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CONCLUSIONS-ASSISES NATIONALES:Un chronogramme en trois temps

Conformément au délai qu’il s’était fixé, le bureau des Assises nationales va procéder à la restitution, à la validation et à la présentation de son rapport durant les mois de janvier et février 2009. C’est le président Amadou Makhtar Mbow qui en a fait l’annonce ce lundi 29 décembre. C’était au cours d’une conférence de presse qui lui a servi de tribune pour apporter des éclairages sur des questions relatives aux Assises nationales et à la situation nationale.


Rédigé par leral.net le Lundi 29 Décembre 2008 à 23:32 | | 0 commentaire(s)|

« Les résultats des Assises nationales appartiennent à tous les Sénégalais. » C’est l’invite que le président du bureau des Assises nationales a adressée à ses compatriotes. Amadou Makhtar Mbow a appelé les Sénégalais à faire une utilisation rationnelle des conclusions de ces séries de conclaves initiées depuis le 1er juin dernier par 74 organisations sénégalaises. C’est à travers un chronogramme qui s’étale en trois temps que ce programme sera déroulé. Ainsi, en début janvier, des séances de restitution seront animées par les différentes commissions, une plénière nationale de validation destinée aux parties prenantes suivra et une présentation publique du rapport final se tiendra en février 2009.

« Si le président Wade utilise les conclusions des Assises nationales, cela changera peut-être sa manière de gouverner le Sénégal » a affirmé Mbow en marge de cette conférence. Il a, par ailleurs, tenté de lever toute équivoque relative à une éventuelle connexion entre les locales et les activités des assisses nationales qui auront lieu un mois avant les joutes électorales prévues en mars 2009. « Quand nous avons fixé ce délai de six mois, on ne parlait pas encore d’élection. Nous n’avons rien à voir avec l’agenda électoral » a-t-il ajouté.

Les généraux Seck et Keita n’ont pas été dégradés comme en a fait état une partie de la presse. C’est du moins l’avis d’Amadou Makhtar Mbow qui déclare : « on ne dégrade pas un général. Dans ce pays, il y a des gens qui ont un sens de la dignité qui fait que ni les menaces, ni l’argent ne leur fera changer d’avis. Les militaires ont le droit de parler des problèmes de leur pays. Qu’ils aient des avantages ou pas, n’y change rien ».

Sur les événements de Kédougou, le président des Assises a estimé que le Sénégal traverse des crises et que le meilleur moyen pour les résoudre est de réfléchir objectivement. "50% de la population de la région de Kédougou a moins de 20 ans. Cela doit pousser à chercher des solutions pour les jeunes." a t-il ajouté.

A la suite du président du bureau des Assises nationales, Mansour Kama, le président de la Commission spéciale Casamance a échangé avec la presse sur la création de ce groupe chargé d’organiser les auditions dans cette région en vue de la recherche de solutions à la crise qui secoue cette partie du Sénégal. Pour lui, ce n’est en rien une commission pour la paix. Les auditions de cette commission tenteront, à travers le dialogue, de trouver une solution à la crise casamançaise. Mansour Kama, par ailleurs président de la Cnes, a indiqué : « Nous voulons faire de cette commission un cas d’école qui permettra de résoudre des crises de ce genre. »

L’ancien ministre et écrivain, Cheikh Hamidou Kane s’est également exprimé durant cette rencontre. Il a rappelé que l’application des conclusions des Assises est obligatoire et contraignante pour les parties prenantes.


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