«800 mille personnes seront affectées par l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sénégal» si rien n’est fait. C’est entre autres ce que révèle une enquête conjointe menée dans 8 régions du pays par le gouvernement et le Bureau régional des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (Ocha). L’annonce a été faite par Kazimiro Rudolf Jocondo, le chef du Bureau pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre d’Ocha. C’est à l’occasion d’un petit déjeuner de presse organisé jeudi 2 février à Dakar pour présenter les activités de l’organisme des Nations Unies et faire le point sur la situation humanitaire dans la région.
Entre autres régions couvertes par l’enquête, il y a Diourbel, Kolda, Saint-Louis, Thiès, Kédougou et Matam. Et, parmi les 8 localités «5 sont très affectées. On pourrait y ajouter Dakar où la malnutrition est très élevée» souligné-t-il. Toutefois, Kazimiro Rudolf Jocondo s’empresse de préciser que l’estimation de 800 mille victimes «est un chiffre préliminaire qui doit être validé par les autorités. Et le Conseil national sur la sécurité alimentaire travaille là-dessus avec le système des Nations Unies».
Pour sa part, le Fédération internationale des sociétés de la croix rouge et du croissant rouge (Ficr) a revu cette estimation des populations exposées à la hausse. Dans un document traitent document support traitant de la «Situation humanitaire : Sécurité alimentaire et nutrition» la Ficr «estime que près de 500 mille personnes souffrent d’insécurité alimentaire, notamment dans le Nord-Est et le Centre, qui ont souffert de la sécheresse l’été dernier». C’est pourquoi elle a lancé un appel de fonds pour un certain nombre de pays affectés, dont la Mauritanie, mais aussi le Sénégal.
10 millions de personnes ont faim au Sahel
Au plan régional, le chef du Bureau Ocha a précisé que tous les pays du Sahel sont menacés par l’insécurité alimentaire et nutritionnelle. Selon des estimations, «10 millions de personnes seront concernées dans l’ensemble du Sahel». Sur le plan nutritionnel, l’Unicef estime que plus d’un million d’enfants dans le Sahel pourraient être atteints de malnutrition sévère en 2012. Cette situation s’explique par l’insuffisance des pluies et leur grande irrégularité dans le temps et dans l’espace, la baisse des productions.
Ce qui a entraîné des récoltes à peine inférieures à la moyenne des cinq ou 10 dernières années, selon l’organe onusien. En atteste, la production céréalière est en chute de 25%, de 2010 à 2011, selon Ocha, qui précise que les pays les plus affectés par cette baisse de récoltes sont la Mauritanie (-52%), le Tchad (-50%) et le Niger (-27%).
D’ailleurs, le Fonds central des interventions d’urgence des Nations Unies (Cerf) a déjà alloué plus de 2.35 millions de dollars à diverses agences onusiennes pour des programmes d’urgences au Niger, au Tchad et en Mauritanie. L’alimentation et la nutrition occupent une place considérable en 2012 dans «les appels globaux» (Cap) du Niger et du Tchad, qui s’élèvent respectivement à 229 millions de dollars et 455 millions de dollars.
Un document stratégique pour parer à toute éventualité
En Mauritanie, selon la FICR, plus de 800 mille personnes sont menacées d’insécurité alimentaire. Au Mali, les autorités ont estimé à 110 millions de dollars les besoins nécessaires pour assister 1.7 millions de personnes. Au Burkina-Faso, un plan national de 140 millions de dollars devrait être mis en œuvre dès janvier 2012 pour prévenir la famine, indique Ocha.
En attendant, la Division de la coordination et des interventions lance, le 15 décembre dernier, un «document stratégique», qui sera finalisé la semaine prochaine, pour faire face à la menace de crise alimentaire et nutritionnelle au Sahel en 2012. Il prend en charge aussi bien la sécurité alimentaire que la malnutrition.
De l’avis de Kazimiro Rudolf Jocondo le coût de cette stratégie de préventions n’est pas encore disponible, car le document final va intégrer les besoins. «Mais dans les pays où il y a des appels consolidés, les documents sont bouclés et on a une idée du montant. L’accent est mis sur la sécurité alimentaire», note-t-il.
De son côté, Rémi Durlot, chargé de l’information et des relations avec les bailleurs de fonds à Ocha a présenté cette structure dont les activités sur le terrain s’inscrivent dans le cadre des plans globaux mis en place par les gouvernements des pays concernés.
