais présidentiel, ce lieu où l’argent circule autant ? Le trésor public doit être assurément jaloux des coffres présidentiels si remplis et qui plus est en devises fortes. Le colonel Cissokho est pourtant pour tous ceux et celles qui l’ont approché un homme de nature sociable et amicale, pondéré et réfléchi. Il est surprenant par conséquent qu’il se laisse aller à autant de légèreté, lui le militaire dont on attend rigueur et compétence. Ne paye-t-il pas plutôt les frais d’être un ancien « Emp » (élève militaire ) comme un certain Gadio ?
A dire vrai, Me Wade développe une capacité extraordinaire à trouver responsable aux erreurs et frasques commises sous son magistère ou par ses soins. Lui et ses enfants ne sont comptables de rien du tout. Toujours des droits et tous les droits, jamais des devoirs. Ce sont toujours les autres qui le trompent et trompent le pays. Les exemples peuvent être multipliés à l’infini. Les marchands ambulants qui se révoltent : c’est un gouverneur et son préfet ainsi que des fonctionnaires qui n’ont rien compris à ses instructions pourtant clairement exprimées par le biais de la petite lucarne pour que nul n’en ignore, qui sont responsables. Pas lui. Du tout. En ce qui concerne l’Anoci, c’est le fils de l’autre et non le sien qui n’a géré aucun sou même s’il parle et agit au nom et pour le compte de la structure plus que le directeur dit exécutif. Ici également, c’est le fils de l’autre qui est responsable de la méprise qui nous vaut d’être épinglés par le Fmi à qui nous avons fourni preuve palpable de nos flétrissures. L’information parue hier dans la presse révélant la mystérieuse disparition d’importantes sommes d’argent de la mallette présidentielle, préparait-elle simplement une mise en accusation du colonel bouc émissaire ? De toutes les façons, l’on sait que l’argent soustrait des poches du président de la République est monnaie courante. Ses proches savent qui fait quoi à ce propos.
Une question : Quand l’aide de camp a demandé au président de la République s’il fallait donner quelque chose à Alex Ségura, Wade lui a répondu, renseigne son communiqué aveu parvenu aux rédactions hier : OK sans préciser de montant. Alors comment le colonel Cissokho a pu se tromper sur le montant si le chef de l’Etat ne lui a pas précisé ledit montant ? L’explication est irrecevable ! D’autant plus irrecevable que le débat sur le montant est un faux débat. La seule valeur qui vaille est celle qui veut que la corruption doit être bannie sur toutes ses formes. Un seul centime de l’argent public ne doit pas être donné illégalement de surcroit à un fonctionnaire international. On fait circuler toutes sortes de rumeurs. Une de ces fameuses thèses veut que Ségura tente d’accréditer la thèse de la corruption parce que simplement il aurait trouvé que l’argent n’était pas suffisant. Piètre argument. Il incombe cependant au chef de l’Etat sénégalais la responsabilité de s’entourer et de bien s’entourer. Pour cette responsabilité-là, qu’il cesse de se défausser sur les autres.
Tout comme il ne s’alarme pas outre mesure sur le fait que l’argent ne soit compté que sept milles Km plus loin, à Barcelone en pays catalan précisément. L’institution de Dominique Strauss Kahn a peut-être le droit de dégager en touche en attendant de faire payer la facture à qui de droit, mais elle ne saurait empêcher l’opinion sénégalaise et africaine de s’interroger sur les blancs qui parsèment son texte. « (…)Dans la soirée du 25 septembre, Alex Ségura avait un vol prévu pour Paris à la fin de son séjour de 3 ans au Sénégal comme Représentant-résident. Il a été invité à dîner avec le Président Wade du Sénégal avant son départ. Après le dîner, un cadeau lui a été remis que le Président a décrit comme un cadeau d’adieu (…)
Qu’est-ce qui a empêché Alex « d’admirer » son cadeau devant le donateur ne serait-ce qu’en guise de remerciement au bienfaiteur ? « (…)A la suite du dîner et en route vers l’aéroport, M. Ségura a fait un bref arrêt à la résidence officielle du Représentant-résident pour prendre ses bagages. C’est seulement à la résidence qu’il a découvert que le cadeau consistait en une forte somme d’argent. Pendant qu’il était à la résidence, M. Ségura a informé la nouvelle Représentante-résidente qu’il avait reçu une somme d’argent. Ils se sont accordé sur la nécessité d’en informer le Bureau d’éthique du FMI. Etant donné que la somme paraissait importante, ils ont décidé que pour des raisons de sécurité, l’argent ne devait pas rester dans la résidence (…) ».
