Pourtant, il est très simple : c’est toujours l’histoire de Minotaure qui, dans son labyrinthe crétois, sacrifie chaque année un membre de sa progéniture. La lutte à mort qui s’offre est, par conséquent, le combat politique entre un « père » dont le labyrinthe est un univers agenouillé et un « fils » qui , pour s’échapper de ce labyrinthe, tente , en silence , d’intégrer le maquis guerrier pour faire face.
Est-il alors normal que le « père » dont on connaît la nature autoritariste mette en apnée la vie socioéconomique de son peuple et que le « fils », pour sauver sa peau, laisse alimenter, en toute intelligence, une fibre ethnique à plusieurs lieues du terroir qu’il n’a pourtant jamais choisi de servir ?
Depuis quelques temps, en effet, on constate la montée d’un discours qui titille sans état d’âme une fibre ethnique dans l’obscure finalité de créer une synergie politique autour de l’origine territoriale et de principes fondés sur la hiérarchie et le sang. Et ce qui est affligeant est que ce discours semble être suscité par des protagonistes en quête de forces politiques qui ont une seule vocation : trouver en l’ethnie une force de frappe. Cela doit être dénoncé, hic et nunc, et leurs auteurs doivent être rappelés à l’ordre pour qu’ils se ressaisissent.
En installant dans le jeu politique l’ersatz d’une légitimité ethnique pour se faire peur ou jouer sur l’équilibre de la terreur, on crée dans ce pays un dangereux malaise préjudiciable à la République et à l’Unité nationale qui bat dans les coeurs. L’irrédentisme ethnique au sud du Sénégal suffit comme entorse socioculturelle et comme crise à résoudre. Il n’est donc pas acceptable qu’au Fouta, au nord du Sénégal, des individus qu’aucune valeur républicaine n’illumine aient le culot de tenir un discours politico médiatique pour participer sur fond d’ethnicisme subtil à ce crapuleux règlement de compte qui oppose des camps dont les yeux sont uniquement rivés sur un pouvoir. Le combat est politique et doit le rester. Il est citoyen et doit le demeurer. Pris sous un autre angle, il devient un entrecroisement de bêtises et un entrelacement d’ignorance coupable.
On doit dans ce pays arrêter les lobbies et les discours confrériques, régionalistes et ethnicistes. Ils installent l’idée que la légitimité et la noblesse politiques se forgent non à partir d’une confiance électorale conquise mais d’une appartenance à un groupe sectariste, culturel, social ou familial. Non seulement cela effraie, mais il engendre la colère silencieuse, la haine tue et la résurgence d’une citoyenneté irrationnelle ou d’un engagement politique destructeur. La République est un ensemble de valeurs auxquelles il faut s’accommoder pour peu que l’ont soit responsable. C’est dangereux et grave, en conséquence, de manifester une complaisance de terroir et un soutien ethniciste qui , s’il n’engendre pas une situation désastreuse comme celle provoquée par la Radio des Mille et Une Collines- Allah nous en épargne- risque de fissurer des cœurs et de bouleverser des âmes. Ceux qui tiennent ces temps ci ces discours graves doivent arrêter. Ceux qui en alimentent la fibre doivent se ressaisir car, on ne le dira jamais assez, les embrassements naissent de petites étincelles. Le Fouta, terroir à partir duquel certains égarés tiennent ces propos médiatisés, malheureusement, est une tête pensante du Sénégal. Terroir béni aux mille saints où tout esprit est composé d’une étoffe qui se trouve taillée à faire du philosophe, il est un creuset vivant de l’intelligentsia sénégalaise. Il est le cœur battant d’une force morale qui porte au loin le génie du peuple. Il est une source essentielle de Savoir, d’Avoir et de Pouvoir. Il a fourni au Sénégal et à l’Afrique ses plus prestigieux saints, ses incontournables universitaires, ses plus grands penseurs et ses plus féconds intellectuels. Il n’est pas le terroir de la traîtrise – ses nombreux transhumants sont peut-être possédés par un diable sortis on ne sait d’où. Il n’est pas non plus le pays du discours ethniciste. Les brebis galeuses doivent alors se taire et réajuster leur combat pour le mettre en adéquation avec les grandes valeurs de la République. Ils ont le droit de prendre position. Et comme Voltaire, les démocrates doivent se battre à mort pour qu’ils aient le droit de dire ce qu’ils pensent. Mais ils n’ont pas le droit fissurer le discours citoyen, de dévoyer dangereusement le sens du combat qui s’offre à eux et de parler ethnie dans une République exemplaire en Afrique en matière d’unité et de synergie nationales. Le champ du combat est ailleurs. Il ne faut chercher aucune issue ni aucun exutoire. La République est une et indivise.
