De toutes les régions du Sénégal, Louga est celle qui se singularise le plus par son taux d’émigration élevé. Le goût de l’aventure est fortement ancré dans cette région où il n’existe pratiquement pas d’unités industrielles. Avec le chômage endémique qui y sévit, les jeunes de la région ont fait de l’émigration la clé de la réussite. Cette propension à aller chercher fortune à l’étranger entraine des conséquences pas toujours avantageuses pour la ville et ses habitants.
Situé au centre du Sénégal, la ville de Louga capte l’attention du visiteur par ses belles maisons à l’architecture occidentale et ses rues quasi désertes. Cette situation s’explique par le fait que la majorité des hommes valides partent à l’aventure. Prendre le large est le rêve le mieux partagé par les Lougatois. Avant même l’âge adulte, les habitants de cette ville se laissent guider sur les sentiers de l’aventure à la recherche d’un meilleur lendemain ailleurs. Cet ailleurs qui n’est autre que l’Europe ou l’Amérique. Cette quête permanente d’un idéal de vie à l’étranger fait de cette région une des plus grandes pourvoyeuses de Sénégalais établis dans les grandes métropoles occidentales.
L’apport financier des émigrés au développement économique et au boom immobilier de la capitale du Ndiambour (nom traditionnelle de la région) ne souffre d’aucune contestation. Mais leur absence quasi permanente soulève une problématique sociale de plus en plus préoccupante. L’émigré laisse souvent son ou ses épouses -la plupart sont des polygames- au bercail pendant de longues années en attendant que la chance veuille bien lui sourire en Europe ou en Amérique. Certains peuvent même rester des années sans donner signe de vie en attendant que les portes de la réussite s’ouvrent pour eux dans leur pays d’accueil.
Au cours d’une enquête menée dans la région, la plupart des femmes d’émigrés interrogées jugent que leur vie n’est qu’une succession de souffrances. L’étude a montré qu’elles font face à d’énormes difficultés. Des problèmes qui sont liés à l’absence de leur conjoint. De la solitude au manque d’argent en passant par les divorces, les maladies etc., ces femmes subissent le diktat d’une société traditionnelle parfois très peu conciliante avec la gent féminine. La culture wolof très ancrée dans cette région est quelque peu misogyne. Au nom d’une croyance au décret divin, elle admet qu’une femme doit obéissance à son mari. Selon les coutumes, une femme ne s’épanouit que dans le mariage. Par conséquent le divorce est mal perçu dans cette société.
Ces femmes qui ne savaient pas que dans le contrat les liant à ces hommes supposés riches, il y avait une clause de solitude et de malheur en tout genre, n’ont d’autres choix n’ont d’autres choix que d’attendre le retour de leur époux malgré les privations. Curieusement, la difficile condition de certaines femmes d’émigré ne décourage pas leurs jeunes sœurs qui s’adonnent à la chasse au « Modou-Modou » (émigré en wolof). A Louga, l’émigré est encore roi.
Khady Lo yahoo.fr
Situé au centre du Sénégal, la ville de Louga capte l’attention du visiteur par ses belles maisons à l’architecture occidentale et ses rues quasi désertes. Cette situation s’explique par le fait que la majorité des hommes valides partent à l’aventure. Prendre le large est le rêve le mieux partagé par les Lougatois. Avant même l’âge adulte, les habitants de cette ville se laissent guider sur les sentiers de l’aventure à la recherche d’un meilleur lendemain ailleurs. Cet ailleurs qui n’est autre que l’Europe ou l’Amérique. Cette quête permanente d’un idéal de vie à l’étranger fait de cette région une des plus grandes pourvoyeuses de Sénégalais établis dans les grandes métropoles occidentales.
L’apport financier des émigrés au développement économique et au boom immobilier de la capitale du Ndiambour (nom traditionnelle de la région) ne souffre d’aucune contestation. Mais leur absence quasi permanente soulève une problématique sociale de plus en plus préoccupante. L’émigré laisse souvent son ou ses épouses -la plupart sont des polygames- au bercail pendant de longues années en attendant que la chance veuille bien lui sourire en Europe ou en Amérique. Certains peuvent même rester des années sans donner signe de vie en attendant que les portes de la réussite s’ouvrent pour eux dans leur pays d’accueil.
Au cours d’une enquête menée dans la région, la plupart des femmes d’émigrés interrogées jugent que leur vie n’est qu’une succession de souffrances. L’étude a montré qu’elles font face à d’énormes difficultés. Des problèmes qui sont liés à l’absence de leur conjoint. De la solitude au manque d’argent en passant par les divorces, les maladies etc., ces femmes subissent le diktat d’une société traditionnelle parfois très peu conciliante avec la gent féminine. La culture wolof très ancrée dans cette région est quelque peu misogyne. Au nom d’une croyance au décret divin, elle admet qu’une femme doit obéissance à son mari. Selon les coutumes, une femme ne s’épanouit que dans le mariage. Par conséquent le divorce est mal perçu dans cette société.
Ces femmes qui ne savaient pas que dans le contrat les liant à ces hommes supposés riches, il y avait une clause de solitude et de malheur en tout genre, n’ont d’autres choix n’ont d’autres choix que d’attendre le retour de leur époux malgré les privations. Curieusement, la difficile condition de certaines femmes d’émigré ne décourage pas leurs jeunes sœurs qui s’adonnent à la chasse au « Modou-Modou » (émigré en wolof). A Louga, l’émigré est encore roi.
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