Contrairement à l’opinion répandue, le nombre de migrants subsahariens en Europe reste très marginal. Il ne représente ainsi, en 2004, qu’un peu plus d’un dixième de l’ensemble des immigrés en France, soit 12 %. Et même dans les nouvelles destinations européennes que sont l’Espagne ou l’Italie, ils représentent moins de 10 % de la population immigrée, irréguliers compris (4 % en Espagne et 8 % en Italie en 2006).
Malgré ce constat et les conséquences sur les populations et les modes de vie, les pays d’Afrique du Nord et de l’Ouest, - sauf le Mali pour ce qui est de l’accord de réadmission -, ont dû accepter de travailler au service de l’Ue dans sa lutte contre l’immigration dite clandestine vers l’Europe. Tour à tour, au mépris de l’article 13 de la Déclaration universelle des droits de l’homme qui consacre le droit de toute personne à quitter tout pays, y compris le sien et de s’installer là où elle se sent en sécurité, les Etats africains contribuent à la volonté européenne d’enfermer les hommes et de les confiner à l’intérieur de leurs propres frontières, y compris en adoptant des législations nationales où l’immigration devient un ‘délit’. Des milliers de personnes, ayant parfois quitté leur pays depuis des années, se retrouvent ainsi bloquées dans ces régions au sein desquelles elles se déplacent au gré des refoulements qui se multiplient : du Maroc vers l’Algérie et la Mauritanie, de l’Algérie vers le Mali et le Niger ; de la Mauritanie vers le Sénégal et le Mali ou encore de la Libye vers le Niger et le Mali.
Caisses de résonnance
Suivant la logique européenne, la 1ère conférence ministérielle euro-africaine sur la migration et le développement a été organisée en 2006, à Rabat, au Maroc du 10 au 11 juillet. Cette 1ère conférence avait pour objectif d'établir un ‘partenariat étroit’ entre pays d'origine et pays de destination des migrations ; partenariat qui combine aide au développement, immigration légale et lutte contre l'immigration dite clandestine par le renforcement des contrôles aux frontières et les accords de réadmission des ‘sans papiers’.
La 2ème conférence ministérielle euro-africaine sur la migration et le développement, s’est tenue du 17 au 18 octobre 2008, á Paris, en France. Lors de cette conférence, les Etats se sont entendus sur la lutte contre la migration irrégulière ; l’organisation de la migration légale ; le renforcement des synergies entre migration et développement. Tout porte à croire que la 3e Conférence euro-africaine prévue à Dakar, demain 22 novembre ou après demain 23 novembre, devrait être une suite logique des engagements pris par les Etats africains. Or, selon Daouda Sarr, responsable de la commission communication de l’Association mauritanienne des droits de l’homme (Amdh), le problème, c’est que l’Union européenne négocie avec l’Afrique, pays par pays. Ce qui fait le poids de l’Europe. Le combat mené par la société civile africaine tend à pousser les pays africains à négocier en bloc avec l’Europe en ce qui concerne la migration.
Il estime que les dirigeants africains doivent savoir que l’aide publique au développement ne doit pas être conditionnée au contrôle des flux migratoire. ‘La migration est une question, l’aide publique au développement en est une autre, soutient le +droit de l’hommiste+. Si on vit en Afrique, prendre les matières premières, les emmener en Europe, revenir en Afrique pour dire : +nous allons vous aider+, à condition que vous conteniez les migrants chez eux, transformer les Africains en gendarmes d’Europe, ce message ne va pas passer du tout. Les Européens doivent savoir que le monde doit être très sensible à la migration et permettre à tout être humain qui voudrait se déplacer de le faire librement’, clame Daouda Sarr.
xibar.net
Malgré ce constat et les conséquences sur les populations et les modes de vie, les pays d’Afrique du Nord et de l’Ouest, - sauf le Mali pour ce qui est de l’accord de réadmission -, ont dû accepter de travailler au service de l’Ue dans sa lutte contre l’immigration dite clandestine vers l’Europe. Tour à tour, au mépris de l’article 13 de la Déclaration universelle des droits de l’homme qui consacre le droit de toute personne à quitter tout pays, y compris le sien et de s’installer là où elle se sent en sécurité, les Etats africains contribuent à la volonté européenne d’enfermer les hommes et de les confiner à l’intérieur de leurs propres frontières, y compris en adoptant des législations nationales où l’immigration devient un ‘délit’. Des milliers de personnes, ayant parfois quitté leur pays depuis des années, se retrouvent ainsi bloquées dans ces régions au sein desquelles elles se déplacent au gré des refoulements qui se multiplient : du Maroc vers l’Algérie et la Mauritanie, de l’Algérie vers le Mali et le Niger ; de la Mauritanie vers le Sénégal et le Mali ou encore de la Libye vers le Niger et le Mali.
Caisses de résonnance
Suivant la logique européenne, la 1ère conférence ministérielle euro-africaine sur la migration et le développement a été organisée en 2006, à Rabat, au Maroc du 10 au 11 juillet. Cette 1ère conférence avait pour objectif d'établir un ‘partenariat étroit’ entre pays d'origine et pays de destination des migrations ; partenariat qui combine aide au développement, immigration légale et lutte contre l'immigration dite clandestine par le renforcement des contrôles aux frontières et les accords de réadmission des ‘sans papiers’.
La 2ème conférence ministérielle euro-africaine sur la migration et le développement, s’est tenue du 17 au 18 octobre 2008, á Paris, en France. Lors de cette conférence, les Etats se sont entendus sur la lutte contre la migration irrégulière ; l’organisation de la migration légale ; le renforcement des synergies entre migration et développement. Tout porte à croire que la 3e Conférence euro-africaine prévue à Dakar, demain 22 novembre ou après demain 23 novembre, devrait être une suite logique des engagements pris par les Etats africains. Or, selon Daouda Sarr, responsable de la commission communication de l’Association mauritanienne des droits de l’homme (Amdh), le problème, c’est que l’Union européenne négocie avec l’Afrique, pays par pays. Ce qui fait le poids de l’Europe. Le combat mené par la société civile africaine tend à pousser les pays africains à négocier en bloc avec l’Europe en ce qui concerne la migration.
Il estime que les dirigeants africains doivent savoir que l’aide publique au développement ne doit pas être conditionnée au contrôle des flux migratoire. ‘La migration est une question, l’aide publique au développement en est une autre, soutient le +droit de l’hommiste+. Si on vit en Afrique, prendre les matières premières, les emmener en Europe, revenir en Afrique pour dire : +nous allons vous aider+, à condition que vous conteniez les migrants chez eux, transformer les Africains en gendarmes d’Europe, ce message ne va pas passer du tout. Les Européens doivent savoir que le monde doit être très sensible à la migration et permettre à tout être humain qui voudrait se déplacer de le faire librement’, clame Daouda Sarr.
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