Minata Traoré est mère de famille. Le « chitoumou », c’est tout pour elle en ces temps qui courent. Depuis plus de trois semaines, elle a mis de côté sa vente d’attiéké. Direction Niangologo, pour faire le plein de chenilles. Une fois à Bobo elle fait office de « grossiste et détaillante ». Puisque les tas de chenilles bouillies sont vendues par boîtes au même moment où le feu fait son effet. Avec ou sans pain, les chenilles grillées ont de la peine à rester dans son assiette, tant la valse des clients est incessante. Actuellement la « boîtes de garibou » coûte huit cents francs. Grillée, la chenille coûte cinq francs l’unité. Ailleurs, le client peut débourser vingt-cinq francs pour en acheter trois.
Satisfaite de son statut, elle clame sa joie à qui veut l’entendre. « La vente des chenilles assure mon quotidien. J’ai quatre enfants scolarisés et j’aurai de quoi faire face aux dépenses scolaires. Avec plus de cinq mille francs par jour, je peux dire que je suis riche tant que les chenilles existeront. ». Elèves, Adja et sa sœur ont troqué les cahiers au profit de la vente des chenilles. Elles écoulent 8 à 10 boîtes par jour. Avec une marge bénéficiaire oscillant entre quatre mille et cinq mille francs par jour. Elles « font le plein » d’argent, disposant du coup de quoi subvenir aux besoins quotidiens. Sans faire la chasse au garçon ou se soumettre aux sales besognes des prédateurs sexuels, elles peuvent tout de même se faire belles.
Le chitoumou, c’est aussi la chasse gardée des « mamies » : la soixantaine bien sonnée, Awa Sanou est aussi vendeuse de chenilles. Pas de secret pour elle dans le « monde du chitoumou ». Elle en a fait son « gagne pain » depuis plus de dix ans. Malheureusement, le poids de l’âge et la « neutralisation » de Léguéma lôgô a porté un coup à son commerce. Autres signes d’inquiétudes l’approche du carême musulman. Awa pense que cette période réduira sa rentabilité. Avec ses camarades, elles regrettent déjà la « bonne vieille époque du Léguèma lôgô ». En son temps, elles pouvaient écouler 30 à 50 boîtes de chenilles par jour. Avec une marge bénéficiaire oscillant entre 10 et 20.000 par jour. Actuellement, elles se contentent d’un gain journalier d’environ trois mille francs (3.000) CFA.
Le chitoumou c’est simplement de l’économie. Avec lui, les Bobolais ont compris les « spéculations et autres variations boursières ». Ainsi, la boîte peut passer de cinq cents à mille cinq cents francs CFA en l’espace de deux heures. Pourquoi ? On y reviendra.
Ousséni BANCE/ Stagiaire
L’Express du Faso
Satisfaite de son statut, elle clame sa joie à qui veut l’entendre. « La vente des chenilles assure mon quotidien. J’ai quatre enfants scolarisés et j’aurai de quoi faire face aux dépenses scolaires. Avec plus de cinq mille francs par jour, je peux dire que je suis riche tant que les chenilles existeront. ». Elèves, Adja et sa sœur ont troqué les cahiers au profit de la vente des chenilles. Elles écoulent 8 à 10 boîtes par jour. Avec une marge bénéficiaire oscillant entre quatre mille et cinq mille francs par jour. Elles « font le plein » d’argent, disposant du coup de quoi subvenir aux besoins quotidiens. Sans faire la chasse au garçon ou se soumettre aux sales besognes des prédateurs sexuels, elles peuvent tout de même se faire belles.
Le chitoumou, c’est aussi la chasse gardée des « mamies » : la soixantaine bien sonnée, Awa Sanou est aussi vendeuse de chenilles. Pas de secret pour elle dans le « monde du chitoumou ». Elle en a fait son « gagne pain » depuis plus de dix ans. Malheureusement, le poids de l’âge et la « neutralisation » de Léguéma lôgô a porté un coup à son commerce. Autres signes d’inquiétudes l’approche du carême musulman. Awa pense que cette période réduira sa rentabilité. Avec ses camarades, elles regrettent déjà la « bonne vieille époque du Léguèma lôgô ». En son temps, elles pouvaient écouler 30 à 50 boîtes de chenilles par jour. Avec une marge bénéficiaire oscillant entre 10 et 20.000 par jour. Actuellement, elles se contentent d’un gain journalier d’environ trois mille francs (3.000) CFA.
Le chitoumou c’est simplement de l’économie. Avec lui, les Bobolais ont compris les « spéculations et autres variations boursières ». Ainsi, la boîte peut passer de cinq cents à mille cinq cents francs CFA en l’espace de deux heures. Pourquoi ? On y reviendra.
Ousséni BANCE/ Stagiaire
L’Express du Faso