leral.net | S'informer en temps réel

Colère à Bambilor : les habitants de Mbeutt et environs rejettent le projet de centre de traitement des déchets

Ce vendredi, les habitants de Mbeutt, village de la commune de Bambilor, sont descendus massivement dans la rue pour protester contre le projet de Centre intégré de valorisation des déchets (CIVD). Prévu sur une zone à forte vocation agricole, le projet suscite une vive opposition.


Rédigé par leral.net le Samedi 26 Avril 2025 à 18:25 | | 0 commentaire(s)|

Portée par le Collectif citoyen pour la sauvegarde de Bambilor, cette mobilisation alerte les autorités : "Nos terres nourricières ne sont pas une décharge."

Sous un soleil accablant, hommes, femmes et jeunes ont bloqué l’unique route en latérite du village pour faire entendre leur voix. Leur message est clair : le projet n’a pas sa place ici.

« Nos champs se trouvent en zone agricole. Ce centre va tout détruire. On a besoin de soutien pour nos activités, pas d’une décharge », dénonce Ndèye Ly, Badiénou Gox de Mbeutt.

Même indignation du côté de Mamadou Salif Guèye, habitant de Gorom 3, qui souligne l’incohérence du projet. « On veut implanter un centre de traitement des déchets sur les terres des femmes maraîchères, pendant qu'on parle de transformer Mbeubeuss en zone agricole ? C’est du non-sens total. Nos routes sont déjà trop étroites pour accueillir ce type d’infrastructure. », a-t-il lancé.

Le cœur du conflit : une zone à forte vocation agricole, essentielle pour la survie de nombreuses familles. Les maraîchères y cultivent chaque jour tomates, oignons, poivrons et autres produits vivriers. « C’est notre gagne-pain. Si ce centre voit le jour, beaucoup perdront leur travail. Nous n’avons que cette terre pour survivre », alertent-elles.

Le mouvement est désormais porté par le Collectif citoyen pour la sauvegarde de Bambilor, qui a rassemblé une mobilisation inédite dans le village. « Plus de mille personnes dépendent de cette terre pour vivre », a affirmé Abdou Kane, coordonnateur du collectif.

Au-delà du refus du projet, les habitants lancent un véritable cri d’alarme pour une justice sociale et environnementale. Ils appellent l’État à réagir avant qu’il ne soit trop tard.

Birame Khary Ndaw


Ousseynou Wade