C’est le 17 novembre dernier que le Belge et son conjoint Sénégalais ont été jugés par la Cour d’appel de Dakar. Un recours introduit par les avocats des appelants qui jugeaient nul le procès verbal d’enquête. Des nullités soulevées d’abord lors du procès en première instance. Les avocats de la défense avaient demandé la fin des poursuites à cause de la violation des articles 55 et 57 du code de procédure pénale. L’argument qui avait été brandi par Me Sény NDione, c’est le non respect du délai de garde à vue. Car, les prévenus qui avaient été arrêtés le 15 août 2008 n’ont été déferrés au parquet que le mardi 19. Soit au-delà des 48 heures prévues par la loi. La seconde nullité concernait le non respect du temps de repos. La demande des avocats avait été jugée mal fondée par le parquet et le juge de première instance qui avait condamné les prévenus. Une décision qui avait poussé les conseils de ces derniers à interjeter appel. Devant la Cour d’appel, ils ont servi les mêmes arguments et pu obtenir gain de cause. Car, dans son délibéré du 24 novembre, la Cour d’appel a déclaré nul le procès verbal qui avait conduit à l’arrestation du couple gay. Selon ce procès verbal, Richard Lambot et Moustapha Guèye, vivaient en couple à la rue 33 X 28 de la Médina. Ils ont été arrêtés par les éléments de la police de la Médina suite à une dénonciation anonyme. Sur place, les policiers ont découvert les mis en causes tous nus. Des revues sur l’homosexualité, du liquide lubrifiant avaient été découvert chez ce couple qui s’était marié en Belgique. Lors de leur interrogatoire, le Belge qui concevait le mariage gay tout à fait naturel avait tout de même réfuté en expliquant qu’il s’était marié avec Moustapha Guèye dans le but de léguer ses biens. Il avait précisé qu’il était victime d’infirmité sexuelle. Quant au jeune sénégalais, il avait reconnu les faits en précisant que lors de leur interpellation, il venait de finir son deuxième rapport sexuel avec le vieux Belge. Si ce dernier a maintenu ses déclarations à la barre, son co-prévenu a servi une version. Le boy avait réfuté la conjonction sexuelle et avait soutenu que le mariage avec son patron était purement fictif. Car, devant la difficulté à l’adopter, le Belge avait opté pour le mariage. Malgré leurs dénégations, ils avaient été déclarés coupables d’homosexualité et de mariage contre nature. Condamnés à deux de prison ferme, ils ont tous les deux retrouvés la liberté depuis le 24 novembre dernier. Selon les informations reçues, le Belge est retourné dans son pays tandis que le jeune Moustapha Guèye, se trouve dans son village natal.
Aïcha Touré 24H Chrono
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