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L’ex-garde du corps d’un PM accusé d’escroquerie : verdict attendu le 30 mai


Rédigé par leral.net le Samedi 26 Avril 2025 à 11:31 | | 0 commentaire(s)|

L’ex-garde du corps d’un PM accusé d’escroquerie : verdict attendu le 30 mai
Radié de la gendarmerie en 2023, l'ancien commandant de la brigade de Thiadiaye, C. S. Thiam, comparaît actuellement devant le tribunal militaire de Dakar pour une affaire d’escroquerie présumée portant sur 65,8 millions de francs CFA. Il est poursuivi par un commerçant influent de Thiadiaye, T. Ly, qui affirme n’avoir jamais reçu le véhicule de luxe une Range Rover malgré plusieurs versements effectués à l’accusé, rapporte L’Observateur, repris par Seneweb.

Les faits remontent à 2023, rembobine le quotidien du Groupe futurs médias, alors que C. S. Thiam, nouvellement nommé à la tête de la brigade de Thiadiaye, est présenté au plaignant par son prédécesseur. Très vite, les deux hommes tissent une relation de confiance. Le commandant devient un interlocuteur régulier du commerçant, allant jusqu’à servir d’intermédiaire pour l’achat d’un véhicule à l’étranger, via un certain Abdoulaye Keïta, présenté comme agent d’Interpol opérant en Gambie.

À la barre, l’ancien gendarme rejette toute accusation de fraude. Il soutient qu’il n’a été qu’un simple intermédiaire entre deux civils, sans jamais avoir profité de son statut d’officier pour tirer un quelconque avantage. L’Observateur rappelle que C. S. Thiam n’est pas un inconnu : ancien garde du corps d’un Premier ministre, il avait été admis à un concours des Nations Unies avant d’être radié de la gendarmerie à la suite de cette affaire.

Le mis en cause est dans les liens de la détention depuis neuf mois, signale la même source.

Le parquet, bien qu’exprimant son malaise à poursuivre un ancien officier, a requis deux ans de prison ferme, estimant que l’accusé avait eu recours à des manœuvres frauduleuses et manqué à son devoir d’exemplarité. La partie civile, de son côté, réclame 100 millions de francs CFA en guise de réparation.

La défense, composée notamment d’anciens commandants, plaide pour la clémence, dénonçant une sanction administrative jugée «trop lourde» pour ce qu’elle considère comme un simple litige civil, complète L'Observateur.

Délibéré, le 30 mai prochain.

Mame Fatou Kébé