leral.net | S'informer en temps réel

Ismaïla Madior Fall sur les soupçons de corruption : « L’opérateur m’a offert 50 millions, j’ai refusé »


Rédigé par leral.net le Samedi 26 Avril 2025 à 11:43 | | 0 commentaire(s)|

Ismaïla Madior Fall sur les soupçons de corruption : « L’opérateur m’a offert 50 millions, j’ai refusé »
L’ancien ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, a fermement nié toute implication dans une affaire de corruption présumée impliquant une prétendue somme de 50 millions de FCFA. Invité sur le plateau de l’émission L’Invité de MNF diffusée sur 7TV, il a livré sa version des faits, relayée par Lesoleil.sn, en affirmant avoir refusé, « sur le coup et de manière diplomatique », l’offre formulée par l’opérateur Cheikh Guèye.

L’ex-Garde des Sceaux, aujourd’hui visé par une procédure devant la Haute Cour de justice aux côtés de plusieurs anciens ministres, a désigné Me Aïssata Tall Sall, son successeur au ministère, comme témoin clé dans cette affaire. « Le jour où je serai convoqué devant la justice, Aïssata Tall Sall viendra témoigner », a-t-il assuré, selon des propos rapportés par Lesoleil.sn.

Ismaïla Madior Fall affirme que Cheikh Guèye, en charge du projet de centre de surveillance électronique, lui aurait proposé l’argent en guise de « geste généreux ». « Je les ai immédiatement rendus par l’intermédiaire de Mouhamadou Wane, son directeur des constructions. Je ne voulais pas céder à la tentation. Je ne sais pas ce que Wane en a fait ensuite », a-t-il précisé. Il ajoute avoir mis au courant Me Tall Sall lors de la passation de service. Celle-ci aurait, selon lui, convoqué l’entrepreneur, constaté son incompétence technique, mis fin au contrat, et refusé de céder à ses pressions.
Toujours selon Lesoleil.sn, M. Fall souligne que l’opérateur a néanmoins réussi à relancer les travaux après un changement de régime, sans qu’il sache exactement comment. Il indique aussi avoir appris par la suite que ledit entrepreneur était l’oncle de Mouhamadou Wane, l’homme par qui l’argent était censé transiter.

Sur des rumeurs évoquant une prétendue exigence de 200 millions de FCFA, il se montre catégorique : « Jamais. Nous n’avons jamais parlé d’argent. C’est lui qui a proposé de m’en remettre, et j’ai refusé. J’ai toujours été très prudent avec l’argent. Une fois qu’on accepte, on devient dépendant. »

Revenant sur le projet de centre de surveillance électronique, Ismaïla Madior Fall conclut que l’échec du dossier est lié au manque de compétences techniques et de moyens de l’opérateur : « Il existait déjà un site qu’il fallait simplement valoriser. Malheureusement, l’opérateur nous a bluffés. »

Mame Fatou Kébé