Qui pour défendre la cause de Benno Bokk Yakaar (BBY) à la présidentielle de 2024 et surtout, la gagner. C’est la nouvelle équation qui se pose au chef de l’Etat Macky Sall. Détenteur d’une carte blanche de sa coalition au lendemain de son discours où il renonçait à l’élection présidentielle, Macky Sall n’arrive toujours pas à délivrer ses camarades. Cela fait quelque soixante jours d’attente de la fumée blanche aux sommets des cheminées du palais. Toujours rien ! Entre-temps, les candidats à la candidature de BBY sont passés de quatre à onze. Et quelques-uns parmi ces candidats montrent des signes d’insoumission au choix du chef de l’Etat. Mamadou Mame Boye Diao, Directeur général de la Caisse des dépôts et des Consignations (CDC), fait passer depuis plus d’une semaine une publicité sur ses réalisations dans la ville de Kolda, où il est maire depuis les dernières locales de janvier 2022.
La publicité à l’allure de campagne électorale avant l’heure, donne à croire que le DG de la CDC sera, qui qu’il arrive, candidat à la présidentielle. Il a déjà annoncé la couleur, en prévenant que le choix de Macky Sall ne le priverait nullement de sa liberté d’apprécier. Ce climat-là, lourd de dangers pour la mouvance présidentielle, provient du grand retard accusé par le chef de l’Etat à publier son choix. Toutefois, une bonne nouvelle circule depuis le début de la semaine. La longue attente est donc en passe de finir. La presse a annoncé, en effet, que Macky Sall va rendre publique, ce vendredi, l’identité du candidat de BBY. Une chose est certaine : Macky Sall a dû se triturer les méninges pour trouver l’homme qui est au carrefour de plusieurs intérêts.
D’abord, le candidat doit être en mesure de pérenniser le contrôle du pouvoir par l’Alliance pour la République (APR). A la tête du pays depuis 2012, Macky Sall et son parti ne sont, sûrement, pas prêts à déplacer le centre de gravité du pouvoir vers une force politique autre que l’APR. Les camarades du chef de l’Etat tiennent à maintenir leur prédominance sur le pouvoir pour, au moins, avoir été à l’origine du second tour de la présidentielle de 2012, qui a entraîné la chute de l’ancien président Abdoulaye Wade. D’ailleurs, les proches du président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Abdoulaye Daouda Diallo, ne se sont pas gênés de présenter ADD comme un « APR authentique ».
Une façon de dire qu’à la veille de l’élection, ce qui prévaut, c’est « le parti avant la patrie ». Macky Sall a dû également tenir compte des équilibres au sein de la coalition BBY, avant de faire son choix. Un allié comme le parti socialiste, vraisemblablement décidé à soutenir le candidat choisi par Macky Sall, est dans la tourmente depuis quelques temps. Des pans entiers comme ces jeunes socialistes de Ziguinchor, ont martelé que le PS ne participera pas à la présidentielle de 2024 sans son propre candidat. Pour Idrissa Diallo, porte-parole des frondeurs, « un parti avec une expérience de gestion du pouvoir de plus de 40 ans et plus d’une dizaine d’années dans l’opposition, ne doit pas participer à une élection en jouant les seconds rôles ».
Jean Baptiste Diouf, maire socialiste de la commune de Grand-Dakar, a dit tout haut ses ambitions de succéder le Président Macky Sall. Une prise de position assumée au moment où le Parti Socialiste, sous l’égide de la secrétaire générale Aminata Mbengue Ndiaye, a donné carte blanche à Macky Sall, pour choisir le candidat de la coalition. Sans doute plus déterminée, l'Initiative actions et réflexions socialistes (IRAS) mène sa rébellion à visage découvert.
D'après "Point Actu", cette entité informelle du PS a signé le 4 août dernier, un communiqué pour rejeter « la totalité des ‘dix pactes devant Dieu’, que veut imposer le président de la République à la coalition BBY. Elle a ensuite clairement affirmé que la candidature à l'élection présidentielle est une ambition personnelle et libre, que nul n'a le droit d'exercer à la place d'un autre». Convoquée hier jeudi par la Commission discipline du PS, l’IRAS a refusé de se rendre devant le « tribunal » du parti.
Macky Sall devrait également chercher à savoir si le candidat est en mesure de suivre la ligne qu’il a tracée. Déjà à Touba, devant le Khalife général des Mourides, le chef de l’Etat a prié pour que le candidat ne trahisse pas les jalons posés, notamment la préservation « du chaos ». Un euphémisme, sans doute, pour appeler à la fermeté contre PASTEF et son leader. Sans être dans la tête du président de la République, on peut penser qu’il souhaite avoir un héritier prévenant à son endroit et totalement en phase avec le PSE. Dernière et non des moindres préoccupations, le chef de l’Etat devrait être attentif aux éventuels désiderata des partenaires extérieurs, notamment la France.
