Cet extrait, ainsi que tout le texte de l’analyste lui a valut, de même qu’à d’autres la réplique cinglante de Abdou Aziz Mbacke Majalis dans un article pertinent intitulé « Touba et la Casamance » où il dit : « Cet argument que résume, par exemple, cette « inquiétude » du sociologue Fatou Sow Sarr (par ailleurs, leader du Caucus des féministes) : « On parle de statut spécial pour Touba, mais, demain, la Casamance peut se lever et demander la même chose.».
Un refrain repris, dans une symphonie touchante, par le célèbre chroniqueur Babacar Justin Ndiaye, le docteur en droit Nfally Camara et une brochette d’autres belles plumes du bouillant landerneau intellectuel et médiatique de notre pays…
Poser le problème du statut spécial de Touba en ces termes montre, encore une fois, la choquante et profonde ignorance de notre intelligentsia, pour ne pas dire leur malhonnêteté intellectuelle notoire. ».
Et j’ai dit sur un autre article que c’est faire preuve d’une méconnaissance des réalités sociales de notre pays et de son histoire que de spéculer sur un possible prise d’indépendance par Touba. Sans la résistance culturelle et pacifique du fondateur de Touba face à l’aliénation coloniale on ne parlerait sans doute pas aujourd’hui de Sénégal en tant Nation, Culture, Civilisation, mais de « France Bis ».
Le Sénégal existe aujourd’hui parce que Touba ainsi que d’autres cités ont su préserver nos valeurs socioculturelles. Aller partout au Sénégal et vous y verrez des « Touba ». De même si le Sénégal est connu dans le Monde il le doit certainement aux nombreux «Touba » de la Diaspora. « C’est donc une hypothèse totalement absurde », pour paraphraser Abdou Aziz Majalis « que de parler de Touba, totalement enclavée à l’intérieur du Sénégal, revendiquer un quelconque séparatisme ».
A peine quelques jours après cette réplique, voulant certainement avoir raison contre vent et marrée ou poursuivant un agenda spécifique, Babacar Justin Ndiaye enfonce le clou en profitant des douloureux évènements au nord du Mali et après avoir affirmé dans son texte du 19 mai que « tous les Préfets et Sous-Préfets de la région de l’Azawad ont été égorgés par les éléments du Mouvement National de Libération de Azawad (MNLA) épaulés par les débris des organisations islamistes d’Ansar Dine et du Mujao ».
Il en vient à la fin de son analyse à comparer en des termes à peine voilées, Kidal à Touba disant clairement que Touba pourra devenir demain une rébellion sanglante et un terreau du terrorisme si jamais un statut spécial lui ai accordé « Un syndrome voisin sur lequel le gouvernement de Dakar doit poser un regard attentif et appuyé, à l’heure où le débat sur un statut spécial par-ci et par-là, fait subitement florès ». Son dernier texte est clairement une suite logique pour l’nalyste pour étayer son « Laser du lundi » intitulé « Entre l’enclume des femmes et le marteau-pilon de Touba ».
Il sied alors de se poser la question, à quoi joue Babacar Justin Ndiaye ? Pourquoi essaye t-il de dépeindre Touba comme la capitale d’une future rébellion au Sénégal et un terreau potentiellement favorable pour le terrorisme ? Pourquoi joue t-il à faire peur aux sénégalais et au Monde par rapport à Touba en brandissant comme épouvantail les actes de terrorisme sanglants au nord du Mali ?
Tous les chercheurs, tous les analystes de bonne foi savent que le Mouridisme est une doctrine islamique fortement ancré dans la paix. Toute l’histoire de son fondateur Cheikh Ahmadou Bamba le démontre. Alors qu’à l’époque de son émergence le seul moyen utilisé jusqu’alors pour lutter contre la colonisation était la guerre par les armes, lui choisi, bien avant Gandhi ou Martin Luther King de lutter contre la puissance coloniale française par la non-violence en usant d’enseignement, d’éducation, et de formation du peuple.
Alors que ses ennemis l’ont brimé de mille et une manières, l’exilant pendant 7 longues années au Gabon et 5 ans en Mauritanie, le privant de liberté pendant 32 ans, il reste ferme dans sa philosophie non-violente en affirmant « J’ai pardonné à tous mes ennemis, par la grâce de Dieu qui m’a épargné, je ne suis point revanchard ».
