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Chronique : Goût de la guerre, prix de la paix

Rédigé par leral.net le Mardi 2 Novembre 2010 à 22:52 | | 0 commentaire(s)|

Nos parents ivoiriens ont massivement voté le dimanche 31 octobre pour choisir un Président de la République. Plus de 80%, depuis le sentiment le plus partagé est la satisfaction. Tout s’est déroulé jusque là dans la paix et la sérénité. Plus surprenant encore, le comportement des hommes politiques. Chacun garde ses chiffres en attendant la publication des chiffres officiels. De la hauteur digne de vrais hommes d’Etat. Comme qui dirait, tout le monde a envi de tourner définitivement les pages de guerre, de division, de violence…Il faut vraiment traverser la guerre pour savoir la valeur de la paix.


Chronique : Goût de la guerre, prix de la paix
Le père de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, Houphouët Boigny, disait que : « la paix ce n’est pas un mot c’est un comportement ». Et aujourd’hui tous les fils du pays des éléphants semblent adopter sincèrement ce comportement. Croisons les doigts, espérant que tout cela va se terminer dans la paix et la fraternité.

La volonté populaire est exprimée, il appartient aux dirigeants de jouer franc-jeu. Ils sont comme partout, au nom de leur ambition politique, source des maux de leur peuple. Un peuple ou une partie de ce peuple facilement manipulable. Il est temps que tous ces hommes politiques, de la Côte d’Ivoire, comme de la Guinée Conakry, d’ailleurs et de tous ceux qui sont tentés par des histoires de manipulation de Constitution ou de dévolution monarchique du pouvoir, deviennent de grands hommes dignes de leur République. Ils peuvent se rappeler de ces mots du Général De Gaulle : « un grand homme, c’est la rencontre d’un événement et d’une volonté ». En Côte d’Ivoire, le peuple, ces hommes politiques, la communauté internationale, ont travaillé pour l’événement du 31 octobre 2010, il reste juste la volonté des acteurs politiques. Les sentiments de ces derniers après les premières heures de vote sont bons. Même le grand intervieweur devant l’éternel de RFI, Christophe Boisbouvier, avait du mal à sortir les hommes politiques de leur réserve. Finalement dans ses deux premiers débats après vote, il n’avait presque que deux questions pour des responsables des trois principaux partis, FPI, RDR, PDCI : est-ce que vous avez des chiffres pour les premiers résultats ?Est-ce que vous allez respecter les résultats qui seront publiés ?

Historique, le qualificatif est employé pour parler de cette élection. L’histoire retiendra négativement ceux et celles qui vont aller à l’encontre de cette marche de l’histoire de la Côte d’Ivoire.

NDiaga Diouf