Ce serait une insulte à tout un peuple ; un peuple vaillant, travailleur, intelligent et patriote. Nous mesurons la gravité d’un tel débat ; seulement, un peuple peut lutter contre tous les autres peuples, mais ne saurait lutter contre son destin. Même si ce destin se refuserait à se soumettre à notre volonté, la nécessité de conduire ensemble nos destinées et celle de notre pays, et ce pour le bien de notre peuple, s’impose à nous de prendre notre responsabilité et trancher sereinement et explicitement ce débat. Karim WADE est certes le fils du président de la République, en l’occurrence Abdoulaye WADE, donc fils d’un sénégalais – cela ne fait l’ombre d’aucun doute. En ce sens, cette implication évidente lui fait bénéficier automatiquement le droit à la nationalité sénégalaise, qu'il n‘a eu à réclamer, l’on se le rappelle, qu‘en 2002. Mais, vous conviendrez avec moi que toutes les personnes détentrices de la nationalité sénégalaise ne sont pas forcement sénégalaises. A titre d’exemple, rappelez-vous ces fameux chinois détenteurs du passeport diplomatique sénégalais. En outre, cela va de soi que pour avoir le passeport sénégalais il faut obligatoirement avoir la nationalité sénégalaise. Donc notre cher Karim Wade, fils du président de la République, peut être classé dans la même catégorie que ces chinois ayant eu le privilège d’avoir par-devers eux la nationalité sénégalaise sans être vraiment des sénégalais. Avec votre permission, je vais essayer, à travers quelques images, de vous montrer qu’il ne suffit pas d’avoir les papiers sénégalais ou s’exprimer dans certaines langues parlées au Sénégal pour être sénégalais. Qui plus est, Karim n’a pas encore fait ses preuves mise à part sa subreptice phrase de campagne pour la défaite du 22 Mars : « Fii ñooko moom ».
Les défenseurs de Karim WADE crient dans tous les coins et recoins du pays que l’idée selon laquelle ce dernier ne parle aucune de nos langues nationales n’est pas fondée. Seulement, ils n’ont pas vraiment cherché à voir plus loin que le bout de leur nez. Sinon, ils se seraient rendu compte que s’exprimer en wolof, sérère, pulaar, mandingue, diola ou bassari, etc. n’est qu’un moyen de se faire comprendre des sénégalais dans leur riche diversité. Nous utilisons ces langues pour parler ou, loin s’en faut, nous adresser aux sénégalais. Prenez par exemple un interprète non sénégalais qui maitrise parfaitement le sérère et le pulaar et demandez-lui de traduire en pulaar, à partir du sérère, que le “ Toucouleur est l’esclave du sérère”, il sera en mesure de le faire textuellement sans pour autant tâcher d’en saisir l’essence qui est cette relation de cousinage bien particulière à la culture sénégalo-gambienne. Donc, nous pouvons nous comprendre au Sénégal sans utiliser la même langue, mais, pour ainsi dire, le langage exclusivement sénégalais. A moins que Karim WADE, fils du président, ne soit gambien, il ne saurait comprendre ce langage.
Lors de sa visite dans le Ndiambour pour y présider le grand prix du chef de l‘Etat, Karim Wade le fils du président, s’est exprimé au travers de ce langage sénégalais sans s‘en rendre compte. En nous montrant ses qualités de jockey, les seules d’ailleurs avec celles digne d’un imprudent comédien (Au théâtre ce soir à Walfadjri), il s’est exprimé dans le langage sénégalais. Il fut lui-même surpris par la vague d’applaudissements. Mais, il venait de toucher à une corde sensible, car une fois sur le cheval, tous les lougatois voyaient un jockey sur un cheval, image qui les renvoie a l’une de leurs passions: les courses hippiques. Les courses hippiques font partie de notre tradition, donc du parler sénégalais.
Et, cette même culture sénégalaise veut que lorsqu’un enfant réussit, que les remerciements aillent à sa mère. On lui dira que “ Jombula, sa yaay liggéey nako fi”. Mais, le président de la République en s’adressant à Karim, et ce publiquement, lui avait dit : ” je dirai à ta mère que tu as bien travaillé”. Il s’est adressé à Karim en utilisant le langage occidental, car s’adressant incontestablement à un français. S’il comprenait le langage sénégalais, son père lui aurait dit que “ Dara Jombula , ndax sa yaay liggéey nako fi”. Et, il aurait rendu hommage à la femme sénégalaise et à son fils une certaine fierté. Mais, ce langage aurait une autre connotation dans l’entendement de Karim, fils du président, et de sa mère. Certainement, pour ne pas les frustrer, le président s’est adressé à eux dans un langage occidental, le seul que, d’ailleurs, ils comprennent pour ainsi dire. Et, la preuve la plus patente de la non-sénégalité de Karim Wade, fils du président, est le fait qu’il ait profité de la mort de sa femme pour occuper l’espace publique et médiatique afin de se faire, voire usurper, une certaine légitimité qu’il sait clairement et sans confusion ne pas détenir. Quel sacrilège ! Au Sénégal, nous respectons les morts avec une telle intensité que l’on ne saurait comprendre un tel acte, car il n’est pas de nos us et coutumes de nous rendre chez ceux qui sont venus nous présenter des condoléances pour les remercier de leurs actes et compassions ; nous prions pour eux et les remercions dans notre intimité sans tambour ni trompette.