Alors que, même les ennemis les plus farouches du Cheikh Bamba dans l’administration coloniale finirent par témoigner que « … Ce Cheikh se distingue toutefois par une pureté de cœur, par une bonté, une grandeur d’âme et un amour du bien aussi bien pour l’ami que pour l’ennemi… Les plus injustes des hommes et les plus ignorants des réalités humaines sont ceux qui avaient porté contre lui de fausses accusations consistant à lui prêter l’ambition du pouvoir temporel. Je sais que les Saints et les Prophètes qui ont mené une guerre sainte l’ont fait sans disposer de la moitié de la force dont dispose ce Cheikh… » [L’administrateur colonial Lasselves].
Donc on est en droit de se demander, qu’est ce que Mr Justin Ndiaye cherche t-il à prouver avec ses dernières sorties sur Touba ? Verse t-il dans le « Mouridisme-bashing » en vogue ces derniers temps chez certains cercles intellectuels ? Pense t-il qu’avec ses textes alarmistes il pourra contribuer à annihiler ou retarder la réalisation des promesses du Président Macky Sall sur la formalisation d’un statut spécial pour la ville sainte ? Est il parmi ceux qui misent, comme d’ailleurs beaucoup de ceux que le Mouridisme dérange sur l’affaiblissement du celui-ci dans le temps, après la disparition du dernier fils de Bamba sur terre en 2007 afin de pouvoir en finir avec cette ville sainte qui empêche de dé-islamiser et de laïciser entièrement la société sénégalaise?
Même si on ne peut pas être affirmatif à 100%, on est en droit de se poser ces questions, tant le plaidoyer de Babacar Justin Ndiaye contre le statut spécial de Touba est acerbe.
Je ne serais d’ailleurs pas surpris s’il nous revient avec un autre article sur les filles enlevées par Boko Haram, les attentats et autres violences commis par cette organisation terroriste et essayer de faire une analogie avec Touba pour nous dire que nous risquons les mêmes dangers si Touba obtient son statut spécial.
Mais quel crédit accorder à un politologue qui avait, de manière péremptoire prédit la victoire de Président Wade en 2012 en ces termes : « Wade va gagner ou va gagner ». On connait la suite de cette prédiction de Babacar Justin Ndiaye.
Serigne Cheikh Fatma MBACKE,
Ingénieur Informaticien, chercheur mouride
cheikhfatma@yahoo.com
www.cheikhfatma.com
Un refrain repris, dans une symphonie touchante, par le célèbre chroniqueur Babacar Justin Ndiaye, le docteur en droit Nfally Camara et une brochette d’autres belles plumes du bouillant landerneau intellectuel et médiatique de notre pays…
Poser le problème du statut spécial de Touba en ces termes montre, encore une fois, la choquante et profonde ignorance de notre intelligentsia, pour ne pas dire leur malhonnêteté intellectuelle notoire. ».
Et j’ai dit sur un autre article que c’est faire preuve d’une méconnaissance des réalités sociales de notre pays et de son histoire que de spéculer sur un possible prise d’indépendance par Touba. Sans la résistance culturelle et pacifique du fondateur de Touba face à l’aliénation coloniale on ne parlerait sans doute pas aujourd’hui de Sénégal en tant Nation, Culture, Civilisation, mais de « France Bis ».
Le Sénégal existe aujourd’hui parce que Touba ainsi que d’autres cités ont su préserver nos valeurs socioculturelles. Aller partout au Sénégal et vous y verrez des « Touba ». De même si le Sénégal est connu dans le Monde il le doit certainement aux nombreux «Touba » de la Diaspora. « C’est donc une hypothèse totalement absurde », pour paraphraser Abdou Aziz Majalis « que de parler de Touba, totalement enclavée à l’intérieur du Sénégal, revendiquer un quelconque séparatisme ».
A peine quelques jours après cette réplique, voulant certainement avoir raison contre vent et marrée ou poursuivant un agenda spécifique, Babacar Justin Ndiaye enfonce le clou en profitant des douloureux évènements au nord du Mali et après avoir affirmé dans son texte du 19 mai que « tous les Préfets et Sous-Préfets de la région de l’Azawad ont été égorgés par les éléments du Mouvement National de Libération de Azawad (MNLA) épaulés par les débris des organisations islamistes d’Ansar Dine et du Mujao ».