Est-il alors normal que le « père » dont on connaît la nature autoritariste mette en apnée la vie socioéconomique de son peuple et que le « fils », pour sauver sa peau, laisse alimenter, en toute intelligence, une fibre ethnique à plusieurs lieues du terroir qu’il n’a pourtant jamais choisi de servir ?
Depuis quelques temps, en effet, on constate la montée d’un discours qui titille sans état d’âme une fibre ethnique dans l’obscure finalité de créer une synergie politique autour de l’origine territoriale et de principes fondés sur la hiérarchie et le sang. Et ce qui est affligeant est que ce discours semble être suscité par des protagonistes en quête de forces politiques qui ont une seule vocation : trouver en l’ethnie une force de frappe. Cela doit être dénoncé, hic et nunc, et leurs auteurs doivent être rappelés à l’ordre pour qu’ils se ressaisissent.
En installant dans le jeu politique l’ersatz d’une légitimité ethnique pour se faire peur ou jouer sur l’équilibre de la terreur, on crée dans ce pays un dangereux malaise préjudiciable à la République et à l’Unité nationale qui bat dans les coeurs. L’irrédentisme ethnique au sud du Sénégal suffit comme entorse socioculturelle et comme crise à résoudre. Il n’est donc pas acceptable qu’au Fouta, au nord du Sénégal, des individus qu’aucune valeur républicaine n’illumine aient le culot de tenir un discours politico médiatique pour participer sur fond d’ethnicisme subtil à ce crapuleux règlement de compte qui oppose des camps dont les yeux sont uniquement rivés sur un pouvoir. Le combat est politique et doit le rester. Il est citoyen et doit le demeurer. Pris sous un autre angle, il devient un entrecroisement de bêtises et un entrelacement d’ignorance coupable.
On doit dans ce pays arrêter les lobbies et les discours confrériques, régionalistes et ethnicistes. Ils installent l’idée que la légitimité et la noblesse politiques se forgent non à partir d’une confiance électorale conquise mais d’une appartenance à un groupe sectariste, culturel, social ou familial. Non seulement cela effraie, mais il engendre la colère silencieuse, la haine tue et la résurgence d’une citoyenneté irrationnelle ou d’un engagement politique destructeur. La République est un ensemble de valeurs auxquelles il faut s’accommoder pour peu que l’ont soit responsable. C’est dangereux et grave, en conséquence, de manifester une complaisance de terroir et un soutien ethniciste qui , s’il n’engendre pas une situation désastreuse comme celle provoquée par la Radio des Mille et Une Collines- Allah nous en épargne- risque de fissurer des cœurs et de bouleverser des âmes. Ceux qui tiennent ces temps ci ces discours graves doivent arrêter. Ceux qui en alimentent la fibre doivent se ressaisir car, on ne le dira jamais assez, les embrassements naissent de petites étincelles. Le Fouta, terroir à partir duquel certains égarés tiennent ces propos médiatisés, malheureusement, est une tête pensante du Sénégal. Terroir béni aux mille saints où tout esprit est composé d’une étoffe qui se trouve taillée à faire du philosophe, il est un creuset vivant de l’intelligentsia sénégalaise. Il est le cœur battant d’une force morale qui porte au loin le génie du peuple. Il est une source essentielle de Savoir, d’Avoir et de Pouvoir. Il a fourni au Sénégal et à l’Afrique ses plus prestigieux saints, ses incontournables universitaires, ses plus grands penseurs et ses plus féconds intellectuels. Il n’est pas le terroir de la traîtrise – ses nombreux transhumants sont peut-être possédés par un diable sortis on ne sait d’où. Il n’est pas non plus le pays du discours ethniciste. Les brebis galeuses doivent alors se taire et réajuster leur combat pour le mettre en adéquation avec les grandes valeurs de la République. Ils ont le droit de prendre position. Et comme Voltaire, les démocrates doivent se battre à mort pour qu’ils aient le droit de dire ce qu’ils pensent. Mais ils n’ont pas le droit fissurer le discours citoyen, de dévoyer dangereusement le sens du combat qui s’offre à eux et de parler ethnie dans une République exemplaire en Afrique en matière d’unité et de synergie nationales. Le champ du combat est ailleurs. Il ne faut chercher aucune issue ni aucun exutoire. La République est une et indivise.