Le Bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest et du centre d’Ocha couvrait jusque-là 24 pays. L’indépendance du Soudan du Sud porte se nombre à 25.
Sudonline
Entre autres régions couvertes par l’enquête, il y a Diourbel, Kolda, Saint-Louis, Thiès, Kédougou et Matam. Et, parmi les 8 localités «5 sont très affectées. On pourrait y ajouter Dakar où la malnutrition est très élevée» souligné-t-il. Toutefois, Kazimiro Rudolf Jocondo s’empresse de préciser que l’estimation de 800 mille victimes «est un chiffre préliminaire qui doit être validé par les autorités. Et le Conseil national sur la sécurité alimentaire travaille là-dessus avec le système des Nations Unies».
Pour sa part, le Fédération internationale des sociétés de la croix rouge et du croissant rouge (Ficr) a revu cette estimation des populations exposées à la hausse. Dans un document traitent document support traitant de la «Situation humanitaire : Sécurité alimentaire et nutrition» la Ficr «estime que près de 500 mille personnes souffrent d’insécurité alimentaire, notamment dans le Nord-Est et le Centre, qui ont souffert de la sécheresse l’été dernier». C’est pourquoi elle a lancé un appel de fonds pour un certain nombre de pays affectés, dont la Mauritanie, mais aussi le Sénégal.
10 millions de personnes ont faim au Sahel
Au plan régional, le chef du Bureau Ocha a précisé que tous les pays du Sahel sont menacés par l’insécurité alimentaire et nutritionnelle. Selon des estimations, «10 millions de personnes seront concernées dans l’ensemble du Sahel». Sur le plan nutritionnel, l’Unicef estime que plus d’un million d’enfants dans le Sahel pourraient être atteints de malnutrition sévère en 2012. Cette situation s’explique par l’insuffisance des pluies et leur grande irrégularité dans le temps et dans l’espace, la baisse des productions.
Ce qui a entraîné des récoltes à peine inférieures à la moyenne des cinq ou 10 dernières années, selon l’organe onusien. En atteste, la production céréalière est en chute de 25%, de 2010 à 2011, selon Ocha, qui précise que les pays les plus affectés par cette baisse de récoltes sont la Mauritanie (-52%), le Tchad (-50%) et le Niger (-27%).
D’ailleurs, le Fonds central des interventions d’urgence des Nations Unies (Cerf) a déjà alloué plus de 2.35 millions de dollars à diverses agences onusiennes pour des programmes d’urgences au Niger, au Tchad et en Mauritanie. L’alimentation et la nutrition occupent une place considérable en 2012 dans «les appels globaux» (Cap) du Niger et du Tchad, qui s’élèvent respectivement à 229 millions de dollars et 455 millions de dollars.
Un document stratégique pour parer à toute éventualité
En Mauritanie, selon la FICR, plus de 800 mille personnes sont menacées d’insécurité alimentaire. Au Mali, les autorités ont estimé à 110 millions de dollars les besoins nécessaires pour assister 1.7 millions de personnes. Au Burkina-Faso, un plan national de 140 millions de dollars devrait être mis en œuvre dès janvier 2012 pour prévenir la famine, indique Ocha.
En attendant, la Division de la coordination et des interventions lance, le 15 décembre dernier, un «document stratégique», qui sera finalisé la semaine prochaine, pour faire face à la menace de crise alimentaire et nutritionnelle au Sahel en 2012. Il prend en charge aussi bien la sécurité alimentaire que la malnutrition.
De l’avis de Kazimiro Rudolf Jocondo le coût de cette stratégie de préventions n’est pas encore disponible, car le document final va intégrer les besoins. «Mais dans les pays où il y a des appels consolidés, les documents sont bouclés et on a une idée du montant. L’accent est mis sur la sécurité alimentaire», note-t-il.
De son côté, Rémi Durlot, chargé de l’information et des relations avec les bailleurs de fonds à Ocha a présenté cette structure dont les activités sur le terrain s’inscrivent dans le cadre des plans globaux mis en place par les gouvernements des pays concernés.
Le Bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest et du centre d’Ocha couvrait jusque-là 24 pays. L’indépendance du Soudan du Sud porte se nombre à 25.
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