Il en vient à la fin de son analyse à comparer en des termes à peine voilées, Kidal à Touba disant clairement que Touba pourra devenir demain une rébellion sanglante et un terreau du terrorisme si jamais un statut spécial lui ai accordé « Un syndrome voisin sur lequel le gouvernement de Dakar doit poser un regard attentif et appuyé, à l’heure où le débat sur un statut spécial par-ci et par-là, fait subitement florès ». Son dernier texte est clairement une suite logique pour l’nalyste pour étayer son « Laser du lundi » intitulé « Entre l’enclume des femmes et le marteau-pilon de Touba ».
Il sied alors de se poser la question, à quoi joue Babacar Justin Ndiaye ? Pourquoi essaye t-il de dépeindre Touba comme la capitale d’une future rébellion au Sénégal et un terreau potentiellement favorable pour le terrorisme ? Pourquoi joue t-il à faire peur aux sénégalais et au Monde par rapport à Touba en brandissant comme épouvantail les actes de terrorisme sanglants au nord du Mali ?
Tous les chercheurs, tous les analystes de bonne foi savent que le Mouridisme est une doctrine islamique fortement ancré dans la paix. Toute l’histoire de son fondateur Cheikh Ahmadou Bamba le démontre. Alors qu’à l’époque de son émergence le seul moyen utilisé jusqu’alors pour lutter contre la colonisation était la guerre par les armes, lui choisi, bien avant Gandhi ou Martin Luther King de lutter contre la puissance coloniale française par la non-violence en usant d’enseignement, d’éducation, et de formation du peuple.
Alors que ses ennemis l’ont brimé de mille et une manières, l’exilant pendant 7 longues années au Gabon et 5 ans en Mauritanie, le privant de liberté pendant 32 ans, il reste ferme dans sa philosophie non-violente en affirmant « J’ai pardonné à tous mes ennemis, par la grâce de Dieu qui m’a épargné, je ne suis point revanchard ».
Alors que, même les ennemis les plus farouches du Cheikh Bamba dans l’administration coloniale finirent par témoigner que « … Ce Cheikh se distingue toutefois par une pureté de cœur, par une bonté, une grandeur d’âme et un amour du bien aussi bien pour l’ami que pour l’ennemi… Les plus injustes des hommes et les plus ignorants des réalités humaines sont ceux qui avaient porté contre lui de fausses accusations consistant à lui prêter l’ambition du pouvoir temporel. Je sais que les Saints et les Prophètes qui ont mené une guerre sainte l’ont fait sans disposer de la moitié de la force dont dispose ce Cheikh… » [L’administrateur colonial Lasselves].
Donc on est en droit de se demander, qu’est ce que Mr Justin Ndiaye cherche t-il à prouver avec ses dernières sorties sur Touba ? Verse t-il dans le « Mouridisme-bashing » en vogue ces derniers temps chez certains cercles intellectuels ? Pense t-il qu’avec ses textes alarmistes il pourra contribuer à annihiler ou retarder la réalisation des promesses du Président Macky Sall sur la formalisation d’un statut spécial pour la ville sainte ? Est il parmi ceux qui misent, comme d’ailleurs beaucoup de ceux que le Mouridisme dérange sur l’affaiblissement du celui-ci dans le temps, après la disparition du dernier fils de Bamba sur terre en 2007 afin de pouvoir en finir avec cette ville sainte qui empêche de dé-islamiser et de laïciser entièrement la société sénégalaise?
Même si on ne peut pas être affirmatif à 100%, on est en droit de se poser ces questions, tant le plaidoyer de Babacar Justin Ndiaye contre le statut spécial de Touba est acerbe.
Je ne serais d’ailleurs pas surpris s’il nous revient avec un autre article sur les filles enlevées par Boko Haram, les attentats et autres violences commis par cette organisation terroriste et essayer de faire une analogie avec Touba pour nous dire que nous risquons les mêmes dangers si Touba obtient son statut spécial.
Mais quel crédit accorder à un politologue qui avait, de manière péremptoire prédit la victoire de Président Wade en 2012 en ces termes : « Wade va gagner ou va gagner ». On connait la suite de cette prédiction de Babacar Justin Ndiaye.
Serigne Cheikh Fatma MBACKE,
Ingénieur Informaticien, chercheur mouride
cheikhfatma@yahoo.com
www.cheikhfatma.com