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Cherté persistante de la vie : La Tabaski s’annonce difficile pour les Gorgorlou

Gorgorlou, le démuni, ne dort plus du sommeil des justes. La Tabaski 2024 intervient dans un contexte très difficile. La vie est toujours chère, alors que les revenus ne suivent pas. Le mouton est un casse-tête à côté des habits pour les enfants et du repas du jour


Rédigé par leral.net le Mercredi 22 Mai 2024 à 11:06 | | 0 commentaire(s)|

La Tabaski est une occasion pour des gens de se transformer en opérateurs économiques de circonstance et tenter le coup d’une «opération ». En ce moment, les prix varient entre 100.000 et 2 millions selon le mouton ciblé. Pour un mouton de Tabaski à ce prix, c’est quand même trop pour Gorgorlou, qui doit faire face à des dépenses de loyer et de nourriture.

La Tabaski, un fardeau qui perturbe le sommeil des pères de familles

Les moutons ne sont pas le seul casse-tête des pères de famille. Les habits des enfants aussi perturbent le sommeil de Gorgorlou. S’ y ajoute le repas de la fête. La pomme de terre qui est utilisée en grande quantité pendant la Tabaski, connaît une flambée en ce moment.

Le prix du kilogramme est passé du simple au double, selon un constat effectué au marché Castors. Le prix de l’oignon flambe. La hausse sauvage des prix de toutes les denrées et marchandises, enfle davantage la souffrance des « Gorgorlous ». Le rythme intenable de l’inflation a pour conséquence directe, la décadence économique et l’augmentation de la pauvreté.

Le coût élevé de la vie entraîne la pauvreté et la sous-alimentation

La flambée des prix et l’impossible matérialisation des décisions de baisse des prix, font souffrir des familles, qui s’enfoncent de plus en plus dans la misère. Il n’existe pas une seule denrée ou une marchandise, dont le prix n’a pas connu une hausse au Sénégal. Et ce n’est pas une petite hausse mais des inflations sauvages, avec des prix qui sont multipliés par deux ou trois. Pendant ce temps, le budget de l’Etat augmente d’année en année. D’un peu plus 5 000 milliards en 2023, il est passé à plus de 7000 milliards en 2024, selon l’ancien ministre des Finances, Moustapha Bâ, contredit pas des experts de la finance.

Les plus durement touchés par la misère, sont les habitants pauvres des villes. A faible revenu, beaucoup souffrent de la faim et de la malnutrition. On a l’impression que le gouvernement n’a pas de moyens pour protéger la population du choc de la hausse des prix.

Cela est d’autant plus vrai que le coût des aliments absorbe l’essentiel des revenus des familles les plus démunies, n’ayant d’autre choix que de consommer des aliments moins chers et moins nourrissants, ou souvent, de sauter des repas.

A l’intérieur du pays, afin de juguler la hausse généralisée des prix, des consommateurs tournent vers les produits alimentaires locaux. Mais le problème est que ces productions locales sont devenues plus chères. A cause de la flambée de prix, des millions de personnes se sont ajoutées aux millions de Sénégalais, qui sont déjà chroniquement sous-alimentés.

Avec la vie chère, des millions de Sénégalais sont chroniquement sous-alimentés

Depuis près de trois ans, les prix ne cessent de grimper au Sénégal, rendant du coup, la vie très difficile pour les « goorgorlous » .Pendant que le budget de l’Etat augmente, il y a de plus en plus d’exclus de la table des riches. Qu’il s’agisse des pères de familles, des jeunes chômeurs, des pécheurs dans le désarroi, des ouvriers et des autres travailleurs, inutile de rappeler que tous souffrent et attendent les solutions de l’Etat, dont le train de vie ne diminue pas.

Inutile de chercher trop loin, pour se rendre compte qu’une grande précarité au jour le jour, un problème de nourriture ou encore d’ entretien personnel et des difficultés d’accès aux soins, peu de travail mal rémunéré, font partie des souffrances qui poussent les jeunes à braver la mer.

Si le gouvernement, pressé de toutes parts par des organisations syndicales, a fait des efforts en leur direction, il est toujours attendu par des millions de Sénégalais qui ne sont pas syndiqués et qui sont durement éprouvés par la flambée des prix.

Le sucre, les huiles comestibles, le sac de riz, le lait, la viande, le pain, le fer, l’eau, l’électricité, le ciment, l’eau de javel, l’Omo, les biscuits…,t ous les prix ont terriblement augmenté au Sénégal, rendant la vie intenable, dans un pays où beaucoup n’ont pas de quoi pour faire bouillir la marmite tous les jours.





S Tribune