Si proche du Sénégal, la puissance colonisatrice a, à coup sûr, son réseau dans le pays et même, son candidat dans la course pour la présidentielle. Futur producteur de pétrole et de gaz qui avait d’ailleurs senti la nécessité de candidater, selon RFI, aux BRICS, le Sénégal est trop costaud pour être laissé à lui-même. En échange de l’élection de leur candidat, ces partenaires étrangers pourraient, pourquoi pas, faciliter l’insertion de Macky Sall dans la diplomatie internationale. Comme on le voit, choisir un candidat pour la présidentielle, n’a pas été chose aisée. Plusieurs paramètres entrent en jeu dans le choix de la personnalité, une sorte de synthèse de nombre de facteurs.
La publicité à l’allure de campagne électorale avant l’heure, donne à croire que le DG de la CDC sera, qui qu’il arrive, candidat à la présidentielle. Il a déjà annoncé la couleur, en prévenant que le choix de Macky Sall ne le priverait nullement de sa liberté d’apprécier. Ce climat-là, lourd de dangers pour la mouvance présidentielle, provient du grand retard accusé par le chef de l’Etat à publier son choix. Toutefois, une bonne nouvelle circule depuis le début de la semaine. La longue attente est donc en passe de finir. La presse a annoncé, en effet, que Macky Sall va rendre publique, ce vendredi, l’identité du candidat de BBY. Une chose est certaine : Macky Sall a dû se triturer les méninges pour trouver l’homme qui est au carrefour de plusieurs intérêts.
D’abord, le candidat doit être en mesure de pérenniser le contrôle du pouvoir par l’Alliance pour la République (APR). A la tête du pays depuis 2012, Macky Sall et son parti ne sont, sûrement, pas prêts à déplacer le centre de gravité du pouvoir vers une force politique autre que l’APR. Les camarades du chef de l’Etat tiennent à maintenir leur prédominance sur le pouvoir pour, au moins, avoir été à l’origine du second tour de la présidentielle de 2012, qui a entraîné la chute de l’ancien président Abdoulaye Wade. D’ailleurs, les proches du président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Abdoulaye Daouda Diallo, ne se sont pas gênés de présenter ADD comme un « APR authentique ».
Une façon de dire qu’à la veille de l’élection, ce qui prévaut, c’est « le parti avant la patrie ». Macky Sall a dû également tenir compte des équilibres au sein de la coalition BBY, avant de faire son choix. Un allié comme le parti socialiste, vraisemblablement décidé à soutenir le candidat choisi par Macky Sall, est dans la tourmente depuis quelques temps. Des pans entiers comme ces jeunes socialistes de Ziguinchor, ont martelé que le PS ne participera pas à la présidentielle de 2024 sans son propre candidat. Pour Idrissa Diallo, porte-parole des frondeurs, « un parti avec une expérience de gestion du pouvoir de plus de 40 ans et plus d’une dizaine d’années dans l’opposition, ne doit pas participer à une élection en jouant les seconds rôles ».
Jean Baptiste Diouf, maire socialiste de la commune de Grand-Dakar, a dit tout haut ses ambitions de succéder le Président Macky Sall. Une prise de position assumée au moment où le Parti Socialiste, sous l’égide de la secrétaire générale Aminata Mbengue Ndiaye, a donné carte blanche à Macky Sall, pour choisir le candidat de la coalition. Sans doute plus déterminée, l'Initiative actions et réflexions socialistes (IRAS) mène sa rébellion à visage découvert.
D'après "Point Actu", cette entité informelle du PS a signé le 4 août dernier, un communiqué pour rejeter « la totalité des ‘dix pactes devant Dieu’, que veut imposer le président de la République à la coalition BBY. Elle a ensuite clairement affirmé que la candidature à l'élection présidentielle est une ambition personnelle et libre, que nul n'a le droit d'exercer à la place d'un autre». Convoquée hier jeudi par la Commission discipline du PS, l’IRAS a refusé de se rendre devant le « tribunal » du parti.
Macky Sall devrait également chercher à savoir si le candidat est en mesure de suivre la ligne qu’il a tracée. Déjà à Touba, devant le Khalife général des Mourides, le chef de l’Etat a prié pour que le candidat ne trahisse pas les jalons posés, notamment la préservation « du chaos ». Un euphémisme, sans doute, pour appeler à la fermeté contre PASTEF et son leader. Sans être dans la tête du président de la République, on peut penser qu’il souhaite avoir un héritier prévenant à son endroit et totalement en phase avec le PSE. Dernière et non des moindres préoccupations, le chef de l’Etat devrait être attentif aux éventuels désiderata des partenaires extérieurs, notamment la France.
Si proche du Sénégal, la puissance colonisatrice a, à coup sûr, son réseau dans le pays et même, son candidat dans la course pour la présidentielle. Futur producteur de pétrole et de gaz qui avait d’ailleurs senti la nécessité de candidater, selon RFI, aux BRICS, le Sénégal est trop costaud pour être laissé à lui-même. En échange de l’élection de leur candidat, ces partenaires étrangers pourraient, pourquoi pas, faciliter l’insertion de Macky Sall dans la diplomatie internationale. Comme on le voit, choisir un candidat pour la présidentielle, n’a pas été chose aisée. Plusieurs paramètres entrent en jeu dans le choix de la personnalité, une sorte de synthèse de nombre de facteurs.