Quand je pense que mon oncle m’avait prévenue…
Bonjour Afrikmag, on m’appelle Eunice, je suis diplômée d’une licence en ressources humaines et communication, j’ai 27 ans, je suis mariée et sans enfant.J’ai rencontré mon mari en classe de 6e dans un lycée moderne à Abidjan. Après nos études respectives, je me suis mise au service de l’entreprise de mon oncle, et j’y travaille depuis plusieurs années. Mon mari quant à lui n’a pas eu la chance d’être embauché par une société. Il est titulaire d’un baccalauréat A2. Il se débrouillait çà et là avec des petits boulots de routine (aide-maçon, cordonnerie, ouvrier d’usine etc.).
C’était un coup dur à encaisser puisque en 201, j’avais déjà perdu ma génitrice des suites d’une maladie. La vie ne m’a pas rendue service sur ce coup-là, heureusement que celui que j’aimais était là, il m’a soutenue pendant ces moments d’épreuves et j’avoue que sans lui, je me serais suicidée.
2 ans plus tard…
Franck ne trouvait toujours pas de boulot, on avait le projet de la dot en stand by, avec mon salaire et mes économies, on a fait la dot en 2014. Sur 800 mille, il n’a donné que 50 mille, mais par amour je me suis lancée. J’ai pris la réception, les tenues et ce qui avait été demandé pour ma dot en charge. Mon oncle s’était catégoriquement opposé à mon union, mais je l’ai fait selon ma volonté.3 mois après la dot, on a fait le mariage civil et religieux avec le reste de mes économies.
Depuis le mariage il ne cherche plus de travail, le boulot de la ferme qu’il faisait, il y a mis un terme prétextant que ce soit moi qui devrait rapporter de quoi manger à la maison. Une fois dans nos échanges, il m’a dit ceci: ’’ Eunice je ne t’ai pas demandé de payer la dot, c’est toi qui voulait le mariage donc ne me fatigue pas’’.Je paie la maison, l’électricité, l’eau, la nourriture, même quand la boîte d’allumette finit à la maison, c’est encore moi. La cerise sur le gâteau, il me bat sans raison et envoie des femmes à la maison.
Emeraude ASSAH