Quand Me Wade dit que son dernier challenge, c'est de faire en sorte que le Pds revienne très rapidement au pouvoir, Cheikh Oumar Anne prend cela comme un aveu d'échec : "La contradiction fondamentale c'est quoi ? Politiquement, cela veut dire que Wade voulait partir du Pds, mais qu'il ne peut plus partir. Il sait qu'il n'a plus le droit de partir. C'est un aveu de taille. Cela veut dire que son parti est moribond. S'il considère qu'il a un parti moribond, de telle sorte qu'il faut que, lui, à 88 ans, prenne les choses pour les faire bouger, c'est un aveu d'échec. Un aveu d'échec pour lui parce qu'il n'a pas su, pendant 40 ans - rappelez-vous, il est là depuis 1974 - créer un parti et avoir des gens qui puissent le remplacer". Cheikh Oumar Anne de poursuivre : "En analysant profondément ça aussi, on voit que Wade est, à la limite, fiancé à la mégalomanie. C'est un mégalomane. La preuve, tous les gens qui étaient ses numéros 2, il les a combattus avant de partir. Aujourd'hui à 88 ans, il dit qu'il ne peut pas partir parce que son parti, sans lui, ne peut pas fonctionner. Donc, le parti est moribond maintenant s'il considère que ce parti moribond va revenir au pouvoir très rapidement, allez comprendre ce qui se passe dans la tête d'un vieux de 88 ans".
Nos confrères de demander si ce n'est pas dû au fait que Me Wade, lui-même, n'a pas conscience que, dans son parti, il n'y a pas de leader charismatique, quelqu'un capable de prendre sa place pour espérer gagner quelque chose. "C'est malheureusement le constat que nous faisons tous ensemble. Ils ont été battus en considérant qu'ils allaient rester au pouvoir pendant 50 ans parce que malheureusement, au Pds, les batailles politiques qui les ont amenés au pouvoir n'ont pas été construites dans ce parti. Les stratégies de conquête du pouvoir, ils ne les ont jamais conçues. Ensuite, quand ils y sont arrivés, par la force des autres, ils ont considéré le fait d'être au pouvoir comme un acquis", a analysé Cheikh Oumar Anne avant de faire ce constat : "Maintenant, il faut constater qu'au Pds, il n'y a pas un grand leader. Mais un leader aussi se construit au plan politique. Wade a miné le Pds en créant les conditions de la division à l'extrême. C'est l'unité qui fait la force. La capacité d'un dirigeant se mesure par les stratégies qu'il met en œuvre pour mettre autour de lui des gens qui lui sont quasiment équivalents et qu'il émerge pour les diriger. Mais, Wade n'a jamais permis à quelqu'un d'asseoir une stratégie de renforcement de ses bases politiques et d'extérioriser une personnalité de leader. Il ne l'a jamais permis".
Nos confrères de demander si ce n'est pas dû au fait que Me Wade, lui-même, n'a pas conscience que, dans son parti, il n'y a pas de leader charismatique, quelqu'un capable de prendre sa place pour espérer gagner quelque chose. "C'est malheureusement le constat que nous faisons tous ensemble. Ils ont été battus en considérant qu'ils allaient rester au pouvoir pendant 50 ans parce que malheureusement, au Pds, les batailles politiques qui les ont amenés au pouvoir n'ont pas été construites dans ce parti. Les stratégies de conquête du pouvoir, ils ne les ont jamais conçues. Ensuite, quand ils y sont arrivés, par la force des autres, ils ont considéré le fait d'être au pouvoir comme un acquis", a analysé Cheikh Oumar Anne avant de faire ce constat : "Maintenant, il faut constater qu'au Pds, il n'y a pas un grand leader. Mais un leader aussi se construit au plan politique. Wade a miné le Pds en créant les conditions de la division à l'extrême. C'est l'unité qui fait la force. La capacité d'un dirigeant se mesure par les stratégies qu'il met en œuvre pour mettre autour de lui des gens qui lui sont quasiment équivalents et qu'il émerge pour les diriger. Mais, Wade n'a jamais permis à quelqu'un d'asseoir une stratégie de renforcement de ses bases politiques et d'extérioriser une personnalité de leader. Il ne l'a jamais permis".