La crise à l’Hôpital général de grand Yoff a atteint son paroxysme. En effet, les travailleurs de cette structure sanitaire ont déclenché hier, vendredi 6 janvier, une grève de 24heures.
Du service de la Kinésithérapie à la facturation en passant par l’Odonto –Stomatologie et les consultations externes, le vide est total. Portes et fenêtres des salles de consultations fermées, couloirs déserts, chaises abandonnées, l’hôpital affichait hier un silence de cimetière. Les rares agents qui assuraient le service minimum étaient ceux des urgences, de la radiologie, de la maternité et de la réanimation. A défaut d’enregistrer le nombre habituel de travailleurs, ces services centraux accueillaient chacun deux travailleurs. Un infirmier ou infirmière assisté par un garçon ou fille de salle.
A l’entrée de l’hôpital, on trouvait une voiture de police, avec quatre éléments, tout comme des femmes, des hommes et des enfants qui se bousculaient à la sortie, colère au visage. A l’intérieur de la structure hospitalière, une quinzaine d’éléments du Groupement mobile d’intervention (Gmi) se tenaient en poste prêts à partir à l’assaut.
Les quelques représentants des travailleurs qui sont présents se massent, eux, devant le service d’accueil avec des journaux à la main, nourrissant des discussions sur la réussite de leur mouvement. Cheikh Seck, le porte parole de l’Intersyndicale des travailleurs, la fierté au visage et le sourire aux lèvres, raconte avec plaisir les motifs de la grève. « Depuis un certain temps, notre structure traverse des difficultés d’ordre financier et matériel. » « Nous avons fait plusieurs démarches pour que les autorités règlent cette situation mais en vain.
La dernière concerne notre rencontre avec le ministre de la Santé, et de la prévention médicale Safiétou Thiam. » Et d’indiquer : « Nous lui avons fait un dossier complet sur les besoins estimatifs des services du laboratoire, des urgences, du bloc opératoire, de la réanimation et de la radiologie, plus les dettes sociales pour une somme de 02 milliards. Ce montant permettra pendant six mois de faire redémarrer normalement l’hôpital et réaliser des bénéfices. » informe-t-il. Toutefois, il laisse entendre que « le ministre nous a bien compris et nous a signifié qu’elle a reçu un montant de 2,7 milliards pour régler le problème de 21 Etablissements publics de santé. Mais la somme de 200 millions que nous devrons recevoir de ces 2,7 milliards ne représente que le salaire des employés. »
Cette grève de 24 heures organisée par l’Intersyndicale des travailleurs de l’hôpital de Grand Yoff entre dans le cadre du déroulement du deuxième plan d’action des travailleurs. Celui-ci prévoit des grèves de 48 heures, les 16 et 17 février prochains et des grèves de 72 heures, les 3, 4 et 5 mars 2009. Le premier plan d’action déjà exécuté était composé de sit –in, d’assemblées générales et de marche des travailleurs.
Patients et particuliers se désolent de leur sort
Si la réussite de la grève a suscité des motifs de satisfaction chez les organisateurs, la situation est par contre tout autre chez les patients. Les nombreux malades rencontrés dans l’hôpital ont crié leur désarroi et leur colère et ont appelé au sens des responsabilités de agents de santé.
Selon ainsi cet homme d’une cinquantaine rencontré au service de Kinésithérapie, la grève ne fait que renforcer les souffrances des malades. « Je viens de Diamaguène pour un rendez-vous avec le docteur Ndiaye. Mais on m’a dit que les médecins sont en grève. Je suis obligé de rentrer jusqu’à lundi. Pour rien du tout, j’ai perdu toute une journée. » Quant à Khady Diop, une dame d’une quarantaine d’années, « cette grève est insupportable. Je viens de Thiès, je suis fatigué et je veux qu’on me soigne ».
