Impliqué dans de nombreux mécanismes, le sommeil est indispensable à une bonne santé. Et mieux encore, bien dormir pourrait vous sauver la vie ! Des chercheurs du National Cancer Institute (Etats-Unis) ont en effet observé que certains cancers du sein métastasaient davantage chez des personnes dont le rythme de sommeil était irrégulier. Or, le taux de survie d'une personne atteinte d'un cancer du sein métastasé est de 26% à cinq ans, contre 99% pour les cancers non métastasés.
Respecter le rythme naturel du corps
En mai 2016, une étude pointait du doigt les méfaits du manque de sommeil sur la survie des femmes atteintes de cancer du sein. Dans cette nouvelle étude , parue dans Plos Genetic, les scientifiques se sont intéressés aux gènes qui pourraient souffrir d'un sommeil perturbé, et favoriser la prolifération des cellules cancéreuses. Ils ont déterminé le coupable idéal : Arntl2, un gène impliqué dans le rythme circadien, le rythme naturel du corps, basé sur 24 heures. Ce gène code pour des protéines qui gèrent l'activité des cellules.
Un gène qui favorise la croissance du cancer
Pour ce faire, les scientifiques ont croisé des souris sujettes aux cancers métastasés, et des souris dont les cancers ne se propageaient pas particulièrement. Ils ont ensuite étudié leurs différences génétiques pour identifier Arntl2. Ce gène a ensuite été injecté en plus ou moins grande quantité chez des souris tests. Résultats : Un gène plus actif, c'est plus de croissance métastasique.
Ultime étape : confirmer l'action du gène incriminé chez l'homme par un test sur des patients atteints de cancer du sein agressif. Et là encore, le verdict est sans appel. Les personnes qui ont hérité des formes les plus actives du gène Arntl2 sont plus susceptibles que les autres de mourir à cause de la propagation de leur cancer en métastases.
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