Utilisés dans les déodorants pour réduire la sécrétion de sueur, les sels d'aluminium sont soupçonnés depuis quelques années de favoriser l'apparition de cancers du sein en traversant la fine barrière de la peau au niveau des aisselles. Une nouvelle étude suisse, publiée dans le Journal of Cancer met une nouvelle fois en cause ces sels d'aluminium.
Les deux auteurs, le Pr André-Pascal Sappino, ancien chef de cancérologie aux Hôpitaux universitaires de Genève (Suisse) et le Pr Stefano Mandriota, montrent avec leurs recherches que le chlorure d'aluminium induit l'apparition de tumeurs dans les cellules des glandes mammaires des souris.
9 cancers sur 10 liés à des facteurs environnementaux
Pour les deux chercheurs, cette étude est une étape-clé. En effet, 90% des cancers sont liés à des facteurs environnementaux et dans un entretien publié dans la Tribune de Genève ils rappellent que le cancer du sein"augmente dans nos sociétés, en particulier chez les femmes de moins de 50 ans. Là, nous avons un suspect important. Désormais, les éléments à charge s'accumulent mais il va falloir alourdir le réquisitoire".
Pour ce faire, les chercheurs, qui ont reçu le soutien de la Ligue genevoise contre le cancer, vont tenter de comprendre pourquoi les glandes mammaires sont aussi sensibles aux sels d'aluminium. "C'est très mystérieux. Mais nous avons quelques pistes" ajoutent les chercheurs suisses, qui se donnent deux ans pour présenter la suite de leur étude.
En attendant, ils recommandent aux utilisateurs de faire jouer le principe de précaution en utilisant desdéodorants sans sels d'aluminium .
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