Quant à l’aumônier de l’hôpital, l’abbé André Sarr, il affirme que le mouvement n’arrange pas les malades. « Je suis désolé de constater que les malades sont en train de payer les pots cassés. Il faut que les politiques et les syndicats prennent en compte les souffrances des malades. »
source sud quotidien
Du service de la Kinésithérapie à la facturation en passant par l’Odonto –Stomatologie et les consultations externes, le vide est total. Portes et fenêtres des salles de consultations fermées, couloirs déserts, chaises abandonnées, l’hôpital affichait hier un silence de cimetière. Les rares agents qui assuraient le service minimum étaient ceux des urgences, de la radiologie, de la maternité et de la réanimation. A défaut d’enregistrer le nombre habituel de travailleurs, ces services centraux accueillaient chacun deux travailleurs. Un infirmier ou infirmière assisté par un garçon ou fille de salle.
A l’entrée de l’hôpital, on trouvait une voiture de police, avec quatre éléments, tout comme des femmes, des hommes et des enfants qui se bousculaient à la sortie, colère au visage. A l’intérieur de la structure hospitalière, une quinzaine d’éléments du Groupement mobile d’intervention (Gmi) se tenaient en poste prêts à partir à l’assaut.
Les quelques représentants des travailleurs qui sont présents se massent, eux, devant le service d’accueil avec des journaux à la main, nourrissant des discussions sur la réussite de leur mouvement. Cheikh Seck, le porte parole de l’Intersyndicale des travailleurs, la fierté au visage et le sourire aux lèvres, raconte avec plaisir les motifs de la grève. « Depuis un certain temps, notre structure traverse des difficultés d’ordre financier et matériel. » « Nous avons fait plusieurs démarches pour que les autorités règlent cette situation mais en vain.
La dernière concerne notre rencontre avec le ministre de la Santé, et de la prévention médicale Safiétou Thiam. » Et d’indiquer : « Nous lui avons fait un dossier complet sur les besoins estimatifs des services du laboratoire, des urgences, du bloc opératoire, de la réanimation et de la radiologie, plus les dettes sociales pour une somme de 02 milliards. Ce montant permettra pendant six mois de faire redémarrer normalement l’hôpital et réaliser des bénéfices. » informe-t-il. Toutefois, il laisse entendre que « le ministre nous a bien compris et nous a signifié qu’elle a reçu un montant de 2,7 milliards pour régler le problème de 21 Etablissements publics de santé. Mais la somme de 200 millions que nous devrons recevoir de ces 2,7 milliards ne représente que le salaire des employés. »
Cette grève de 24 heures organisée par l’Intersyndicale des travailleurs de l’hôpital de Grand Yoff entre dans le cadre du déroulement du deuxième plan d’action des travailleurs. Celui-ci prévoit des grèves de 48 heures, les 16 et 17 février prochains et des grèves de 72 heures, les 3, 4 et 5 mars 2009. Le premier plan d’action déjà exécuté était composé de sit –in, d’assemblées générales et de marche des travailleurs.
Patients et particuliers se désolent de leur sort
Si la réussite de la grève a suscité des motifs de satisfaction chez les organisateurs, la situation est par contre tout autre chez les patients. Les nombreux malades rencontrés dans l’hôpital ont crié leur désarroi et leur colère et ont appelé au sens des responsabilités de agents de santé.
Selon ainsi cet homme d’une cinquantaine rencontré au service de Kinésithérapie, la grève ne fait que renforcer les souffrances des malades. « Je viens de Diamaguène pour un rendez-vous avec le docteur Ndiaye. Mais on m’a dit que les médecins sont en grève. Je suis obligé de rentrer jusqu’à lundi. Pour rien du tout, j’ai perdu toute une journée. » Quant à Khady Diop, une dame d’une quarantaine d’années, « cette grève est insupportable. Je viens de Thiès, je suis fatigué et je veux qu’on me soigne ».
Quant à l’aumônier de l’hôpital, l’abbé André Sarr, il affirme que le mouvement n’arrange pas les malades. « Je suis désolé de constater que les malades sont en train de payer les pots cassés. Il faut que les politiques et les syndicats prennent en compte les souffrances des malades. »
source sud quotidien