L’examen du Brevet de fin d’études moyennes (BFEM) qui a bouclé sa première phase hier, n’a pas été une sinécure pour les candidats. Au stress des révisions et autres sujets, se sont ajoutées d’autres pesenateurs dûes à la faim, ramadan oblige et la forte canicule qui baigne la capitale sénégalaise ces derniers jours.
Il est 14 heures dans le centre d’examen du lycée Blaise Diagne, c’est l’heure de la pause. Plus d’une centaine de candidats essaient de se remettre de leurs émotions, après les épreuves de la matinée. Ils se sont tous regroupés par petits groupes, selon leur degré d’affinité et d’amitié. Certains d’entre eux partagent la même classe ou le même établissement. Et comme le dit bien l’adage «ventre affamé, n’à point d’oreille».Tous les candidats rencontrés dans ce centre l’ont bien prouvé. La faim et la soif se lient sur tous les visages. L’une parmi ces candidats, Ndéye Niang, assise sur une brique en ciment, un voile noir sur la tête, est entourée de ses copines de classe, toutes assises par terre, des polycopes à la main.
Cette élève du lycée Blaise Diagne, âgée entre 16 et 17 ans, teint clair et de petite taille elle nous accueille avec le sourire aux lèvres. «Vous savez le ramadan qui coïncide avec le Bfem n’est pas du tout facile. En tout cas, pour ma part, je n’arrive pas à me concentrer. Mais il faut savoir que même si on n’avait pas jeuné, ce serait difficile d’avaler quoique ce soit à cause de la pression. Bon J’espère de tout mon cœur que le bon Dieu nous aidera parce que ce mois est saint». Même son de cloche pour ce candidat du nom de Pape Momar Gaye. Selon ce dernier, «c’est trop difficile de jeûner et se pencher sur les épreuves». Comme pour s’en désoler, il déverse son trop plein de rancœur, «vraiment ce n’est pas évident. En plus, il fait trop chaud ces temps ci, mais on s’accroche».
Si certains essaient de concilier les examens et le ramadan, d’autres par contre, préfèrent ne pas jeûner pour pouvoir faire face aux épreuves. C’est le cas de Codou Gaye qui affirme n’avoir «pas jeûné», car ne pouvant «pas cumuler les rigueurs de l’épreuve des Sciences de la vie et de la terre (SVT) avec un ventre qui crie famine». D’ailleurs note interlocutrice, «quand on a faim, on n’arrive pas à se concentrer». Alpha Bodian est également candidat. Pour lui, rien ne peut l’empêcher de jeûner. «J’ai toujours eu l’habitude de jeûner. C’est pourquoi, je ne sens rien du tout. Et puis le fait de jeuner fortifie mon optimisme à cent pour cent».
FANTA COUNTA THIAM (stagiaire)
Le Pays au Quotidien
Il est 14 heures dans le centre d’examen du lycée Blaise Diagne, c’est l’heure de la pause. Plus d’une centaine de candidats essaient de se remettre de leurs émotions, après les épreuves de la matinée. Ils se sont tous regroupés par petits groupes, selon leur degré d’affinité et d’amitié. Certains d’entre eux partagent la même classe ou le même établissement. Et comme le dit bien l’adage «ventre affamé, n’à point d’oreille».Tous les candidats rencontrés dans ce centre l’ont bien prouvé. La faim et la soif se lient sur tous les visages. L’une parmi ces candidats, Ndéye Niang, assise sur une brique en ciment, un voile noir sur la tête, est entourée de ses copines de classe, toutes assises par terre, des polycopes à la main.
Cette élève du lycée Blaise Diagne, âgée entre 16 et 17 ans, teint clair et de petite taille elle nous accueille avec le sourire aux lèvres. «Vous savez le ramadan qui coïncide avec le Bfem n’est pas du tout facile. En tout cas, pour ma part, je n’arrive pas à me concentrer. Mais il faut savoir que même si on n’avait pas jeuné, ce serait difficile d’avaler quoique ce soit à cause de la pression. Bon J’espère de tout mon cœur que le bon Dieu nous aidera parce que ce mois est saint». Même son de cloche pour ce candidat du nom de Pape Momar Gaye. Selon ce dernier, «c’est trop difficile de jeûner et se pencher sur les épreuves». Comme pour s’en désoler, il déverse son trop plein de rancœur, «vraiment ce n’est pas évident. En plus, il fait trop chaud ces temps ci, mais on s’accroche».
Si certains essaient de concilier les examens et le ramadan, d’autres par contre, préfèrent ne pas jeûner pour pouvoir faire face aux épreuves. C’est le cas de Codou Gaye qui affirme n’avoir «pas jeûné», car ne pouvant «pas cumuler les rigueurs de l’épreuve des Sciences de la vie et de la terre (SVT) avec un ventre qui crie famine». D’ailleurs note interlocutrice, «quand on a faim, on n’arrive pas à se concentrer». Alpha Bodian est également candidat. Pour lui, rien ne peut l’empêcher de jeûner. «J’ai toujours eu l’habitude de jeûner. C’est pourquoi, je ne sens rien du tout. Et puis le fait de jeuner fortifie mon optimisme à cent pour cent».
FANTA COUNTA THIAM (stagiaire)
Le Pays au Quotidien