Karim a certes la nationalité sénégalaise, mais n’est nullement sénégalais. Il ne pouvait en être autrement, car il a un conseiller en communication Burkinabé et ne fréquente qu’européens et asiatiques. C’est pour cette raison que, pour faire l’économie de l’extrême humiliation d’être dirigé par un non-sénégalais, nous sommes prêts à défendre cette nation jusqu’à notre dernière goutte de sang.
Sénégalaisement vôtre!
Amath DIOUF
Animateur à SENEWEB Radio.
Les défenseurs de Karim WADE crient dans tous les coins et recoins du pays que l’idée selon laquelle ce dernier ne parle aucune de nos langues nationales n’est pas fondée. Seulement, ils n’ont pas vraiment cherché à voir plus loin que le bout de leur nez. Sinon, ils se seraient rendu compte que s’exprimer en wolof, sérère, pulaar, mandingue, diola ou bassari, etc. n’est qu’un moyen de se faire comprendre des sénégalais dans leur riche diversité. Nous utilisons ces langues pour parler ou, loin s’en faut, nous adresser aux sénégalais. Prenez par exemple un interprète non sénégalais qui maitrise parfaitement le sérère et le pulaar et demandez-lui de traduire en pulaar, à partir du sérère, que le “ Toucouleur est l’esclave du sérère”, il sera en mesure de le faire textuellement sans pour autant tâcher d’en saisir l’essence qui est cette relation de cousinage bien particulière à la culture sénégalo-gambienne. Donc, nous pouvons nous comprendre au Sénégal sans utiliser la même langue, mais, pour ainsi dire, le langage exclusivement sénégalais. A moins que Karim WADE, fils du président, ne soit gambien, il ne saurait comprendre ce langage.
Lors de sa visite dans le Ndiambour pour y présider le grand prix du chef de l‘Etat, Karim Wade le fils du président, s’est exprimé au travers de ce langage sénégalais sans s‘en rendre compte. En nous montrant ses qualités de jockey, les seules d’ailleurs avec celles digne d’un imprudent comédien (Au théâtre ce soir à Walfadjri), il s’est exprimé dans le langage sénégalais. Il fut lui-même surpris par la vague d’applaudissements. Mais, il venait de toucher à une corde sensible, car une fois sur le cheval, tous les lougatois voyaient un jockey sur un cheval, image qui les renvoie a l’une de leurs passions: les courses hippiques. Les courses hippiques font partie de notre tradition, donc du parler sénégalais.
Et, cette même culture sénégalaise veut que lorsqu’un enfant réussit, que les remerciements aillent à sa mère. On lui dira que “ Jombula, sa yaay liggéey nako fi”. Mais, le président de la République en s’adressant à Karim, et ce publiquement, lui avait dit : ” je dirai à ta mère que tu as bien travaillé”. Il s’est adressé à Karim en utilisant le langage occidental, car s’adressant incontestablement à un français. S’il comprenait le langage sénégalais, son père lui aurait dit que “ Dara Jombula , ndax sa yaay liggéey nako fi”. Et, il aurait rendu hommage à la femme sénégalaise et à son fils une certaine fierté. Mais, ce langage aurait une autre connotation dans l’entendement de Karim, fils du président, et de sa mère. Certainement, pour ne pas les frustrer, le président s’est adressé à eux dans un langage occidental, le seul que, d’ailleurs, ils comprennent pour ainsi dire. Et, la preuve la plus patente de la non-sénégalité de Karim Wade, fils du président, est le fait qu’il ait profité de la mort de sa femme pour occuper l’espace publique et médiatique afin de se faire, voire usurper, une certaine légitimité qu’il sait clairement et sans confusion ne pas détenir. Quel sacrilège ! Au Sénégal, nous respectons les morts avec une telle intensité que l’on ne saurait comprendre un tel acte, car il n’est pas de nos us et coutumes de nous rendre chez ceux qui sont venus nous présenter des condoléances pour les remercier de leurs actes et compassions ; nous prions pour eux et les remercions dans notre intimité sans tambour ni trompette.
Karim a certes la nationalité sénégalaise, mais n’est nullement sénégalais. Il ne pouvait en être autrement, car il a un conseiller en communication Burkinabé et ne fréquente qu’européens et asiatiques. C’est pour cette raison que, pour faire l’économie de l’extrême humiliation d’être dirigé par un non-sénégalais, nous sommes prêts à défendre cette nation jusqu’à notre dernière goutte de sang.
Sénégalaisement vôtre!
Amath DIOUF
Animateur à SENEWEB Radio.