Pourquoi ne pas garder l’argent dans le coffre du bureau sécurisé de la représentation à Dakar si tant est que l’on doute de la sécurité dans la maison où, assurément tout objet de valeur aurait été préalablement évacué ? Pourquoi ne pas retarder son vol ne serait-ce que de 24 heures pour tirer cette affaire au clair ? Convoquer une conférence de presse si, au palais, on refuse de reprendre la généreuse donation « ci sutura » (dans la discrétion),-pour moins que cela, il s’est épanché dans la presse,- au lieu de prendre autant de risques inutiles ? Que fait-on de la version des détecteurs à l’aéroport de Paris et de Barcelone ? Alex Ségura pouvait-il ignorer que malgré son statut de diplomate, la police des frontières et la douane sénégalaises étaient bien compétentes à s’intéresser au transfert illégal de devises dont il se rendait ainsi coupable ?
Si le but du jeu était de le salir, il offrait par ce fait sur le sol sénégalais imprudemment occasion à ses détracteurs. Alex Ségura a embouché les trompettes de la bonne gouvernance et de la transparence dans la gestion des deniers publics, même si le président Wade se dédouanant affirme qu’il n’était pas l’ami du Sénégal tout le temps qu’il était en poste chez nous. Ce qui lui a valu beaucoup de sympathie et certainement de l’inimitié. Mais lui comme Wade ne sauraient peser sur la balance face aux 12 millions d’âmes que nous sommes et qui sommes très éloignés du raffinement de leurs turpitudes. Il n’avait pas le droit de se prêter un seul instant au jeu de l’insouciant président sénégalais qui donne des « bonbons » si gros. Pauvre Cheikh Bara Cissokho, le colonel d’aide de camp. C’est le fusible tout trouvé pour sauter et sauver le reste du système. Devenu sourd et myope à force d’emprunter les airs en accompagnant son patron à travers le monde, il confond aisément 5OOO euros avec 100.000 euros. Et pour faire bonne mesure, il rajoute 50.000 dollars us, histoire d’être sur d’avoir bien compris les instructions de ce quelque chose (sic) dont le chef de l’Etat gratifie la plupart de ses invités. Le colonel Cissokho dans le billetage de ce quelque chose, a-t-il confondu les coupures de 500 euros à celle de 50 ? Au fait, il s’agit là d’une banque ou d’un palais présidentiel, ce lieu où l’argent circule autant ? Le trésor public doit être assurément jaloux des coffres présidentiels si remplis et qui plus est en devises fortes. Le colonel Cissokho est pourtant pour tous ceux et celles qui l’ont approché un homme de nature sociable et amicale, pondéré et réfléchi. Il est surprenant par conséquent qu’il se laisse aller à autant de légèreté, lui le militaire dont on attend rigueur et compétence. Ne paye-t-il pas plutôt les frais d’être un ancien « Emp » (élève militaire ) comme un certain Gadio ?
A dire vrai, Me Wade développe une capacité extraordinaire à trouver responsable aux erreurs et frasques commises sous son magistère ou par ses soins. Lui et ses enfants ne sont comptables de rien du tout. Toujours des droits et tous les droits, jamais des devoirs. Ce sont toujours les autres qui le trompent et trompent le pays. Les exemples peuvent être multipliés à l’infini. Les marchands ambulants qui se révoltent : c’est un gouverneur et son préfet ainsi que des fonctionnaires qui n’ont rien compris à ses instructions pourtant clairement exprimées par le biais de la petite lucarne pour que nul n’en ignore, qui sont responsables. Pas lui. Du tout. En ce qui concerne l’Anoci, c’est le fils de l’autre et non le sien qui n’a géré aucun sou même s’il parle et agit au nom et pour le compte de la structure plus que le directeur dit exécutif. Ici également, c’est le fils de l’autre qui est responsable de la méprise qui nous vaut d’être épinglés par le Fmi à qui nous avons fourni preuve palpable de nos flétrissures. L’information parue hier dans la presse révélant la mystérieuse disparition d’importantes sommes d’argent de la mallette présidentielle, préparait-elle simplement une mise en accusation du colonel bouc émissaire ? De toutes les façons, l’on sait que l’argent soustrait des poches du président de la République est monnaie courante. Ses proches savent qui fait quoi à ce propos.
Une question : Quand l’aide de camp a demandé au président de la République s’il fallait donner quelque chose à Alex Ségura, Wade lui a répondu, renseigne son communiqué aveu parvenu aux rédactions hier : OK sans préciser de montant. Alors comment le colonel Cissokho a pu se tromper sur le montant si le chef de l’Etat ne lui a pas précisé ledit montant ? L’explication est irrecevable ! D’autant plus irrecevable que le débat sur le montant est un faux débat. La seule valeur qui vaille est celle qui veut que la corruption doit être bannie sur toutes ses formes. Un seul centime de l’argent public ne doit pas être donné illégalement de surcroit à un fonctionnaire international. On fait circuler toutes sortes de rumeurs. Une de ces fameuses thèses veut que Ségura tente d’accréditer la thèse de la corruption parce que simplement il aurait trouvé que l’argent n’était pas suffisant. Piètre argument. Il incombe cependant au chef de l’Etat sénégalais la responsabilité de s’entourer et de bien s’entourer. Pour cette responsabilité-là, qu’il cesse de se défausser sur les autres.