« Serigne Bara est aussi bien informé de ce qui se passe au Sénégal que la presse. Il sait que Karim Wade est le conseiller financier de son père. Il sait qu’il et au centre de plusieurs décisions prises par le président Wade. Il sait qu’il se mêle de plusieurs questions qui ne le regardent pas », a indiqué Abdoul Aziz Diop au cours de l’émission Remue-ménage de ce dimanche sur la Rfm. « Comment voulez-vous que Serigne Bara réponde à quelqu’un qui lui dit que "mon aîné est meilleur que le tien" », renseigne-t-il suite à une question relative au silence du Khalife général des mourides après l’introduction de Karim Wade par le président.
« La presse a une responsabilité éditoriale par rapport aux faits et gestes du président de la République et de sa famille. Il faut que la presse transcende les faits divers et pose les vrais problèmes. Le président Wade n’a qu’un seul plan, celui de sa famille. Il ne fait pas diversion comme le pense Ousmane Tanor Dieng. En politique aucun acte n’est fortuit », relève-t-il par ailleurs.
Dans ce même registre, le professeur Ibou Sané pense que le Ndiguel ne peut plus prospérer au Sénégal même si les intellectuels ne font que 15% de la population, les 85% restants sont maintenant conscients des enjeux attachés au vote. « Nous faisons face à un très grand dilemme. Ce qui est important est de parvenir à des compromis. Pour l’intérêt de la démocratie, on doit corriger le fichier électoral » affirme-t-il faisant allusion aux contentieux né de l’audit du fichier électoral.
Sur cette question, Abdoul Aziz Diop a rappelé l’audit effectué par le Front d’action de la société civile et les observations qui en étaient sorties. « Le doute persiste quant à la fiabilité du fichier. L’opposition doit s’assurer qu’elle va à des élections sûres, sinon elle sera responsable de sa défaite devant le peuple. Toutefois, le report n’est pas une alternative », souligne-t-il.
La visite du président chinois a également été analysée par les deux hommes. Le professeur Sané indique que cette visite s’inscrit dans une logique de conquête : « après avoir créé des Chinatown, ils (les Chinois) se déplacent maintenant pour mieux conquérir des marchés ». Pour Abdoul Aziz Diop, la Chine ne peut pas ignorer le rayonnement diplomatique du Sénégal. « La Chine ne peut pas s’intéresser à l’Afrique sans faire le déplacement au Sénégal. La visite de Hu Jintao entre dans l’esprit du Livre blanc et dans le sillage du sommet de la Chinafrique. », soutient-il.
M. Sané craint que la présence chinoise ne fragilise l’économie et l’industrie sénégalaise. « Les chinois ont des politiques d’adaptation et d’imitation très denses. Le vrai problème c’est le contrôle pour éviter qu’il infiltre le Sénégal. » Et d’ajouter : « le président Wade devait évoquer la question des Sénégalais victimes de tracasseries en Chine. Il est anormal que les Chinois soient bien traités au Sénégal alors que les Sénégalais sont maltraités en Chine. » Abdoul Aziz Diop a quant à lui fait référence aux retombées financières de la visite du président chinois. « En quelques heures des accords d’un montant de 52 milliards ont été signés. Le problème, ce n’est plus la Chine mais ce que le Sénégal fera de cette manne financière qui n’est pas loin du prêt octroyé par la France » analyse-t-il.
- Par Nettali -
« La presse a une responsabilité éditoriale par rapport aux faits et gestes du président de la République et de sa famille. Il faut que la presse transcende les faits divers et pose les vrais problèmes. Le président Wade n’a qu’un seul plan, celui de sa famille. Il ne fait pas diversion comme le pense Ousmane Tanor Dieng. En politique aucun acte n’est fortuit », relève-t-il par ailleurs.
Dans ce même registre, le professeur Ibou Sané pense que le Ndiguel ne peut plus prospérer au Sénégal même si les intellectuels ne font que 15% de la population, les 85% restants sont maintenant conscients des enjeux attachés au vote. « Nous faisons face à un très grand dilemme. Ce qui est important est de parvenir à des compromis. Pour l’intérêt de la démocratie, on doit corriger le fichier électoral » affirme-t-il faisant allusion aux contentieux né de l’audit du fichier électoral.
Sur cette question, Abdoul Aziz Diop a rappelé l’audit effectué par le Front d’action de la société civile et les observations qui en étaient sorties. « Le doute persiste quant à la fiabilité du fichier. L’opposition doit s’assurer qu’elle va à des élections sûres, sinon elle sera responsable de sa défaite devant le peuple. Toutefois, le report n’est pas une alternative », souligne-t-il.
La visite du président chinois a également été analysée par les deux hommes. Le professeur Sané indique que cette visite s’inscrit dans une logique de conquête : « après avoir créé des Chinatown, ils (les Chinois) se déplacent maintenant pour mieux conquérir des marchés ». Pour Abdoul Aziz Diop, la Chine ne peut pas ignorer le rayonnement diplomatique du Sénégal. « La Chine ne peut pas s’intéresser à l’Afrique sans faire le déplacement au Sénégal. La visite de Hu Jintao entre dans l’esprit du Livre blanc et dans le sillage du sommet de la Chinafrique. », soutient-il.
M. Sané craint que la présence chinoise ne fragilise l’économie et l’industrie sénégalaise. « Les chinois ont des politiques d’adaptation et d’imitation très denses. Le vrai problème c’est le contrôle pour éviter qu’il infiltre le Sénégal. » Et d’ajouter : « le président Wade devait évoquer la question des Sénégalais victimes de tracasseries en Chine. Il est anormal que les Chinois soient bien traités au Sénégal alors que les Sénégalais sont maltraités en Chine. » Abdoul Aziz Diop a quant à lui fait référence aux retombées financières de la visite du président chinois. « En quelques heures des accords d’un montant de 52 milliards ont été signés. Le problème, ce n’est plus la Chine mais ce que le Sénégal fera de cette manne financière qui n’est pas loin du prêt octroyé par la France » analyse-t-il.
- Par Nettali -