Tous ressortissants de l’Afrique de l’Ouest, ils sont soupçonnés d’appartenir à la secte islamiste armée sévissant dans le Nord du Nigeria et du Cameroun. Ayant embarqué dans une agence de transport en commun à Bamenda, ils se rendaient à N’Gaoundéré via Yaoundé selon nos sources.
Le dispositif sécuritaire de la prison centrale de Bafoussam a été renforcé depuis quelques jours. Car depuis jeudi 15 mai dernier y séjournent 24 étrangers interpellés à Bafoussam. Ces personnes ont été arrêtées par les éléments du commissariat central lundi 12 mai. Sortant de Bamenda, ils se rendaient à Yaoundé. Ville à partir de laquelle, ils devraient prendre le train pour Ngaoundéré dans la région de l’Adamaoua. Soulignons qu’au rang des personnes interpellées se trouvent 18 Burkinabés, 3 Sénégalais et 3 Nigériens. Aucune arme à feu n’a été trouvée sur ces hommes. Mais les autorités policières locales sont penchées à croire que ce sont des éléments de la secte islamiste armée Boko Haram. Le fait que ces détenus soient de diverses nationalité-surtout des pays fortement islamisés d’Afrique de l’Ouest-constitue l’un des indices des éléments de suspicion de la police. Aussi la jeunesse de ces immigrés clandestins dont les âges oscillent entre la vingtaine et la trentaine.
Pourquoi sont-ils entrés au Cameroun par voie irrégulière et que sont-ils venus faire ? Là, toutes les interrogations surviennent. Sont-ils des adeptes de la secte islamiste armée Boko Haram ? Devraient-ils frapper au cœur de Yaoundé, la capitale, camerounaise ? Ou vont-ils vers le grand nord pour servir d’éclaireurs ou renforcer les troupes de la secte islamiste terroriste qui y mènent depuis quelques semaines des actions meurtrières ?
Passée la phase des enquêtes préliminaires au niveau du commissariat central de Bafoussam, ils sont appelés à répondre aux questions du magistrat chargé de l’information judiciaire. C’est ainsi que ce jeudi, 22 mai 2014, ils devraient être extraits de prison pour se rendre au cabinet du juge d’instruction chargé de leur dossier. Reste que leur présence au milieu des autres détenus de la prison centrale de Bafoussam sème un climat de panique chez les pensionnaires de cette maison d’arrêt. Surtout qu’une source interne à cet univers carcéral fait savoir que ceux-ci sont peu coopératifs et peu ouverts à l’endroit des détenus de cette maison d’arrêt. Le fait qu’ils ne s’expriment pas facilement en français ou font semblant de ne rien comprendre de la langue de Molière pousse à les confondre.
Par ailleurs, l’on se pose des questions sur le fait que les forces de sécurité généralement alertes dans la région du Nord-Ouest ont manqué de vigilance au moment de l’entrée de ceux-ci sur le territoire camerounais, sans aucun visa délivré par des missions diplomatiques ou consulaires. Rappelons qu’au mois de mars dernier, une trentaine de personnes avaient été interpellées pour être entrées irrégulièrement sur le territoire camerounais au niveau des localités de Massagam et de Koutaba dans le département du Noun. Mais à la suite des enquêtes, plusieurs d’entre elles identifiées comme membres d’une ethnie transfrontalière et nomade peuhl Foulani communément appelée Bororos ont été relaxés parce qu’elles venaient chez l’un de leur parent installé dans la région depuis des années.
Guy Modeste DZUDIE
Liste des personnes interpellées :
18 Burkinabé
1-Wogbo Yacouba
2-Bance Abel
3-Bara Bassirou
4-Sorbo Souleyman
5-Zanre Bila
6-Zampou Fataho
7-Noni Mazo
8-Zanre Oussef
9-Bila Simon-Pierre
10-Tabone Elyssa
11-Banre Robert
12-Diallo Asman
13-Djibril Adama
14-Zoure Ali
15-Dessongo Ousmane
16-Dessongo Abou
17-Dabo Fatawo
18-Wentoula Deré
03 Sénégalais
1-Sambo Amadu
2-Mamadou Sy
3-Guisse Djibi
03 Nigériens
1- Abou
2- Rebo Ali
3- Mohamed Ibrahim
Seneweb
Cameroun - Psychose des attaques de Boko Haram : 3 Sénégalais parmi les 24 immigrés clandestins interpellés à BafoussamRédigé par leral.net le Vendredi 23 Mai 2014 à 12:22 | | 0 commentaire(s)|
|