Selon une étude du géant allemand de l'internet Roket Internet, il s'agit de «la prochaine frontière» de l'économie numérique. Alors que les voyages, le textile, les biens culturels, les transports, les rencontres ont été chamboulés par l'arrivée des «places de marché» en ligne et le e-commerce, la restauration et l'alimentation sont curieusement restées en retrait de cette révolution. Plus pour longtemps, si l'on en croit la déferlante de nouveaux services en France depuis la rentrée.
L'essor de la «foodtech» scelle la rencontre d'évolutions sociologiques et techniques. D'abord, un nouvel horizon d'attentes: le on demand, qui consiste à pouvoir obtenir tout ce qu'on veut en trois clics. Ensuite, la sophistication des préférences alimentaires des classes moyennes supérieures, alliant un service haut de gamme, une offre de premier choix et de sérieuses garanties sanitaires. Enfin, des percées technologiques, avec la géolocalisation et les algorithmes de distribution. Sans oublier de l'argent, beaucoup d'argent, qui déferle à coups de levées de fonds sur ce marché porteur.
Avant le basculement vers le mobile, le modèle des précurseurs de cette révolution était les Pages Jaunes. Allo Resto, le leader incontesté, créé en 1998, est un site -et désormais une appli- qui joue le rôle d'annuaire de restaurants proches du client. Celui-ci choisit son établissement, son menu et se fait livrer par le restaurateur: le service de mise en relation n'agit donc ni en cuisine, ni dans la distribution. Sur le plan de l'offre, Allo Resto c'est aussi la grande rue de la restauration à domicile: pizza, chinois, sushis, indien, les grands (...) Lire la suite sur Slate.fr