Hugo Chavez a pris l'avion ce vendredi pour La Havane afin de se faire opérer d'une tumeur maligne, située au même endroit que celle que les médecins cubains lui avaient enlevée en juin dernier. «J'ai pris la décision d'aller à La Havane. Tout est prêt là-bas. Les médecins qui m'ont opéré en juin m'attendent», a indiqué le président du Vénézuela
Mercredi, il a pris le temps de réunir les responsables de son gouvernement et de son parti, le PDVSA, pour les préparer à son absence, qui pourrait se prolonger plusieurs semaines. Il est déjà resté tout un mois hors du Venezuela en juin 2011, n'annonçant son cancer que début juillet. Des informations concordantes semblent confirmer qu'il s'agit d'un cancer du côlon.
Cette seconde tumeur a été détectée samedi dernier à La Havane, lors d'examens de contrôle. Les quatre chimiothérapies que Chavez a subies depuis juin n'ont donc pas été efficaces. «Une rechute locale, moins d'un an après la première intervention chirurgicale, est une mauvaise nouvelle, car cela montre que la maladie n'a pas été jugulée par la chimiothérapie», explique un spécialiste.
Depuis plusieurs jours, des rumeurs inquiétantes sur la santé du chef de l'État circulaient à Caracas. Son entourage a multiplié les démentis. Le ministre de la Communication et de l'Information, Andrés Izarra, a expliqué que l'annonce de la rechute a été retardée pour que ne soient pas «gâchées les fêtes du carnaval» des Vénézuéliens.
Cette nouvelle opération et l'absence du président tombent à un moment politique sensible: la Mesa de la Unidad Democratica (MUD), la coalition des partis de l'opposition, vient de réussir l'organisation de sa primaire, à laquelle près de 3 millions de Vénézuéliens ont participé, consacrant la victoire sans appel d'Henrique Capriles.
En pleine campagne présidentielle
La campagne électorale pour la présidentielle du 7 octobre prochain promet donc de s'accélérer. L'absence prolongée du leader inquiète les «chavistes» et la perspective qu'Hugo Chavez soit empêché de participer au scrutin commence à être crédible.
Du coup, les changements de postes au sommet de l'État sont observés à la loupe. Le président vénézuélien a prévu de remplacer dans les semaines qui viennent les deux ministres qui avaient assuré son intérim en juin: Nicolas Maduro, ministre des Affaires étrangères, et Elias Jaua, vice-président - officiellement pour leur permettre de se présenter aux élections législatives de décembre prochain.
Il a par ailleurs fait élire à la présidence du Parlement son vieux compagnon de route Diosdado Cabello, considéré comme le chef de la branche militaire du parti. Selon la Constitution, en cas d'empêchement du chef de l'État, c'est le vice-président, puis le président de l'Assemblée nationale, qui le remplace. L'opposition a dénoncé la nomination récente du général Henri Rangel Silva au poste de ministre de la Défense. Ce personnage controversé avait déclaré, il y a quelques mois, que l'armée était «fidèle à la révolution» plus qu'à la Constitution.
Ces nominations alimentent des soupçons de l'opposition quant à un durcissement du régime en prévision d'un éventuel empêchement d'Hugo Chavez. Mais celui-ci se refuse pour l'instant à envisager son absence du scrutin du 7 octobre prochain: «Ces circonstances ne doivent pas nous distraire de la bataille stratégique du 7 octobre», a-t-il déclaré avant de s'envoler pour La Havane.
Mercredi, il a pris le temps de réunir les responsables de son gouvernement et de son parti, le PDVSA, pour les préparer à son absence, qui pourrait se prolonger plusieurs semaines. Il est déjà resté tout un mois hors du Venezuela en juin 2011, n'annonçant son cancer que début juillet. Des informations concordantes semblent confirmer qu'il s'agit d'un cancer du côlon.
Cette seconde tumeur a été détectée samedi dernier à La Havane, lors d'examens de contrôle. Les quatre chimiothérapies que Chavez a subies depuis juin n'ont donc pas été efficaces. «Une rechute locale, moins d'un an après la première intervention chirurgicale, est une mauvaise nouvelle, car cela montre que la maladie n'a pas été jugulée par la chimiothérapie», explique un spécialiste.
Depuis plusieurs jours, des rumeurs inquiétantes sur la santé du chef de l'État circulaient à Caracas. Son entourage a multiplié les démentis. Le ministre de la Communication et de l'Information, Andrés Izarra, a expliqué que l'annonce de la rechute a été retardée pour que ne soient pas «gâchées les fêtes du carnaval» des Vénézuéliens.
Cette nouvelle opération et l'absence du président tombent à un moment politique sensible: la Mesa de la Unidad Democratica (MUD), la coalition des partis de l'opposition, vient de réussir l'organisation de sa primaire, à laquelle près de 3 millions de Vénézuéliens ont participé, consacrant la victoire sans appel d'Henrique Capriles.
En pleine campagne présidentielle
La campagne électorale pour la présidentielle du 7 octobre prochain promet donc de s'accélérer. L'absence prolongée du leader inquiète les «chavistes» et la perspective qu'Hugo Chavez soit empêché de participer au scrutin commence à être crédible.
Du coup, les changements de postes au sommet de l'État sont observés à la loupe. Le président vénézuélien a prévu de remplacer dans les semaines qui viennent les deux ministres qui avaient assuré son intérim en juin: Nicolas Maduro, ministre des Affaires étrangères, et Elias Jaua, vice-président - officiellement pour leur permettre de se présenter aux élections législatives de décembre prochain.
Il a par ailleurs fait élire à la présidence du Parlement son vieux compagnon de route Diosdado Cabello, considéré comme le chef de la branche militaire du parti. Selon la Constitution, en cas d'empêchement du chef de l'État, c'est le vice-président, puis le président de l'Assemblée nationale, qui le remplace. L'opposition a dénoncé la nomination récente du général Henri Rangel Silva au poste de ministre de la Défense. Ce personnage controversé avait déclaré, il y a quelques mois, que l'armée était «fidèle à la révolution» plus qu'à la Constitution.
Ces nominations alimentent des soupçons de l'opposition quant à un durcissement du régime en prévision d'un éventuel empêchement d'Hugo Chavez. Mais celui-ci se refuse pour l'instant à envisager son absence du scrutin du 7 octobre prochain: «Ces circonstances ne doivent pas nous distraire de la bataille stratégique du 7 octobre», a-t-il déclaré avant de s'envoler pour La Havane.